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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

70 CHAPITRE 3. TECHNIQUES EXPÉRIMENTALES<br />

de charger les diélectriques proches du piège, et d’autre part plus de filament de tungstène<br />

chauffé qui dégrade la qualité du vide. Ensuite il est possible d’obtenir des taux de création<br />

d’ions identiques à ceux de la méthode de bombardement pour des flux atomiques moins<br />

importants. Il est difficile de déterminer expérimentalement le gain en ”efficacité d’ionisation”,<br />

car si on peut connaître parfaitement les faisceaux lumineux de photoionisation, la<br />

caractérisation de la trajectoire et de l’intensité du faisceau d’électrons est très compliquée.<br />

Un autre avantage est la sélectivité spatiale de la technique optique, car les ions sont produits<br />

uniquement sur le trajet du faisceau. On peut en particulier focaliser le faisceau sur le centre<br />

du piège de sorte que les ions soient générés avec une énergie potentielle faible devant la<br />

profondeur du puits. Enfin cette méthode montre une excellente sélectivité chimique, ce qui<br />

permet de générer des nuages d’un seul élément voire d’un seul isotope. En effet, les écarts<br />

isotopiques (de l’ordre de plusieurs centaines de MHz) sur la première transition sont souvent<br />

supérieurs à la largeur naturelle du niveau, ce qui permet de n’exciter qu’un seul isotope. Cela<br />

suppose que l’élargissement inhomogène sur les transitions utilisées, principalement dû à l’effet<br />

Doppler, soit faible devant l’écart isotopique. Dans [129] les atomes étant générés à une<br />

température d’environ 600 K, correspondant à un élargissement Doppler de plusieurs GHz,<br />

bien au delà les écarts isotopiques. Le faisceau atomique est diaphragmé par les électrodes<br />

du piège, limitant le rayon de la section du faisceau atomique à 1.7 mm à 22 mm du four.<br />

Ceci réduit la largeur de la distribution des vitesses transverses et en plaçant les faisceaux<br />

lumineux à angle droit du flux atomique, la largeur spectrale du taux d’ionisation mesuré est<br />

inférieure à 100 MHz, suffisante pour obtenir une sélectivité dans le chargement des isotopes.<br />

Dans [134], une technique d’ionisation un peu différente a été adoptée. Des atomes neutres<br />

d’Ytterbium produits par méthode thermique sont chargés dans un piège magnéto-optique<br />

(MOT) qui est superposé spatialement à la zone de confinement d’un piège microfabriqué.<br />

Le MOT est ensuite éclairé par deux lasers pour photoioniser les atomes, immédiatement<br />

confinés dans le piège. L’intérêt d’une telle méthode tient à son grand taux d’ionisation,<br />

grâce à la forte densité atomique dans le MOT, de l’ordre de 4 × 10 5 ions/seconde et de trois<br />

ordres de grandeur supérieur aux taux mesurés dans d’autres expériences. Cette méthode<br />

semble particulièrement bien adaptée à l’étude de collisions atome-ion et au chargement rapide<br />

de pièges. En particulier une architecture d’ordinateur quantique utilisant un réseau de<br />

100 × 100 pièges à un ion faiblement couplés pourrait être chargée en moins d’une seconde<br />

contre plusieurs heures avec les autres techniques disponibles.<br />

3.3 Techniques de refroidissement avancées<br />

On esquisse dans cette section le principe et les performances des méthodes de refroidissement<br />

laser permettant de dépasser les limites de température associées au refroidissement<br />

Doppler. Il s’agit du refroidissement par bandes latérales résolues, du refroidissement Raman<br />

par bandes latérales ainsi que deux autres techniques. Pour beaucoup d’entre elles, il s’agit<br />

de ”ground state cooling method” (GSC) c’est à dire qu’elles permettent de placer les ions<br />

dans les niveaux vibrationels les plus faibles avec une très grande probabilité. Elles sont associés<br />

à des expériences impliquant un faible nombre d’ions fortement confinés. Ces méthodes<br />

supposent souvent que l’on puisse résoudre spectroscopiquement les niveaux vibrationnels de<br />

l’ion piégé, et consistent en une série d’itérations, dont chacune réduit le niveau vibrationnel<br />

de l’ion d’une unité.<br />

On considère un ion piégé caractérisé par deux niveaux électroniques (|f et |e ) et un niveau<br />

vibrationnel (|n ) . Les méthodes de refroidissement peuvent être expliquées en utilisant deux

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