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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

6.4. IMAGERIE 153<br />

d’ions par éjection vers le détecteur montre que dans les deux cas le nombre d’ions reste<br />

sensiblement le même. Il semble donc que la présence des lasers de refroidissement stimulent<br />

une modification chimique de l’échantillon qui ne modifie pas le nombre d’ions piégés. La<br />

réaction chimique présentée plus haut correspond à ce cas.<br />

Le défaut identifié par la flèche blanche sur les images de chaîne se déplace au cours du temps.<br />

Ce déplacement indique que des permutations entre ions peuvent se produire, et la fréquence<br />

des déplacements donne un indice sur la fréquence de collision et la qualité du vie qui règne<br />

dans la chambre. L’énergie nécessaire pour que deux ions permutent, qui est donnée par<br />

l’énergie d’interaction coulombienne, est apportée lors d’une collision avec un atome du gaz<br />

résiduel. Si on considère que les atomes du gaz résiduel sont à la température ambiante du<br />

laboratoire, ils possèdent une énergie typique de 25 meV. L’énergie . Ici, les ions sont séparés<br />

d’environ 40 µm, soit une énergie potentielle de 40 µeV. L’énergie cédée dans une collision<br />

est donc largement suffisante pour permettre une permutation. La fréquence des sauts de<br />

l’ion noir au sein de la chaîne donne donc des informations sur la fréquence de collision et la<br />

qualité du vide qui règne dans la chambre.<br />

Régime de basse température : Cristaux à grand nombre d’ions<br />

On présente dans cette section les plus grands cristaux qu’il a été possible de produire<br />

durant ce travail de thèse. Pour les générer, on charge un piège dont les raideurs, initialement<br />

faibles, sont augmentées peu à peu au cours du temps. Le chargement s’effectue par<br />

photoionisation, les lasers de refroidissement éclairent la zone de confinement ; le désaccord<br />

infrarouge est nul et le désaccord δb vaut typiquement -5Γ. On produit initialement un cristal<br />

d’ions peu dense car le piège est très lâche. On poursuit le chargement en augmentant<br />

l’amplitude de la tension radiofréquence, pour augmenter la densité du cristal. Le chauffage<br />

RF est plus important et la probabilité de passer dans le régime liquide devient plus forte.<br />

Expérimentalement ce passage entre les deux régimes s’observe très clairement par une chute<br />

brutale du signal de fluorescence. Pour équilibrer cet effet de chauffage, on augmente la puissance<br />

de refroidissement en diminuant le désaccord sur la transition de refroidissement δb. On<br />

observe alors des cristaux de plus en plus grands, denses et brillants. Il existe évidemment<br />

une limite à cette procédure de chargement : au delà d’un certain paramètre q, qui pondère le<br />

chauffage RF, le cristal n’est plus stable et l’ensemble atomique passe dans le régime liquide.<br />

Ce paramètre q vaut typiquement 0.2 et correspond pour le piège version 2.0 à une amplitude<br />

de la tension RF de 160 V oscillant à ωRF = 2π × 2.1 MHz. Les plus grands cristaux sont<br />

obtenus pour des valeurs du facteur q comprises entre 0.1 et 0.2.<br />

La figure 6.14 montre une image d’un cristal généré selon cette technique : le chargement<br />

dure 1 heure et s’achève pour q = 0.13. On ne peut pas résoudre les ions individuellement<br />

principalement à cause de la profondeur de champ du système d’imagerie qui est très importante.<br />

On met simultanément au point sur le capteur les ions les plus proches et les ions les<br />

plus éloignés, ce qui empêche la résolution de la structure cristalline.<br />

On remarque que la forme des bords est très différente des clichés de nuages d’ions dans le<br />

régime de haute température. Sur la figure 6.15 sont tracés les profils moyens de la fluorescence<br />

dans les directions axiale et radiale, obtenues en moyennant respectivement 10 lignes<br />

de pixels autour de l’axe et 10 colonnes de pixels autour du point central du cristal. La normalisation<br />

s’effectue à partir du niveau de fluorescence de la zone la plus sombre entre les<br />

deux électrodes et du niveau de fluorescence maximal du cristal. Les bords du cristal sont<br />

nettement définis : pour les deux profils le signal chute de 50% sur une distance de 200 µm.

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