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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

3.4. TECHNIQUES DE DÉTECTION POUR LES <strong>IONS</strong> PIÉGÉS 75<br />

3.4.1 Dispositifs de comptage et spectre de masse<br />

Détecteur d’ions Le dispositif le plus élementaire capable de détecter des ions est la<br />

coupe de Faraday. Il s’agit d’une pièce métallique creuse, que percutent les paquets d’ions,<br />

reliée à un électromètre capable de détecter la charge gagnée. Dans la pratique ce capteur<br />

n’est pas très sensible et on préfère utiliser des multiplicateurs d’électrons. Ces appareils fonctionnent<br />

sur le principe de l’émission secondaire, qui est l’émission d’électrons par un matériau<br />

induite par un flux de particules chargées —en l’occurence des ions ou des électrons— pour<br />

obtenir un gain important du signal électrique. On peut distinguer parmi ces appareils les<br />

multiplicateurs à plusieurs dynodes et les galettes de microcanaux. La partie active du premier<br />

dispositif est un jeu de dynodes placées en vis à vis définissant une série où chaque dynode<br />

est maintenue à un potentiel plus important que la précédente. Sur la première dynode<br />

l’impact d’un cation produit un électron immédiatement attiré et projeté sur la deuxième<br />

électrode voisine et de potentiel supérieur. Ce second impact génère un ou plusieurs électrons<br />

qui sont accélérés vers la troisième dynode pour créer à son tour de nouveaux électrons. En<br />

fin de chaîne, le nombre d’électrons peut atteindre 10 8 pour une vingtaine d’électrodes et<br />

dépend de la différence de tension entre deux électrodes voisines. La galette de microcanaux<br />

est formée d’un réseau de petits tubes qui traversent de part en part la structure. L’impact<br />

de l’ion incident génère sur une des deux surfaces un électron qui s’engage dans un des<br />

tubes. L’électron rentre en collision avec la paroi sous tension, et il y a emission secondaire<br />

et création de nouveaux électrons qui à leur tour viennent percuter la paroi. On retrouve<br />

le principe d’une suite de collisions qui amplifient le signal, mais dans ce cas il est possible<br />

de résoudre spatialement les impacts sur la galette. Avec cette famille d’appareils, le signal<br />

électrique produit en bout de chaîne est suffisamment important pour être traité ou amplifié<br />

de manière plus conventionnelle et on est capable de mesurer le nombre d’ions qui se sont<br />

projetés sur la première dynode.<br />

Un tel appareil permet de recenser les ions contenus dans un piège moyennant certains<br />

aménagements au montage expérimental. Tout d’abord il est nécessaire de modifier les tensions<br />

d’alimentation du piège pour abaisser le potentiel et faire sortir les ions de la zone de<br />

confinement. De plus il faut assurer que les ions parviennent jusqu’au détecteur. Dans la<br />

pratique on limite l’étendue de la zone dont on fait basculer le potentiel et on utilise une<br />

lentille électrostatique dont le rôle est de focaliser les lignes de champ issue de la zone de<br />

sortie sur la grille du détecteur. La proportion d’ions qui arrivent sur la grille est principalement<br />

donnée par la qualité de la focalisation ainsi que par le temps de commutation des<br />

tensions, que l’on cherche aussi court que possible. Cette méthode a le désavantage d’être<br />

destructive, de nécessiter des modules de commutation et des électrodes supplémentaires à<br />

placer en chambre à vide.<br />

Spectrométrie de masse La spectrométrie de masse consiste à déterminer la distribution<br />

en masse d’un echantillon d’ions. Pour cela on peut tirer partie de la sélectivité en<br />

masse du piège de Paul linéaire. Rappelons qu’une espèce est stabilisée dans le piége de Paul<br />

est inférieur à 0.9. Des espèces simultanément piégées<br />

linéaire, si le paramètre q = ZeVRF<br />

mR 2 ω 2 RF<br />

sont caractérisées par un rapport charge sur masse Ze<br />

m nécessairement compris dans un certain<br />

intervalle dépendant de la tension RF et la géométrie du piège. Différentes méthodes sont<br />

possibles pour séparer et détecter les ions dont la plus simple est sans doute le balayage de<br />

Finnigan [141]. Dans cette technique, les paramètres du piège sont progressivement modifiés

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