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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

4.6. TECHNIQUES D’IONISATION 97<br />

4.6 Techniques d’ionisation<br />

On décrit à présent les méthodes développées dans l’équipe pour produire les vapeurs<br />

atomiques et les ioniser en utilisant une technique de bombardement électronique ou bien de<br />

photoionisation. Le four atomique est caractérisé, on donne une estimation du flux d’atomes<br />

neutres produits et de la probabilité d’ioniser un atome qui passe à travers le piège.<br />

L’énergie nécessaire pour ôter un électron à un atome neutre de Strontium vaut 5.7 eV, ce<br />

qui correspond à 217 nm en terme de longueur d’onde dans le vide. Il existe un état excité<br />

auto-ionisant de l’atome neutre de Strontium à 5.74 eV du niveau fondamental [147] [148].<br />

Cet état (4d 2 + 5p 2 ) 1 D2 peut être utilisé pour augmenter l’efficacité d’ionisation [131].<br />

4.6.1 Vapeur de Strontium<br />

Le four atomique, décrit à la page 87, contient une pépite de Strontium (morceaux dendritiques<br />

Sigma Aldrich pureté 99.9%), maintenue par un filament de tungstène (de diamètre<br />

100 microns et d’une longueur d’une dizaine de centimètres) enroulé sous forme de panier<br />

spiralé. Pour vaporiser une fraction des atomes de la pépite, le filament est parcouru par<br />

un courant de 1.15 A, correspondant à une puissance dissipée de 1.3 W. Pour estimer les<br />

flux atomiques produits par le dispositif, il est nécessaire de connaître la température du<br />

four. L’étalonnage de la température T du filament nu en fonction du courant I a été réalisé<br />

en utilisant une mesure de la caractéristique tension-courant et les données tabulées de la<br />

résistivité du tungstène en fonction de la température 8 . En supposant que la résistance aux<br />

faibles intensités donne la résistance à 300 K, on connaît la résistivité en fonction du courant<br />

et finalement la température. On déduit de cet étalonnage le facteur géométrique longueur<br />

sur section du filament de 8.8×10 6 m −1 , et une longueur du filament de 7 cm, c’est à dire une<br />

longueur en très bon accord avec ce qui a été utilisé expérimentalement. On obtient la courbe<br />

T (I) de la figure 4.17. La température de fonctionnement est de 440 K (avec une inceritude<br />

de 40 K environ), elle correspond, d’après [149] à une vapeur saturante du Strontium (en<br />

équilibre avec du Strontium solide) d’environ 10 −11 mbar.<br />

En admettant que la pression partielle de Strontium dans l’enceinte du four s’élève à cette<br />

valeur, on en déduit la densité de ces atomes N0 (avec la loi des gaz parfaits, N0 = 10 11 m −3 )<br />

et le flux atomique sortant du four 9 . Le diamètre de l’orifice étant de 3 mm, le débit vaut<br />

10 8 at/s. Comme le libre parcours moyen est grand (supérieur au kilomètre) devant les autres<br />

longueurs caractéristiques, l’évolution du faisceau est ballistique, et on peut estimer à partir<br />

de la géométrie de la structure la fraction d’atomes qui atteint la zone de confinement à 1%.<br />

On obtient un flux atomique utile de l’ordre de 10 6 at/s qui traverse le piège ainsi qu’une<br />

densité atomique de N0 10 8 m −3 au centre du piège 10 . Enfin, on peut évaluer la largeur<br />

des distributions des vitesses dans l’axe de propagation Va et transverse Vt qui dépendent de<br />

8Zerda, T.W. Stefan Boltzmann Law. Texas Christian University. 2001. http ://personal.tcu.edu/˜zerda/manual/lab22.htm<br />

<br />

9 kBT<br />

Pour une section s de sortie et une température T , le débit de fuite est donné par N0s m .<br />

10Ces valeurs sont calculées de la manière suivante : le flux utile est le flux de sortie du four multiplié<br />

par l’angle solide d’origine le centre de l’orifice et de base la plus grande ellipse que l’on peut inscrire<br />

dans le piège. Cette ellipse a une surface de 5 × 10−5m2 et la distance d de l’orifice au centre du piège<br />

est de 2 cm, ce qui donne un angle solide de 10−2 stéradian. La densité au niveau du piège est évaluée<br />

à partir de la formule utilisée dans [129], elle est obtenue en multipliant la densité dans le four par le<br />

s facteur 4πd2 = 10−3 .

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