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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

6.3. SPECTRES BLEUS 139<br />

facteur de 10kB, soit ici 3000 K. Comme le chargement est maintenu durant toute la mesure,<br />

il est certain que l’on génère des ions à tous les endroits du piège et notamment sur les bords,<br />

et que l’on doit s’attendre à une température supérieure à 3000 K. Cela est cohérent avec les<br />

6000 K déterminés à partir de la largeur du profil.<br />

La température correspondant à la courbe OFF est 300 K. Après l’arrêt du canon à électrons,<br />

la température s’est stabilisée à une valeur nettement inférieure. Ceci s’explique principalement<br />

par l’arrêt du chargement, plus aucun nouvel ion d’énergie très importante n’est chargé<br />

dans le piège. Les lasers de refroidissement ont une action non négligeable car il y a un signal<br />

de fluorescence, néanmoins on se trouve loin de la température limite Doppler, inférieure au<br />

mK. Le refroidissement laser doit ici compenser d’importants effets de chauffage, principalement<br />

le chauffage RF et le chauffage dû aux collisions avec les atomes neutres de Strontium<br />

produits par le four non éteints.<br />

On n’observe dans aucune des deux courbes une asymétrie des profils par rapport à la<br />

résonance comme on peut l’observer dans [158], [86] et [159]. Cette asymétrie est attendue<br />

lorsque les effets des lasers sont plus importants (ou à l’inverse les effets de chauffage<br />

plus faibles) et provient du fait que si l’effet des lasers pour un désaccord négatif est un effet<br />

de refroidissement, on attend un effet de chauffage pour un désaccord positif. En traversant<br />

la résonance, on passe d’un effet à l’autre et cela peut induire une différence notable dans le<br />

signal de fluorescence.<br />

6.3.2 Régime intermédiaire<br />

Dans les spectres présentés dans cette section les conditions expérimentales sont modifiées<br />

: d’une part l’amplitude de la tension RF est plus faible (q = 0.26) et le flux d’atomes<br />

de Strontium est éteint, et d’autre part les lasers de refroidissement sont renvoyés vers les<br />

ions après le premier passage. Le chauffage est donc moindre et le refroidissement plus fort.<br />

Les autres paramètres expérimentaux sont sensiblement identiques. Le signal de fluorescence<br />

représenté sur la courbe 6.4 a été acquis avec le photomultiplicateur compteur de photons.<br />

L’axe des abscisses est donné par le signal d’absorption saturée qui n’a pas été représenté<br />

ici. Pour un désaccord négatif, on attend un effet de refroidissement et inversement, pour un<br />

désaccord positif on attend un effet de chauffage.<br />

Le profil du spectre n’est pas tout à fait symétrique par rapport à la résonance. Cette allure<br />

peut s’expliquer de la manière suivante : pour un désaccord important, le laser n’interagit<br />

qu’avec les ions les plus rapides qui sont peu nombreux et le signal de fluorescence est faible.<br />

En s’approchant de la résonance, le nombre d’ions en interaction avec le laser augmente, et<br />

il en va de même pour le signal de fluorescence. De plus, tous ces ions se trouvent soumis à<br />

l’effet de refroidissement ce qui au niveau du nuage augmente la population dans les vitesses<br />

faibles. En s’approchant davantage la fluorescence augmente ce qui augmente la puissance de<br />

refroidissement, et on observe une forte pente positive dans le signal de fluorescence jusqu’à<br />

la résonance. Lorsque le désaccord devient positif les ions sont chauffées par les lasers : la fluorescence<br />

baisse car les populations correspondant aux faibles vitesses sont rapidement vidées.<br />

En augmentant le désaccord, la température du nuage augmente et le signal de fluorescence<br />

n’est pas retrouvé.<br />

Si le balayage est suffisamment lent, le nuage est en permanence à l’équilibre : la puissance<br />

de refroidissement est égale à la puissance de chauffage totale. Cela est important pour interpréter<br />

le profil de fluorescence et déduire des informations sur la température. On s’assure<br />

que l’on travaille bien dans ce régime en diminuant la vitesse de balayage : si pour des vitesses

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