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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

64 CHAPITRE 3. TECHNIQUES EXPÉRIMENTALES<br />

Fig. 3.3 – Photo du piège d’Innsbrück, on distingue les 2 pièces cruciformes en céramique qui<br />

tiennent les quatre électrodes en lame et les électrodes endcaps en pointe. Image extraite de<br />

la thèse S. Gulde [114] avec l’aimable autorisation du groupe du Prof. Rainer Blatt, copyright<br />

c○2003<br />

Pièges micro-fabriqués Les applications de ces pièges sont principalement la mise au<br />

point de structures intégrables pour l’information quantique. La puissance d’un ordinateur<br />

quantique est entre autres donnée par le nombre de qubits que l’on peut manipuler. Dans<br />

un article de 1996 [115], les performances d’un ordinateur fondé sur un piège à ions sont<br />

estimées : l’application de l’algorithme de Shor pour factoriser un nombre de 10 bits nécessite<br />

alors une cinquantaine d’ions à cause de la redondance nécessaire à la correction des erreurs.<br />

Une chaîne de cette taille possède un très grand nombre de modes de vibration et est, avec<br />

les méthodes actuelles impossibles à manipuler. Comme l’utilisation d’un seul piège est impossible,<br />

une proposition théorique [116] suggère d’utiliser plusieurs pièges dont on parallélise<br />

les opérations. La puissance de calcul dépend alors du nombre de pièges mis en parallèle. Une<br />

telle architecture est technologiquement très ambitieuse, car elle nécessite des pièges de petites<br />

dimensions (entre 10 et 100 microns) et intégrables c’est à dire que l’on peut facilement<br />

juxtaposer pour former une structure fonctionnelle. Les faibles dimensions peuvent conduire<br />

à des raideurs très fortes, ce qui simplifie le refroidissement par bande latérale et diminue la<br />

durée d’une opération logique [115].<br />

Ces dispositifs sont produits grâce à des techniques de micro-fabrication en salle blanche et<br />

sont souvent composés d’un substrat isolant sur lequel on effectue un dépôt métallique pour<br />

ajouter des électrodes. La géométrie du piège de Paul linéaire peut être recréé en perçant<br />

une fente dans le substrat et en déposant sur chaque face et sur chaque côté de la fente des<br />

électrodes [118]. Mais il est également possible de réaliser un potentiel piégeant avec une<br />

géométrie plane, les quatre électrodes sont placées à la surface du substrat et la zone de<br />

piégeage est située au dessus. Cette architecture [117] [119] est plus simple à réaliser car elle<br />

ne nécessite pas la gravure d’une fente. Dans les expériences citées, les substrats utilisés sont<br />

l’alumine, le quartz ou le silicium, les électrodes sont des dépôts d’or ou d’argent. La profondeur<br />

des pièges est de l’ordre de 100 meV, les raideurs axiales valent entre 1 et 5 MHz et les

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