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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

1.1. INFORMATION ET MÉMOIRE <strong>QUANTIQUE</strong> 23<br />

purification de M paires. A un noeud, on effectue au plus p fois ce protocole de purifcation<br />

et on en déduit un majorant de R<br />

D <br />

R < Rmax = p × Rp = Rp × logN<br />

L0<br />

Les ressources locales à manipuler varient logarithmiquement avec la distance. Le facteur M<br />

dépend de la précision des opérations locales. Ce facteur est estimé à cinq lorsque la précision<br />

des opérations locales atteint 99%.<br />

Cette structure s’appelle un répéteur quantique par analogie avec les réseaux classiques. Rappelons<br />

que dans ces derniers, un répéteur est un dispositif placé sur la ligne de transmission<br />

sensé amplifier le signal incident atténué par la transmission en amont. Ici, la situation est<br />

différente car il n’y a aucune transmission directe de l’information et on ne peut donc pas<br />

”répéter” le signal. Cependant, on retrouve une architecture de ligne divisée en tronçons<br />

élémentaires aux noeuds desquels se trouvent un dispositif relais.<br />

1.1.4 Mémoire quantique<br />

Un élément indispensable au répéteur La réalisation d’un répéteur quantique suppose<br />

certaines caractéristiques dans le réseau physique. On analyse d’abord les caractéristiques<br />

des sources de photons intriqués et les conséquences que cela occasionne dans le répéteur,<br />

avant d’envisager comment on peut assurer la phase de purification<br />

Chaque tronçon élémentaire est doté d’une source de paires intriquées. Physiquement ces<br />

sources sont souvent probabilistes et n’émettent pas nécessairement une paire lorsqu’elles<br />

sont sollicitées. Cela induit dans le protocole un ralentissement des connexions. Au niveau<br />

d’un noeud on ne peut effectuer une mesure de Bell que si une paire a été émise au niveau de<br />

chaque partie adjacente et pour faire la connection de plusieurs tronçons, il faudra générer<br />

autant de paires intriquées que de tronçons, et cela de manière simultanée. La probabilité<br />

d’émettre tous les photons nécessaires décroît exponentiellement avec le nombre de tronçons,<br />

car il faut que toutes les sources aient émis une paire au même moment. On peut estimer<br />

le temps moyen d’attente de cet évènement à partir des valeurs de [32]. Rappelons que dans<br />

cette expérience le taux de photons détectés par Alice est de 1.6 MHz (à la plus forte puissance<br />

de pompe), et le taux de coïncidences de 20 kHz. Compte tenu des efficacités de détection,<br />

on peut considérer que les sources ont un taux de génération de paires intriquées de 3 MHz.<br />

Généralement, on fait travailler les sources de paires intriquées avec une efficacité de conversion<br />

de 10% [22], c’est à dire que le taux auquel la source est pompée est de 30 MHz. Avec ces<br />

données, le temps moyen pour connecter n tronçons sera donné par T (n) = 10−7<br />

3(0.1) n . Ce terme<br />

sera voisin de la seconde pour 6 tronçons. On voit ici que la phase de connection, en plus de<br />

dégrader le degré d’intrication, influe négativement sur la durée de la communication si on<br />

veut connecter simultanément un grand nombre de tronçons. Ce problème peut être levé si<br />

on peut mettre en attente une paire de photons intriqués.<br />

Concernant la phase de purification, il est nécessaire de générer au moins deux paires de photons<br />

et d’effectuer sur les quatre photons une itération du processus. Mais on a supposé que<br />

l’on gardait les deux premiers photons en attendant les deux suivants : on doit donc là encore<br />

disposer d’une cellule d’attente capable de stocker un photon ou tout du moins l’information<br />

qu’il porte. Ce dispositif doit être capable de restituer ensuite ce photon au moment voulu.

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