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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

48 CHAPITRE 2. PIÉGER ET REFROIDIR <strong>DES</strong> <strong>IONS</strong><br />

Cette inégalité sera vérifiée pour Epro<br />

kBT<br />

Tmax = Epro<br />

10kB<br />

> 10, ce qui donne un majorant de la température<br />

. Par exemple pour une profondeur de 1eV , la température maximale sera de<br />

1100K. Dans ce cas, la densité est loin d’être uniforme car 75% des ions occuperont 1<br />

8 du<br />

volume Vp.<br />

Expérimentalement, il est possible de prendre des clichés de nuages d’ions. Le niveau de fluorescence<br />

donne la répartition spatiale des ions. En particulier dans le régime Boltzmanien on<br />

attend une répartition gaussienne. Si on connaît la raideur du potentiel moyen, il est alors<br />

possible d’accéder à la température : le fit gaussien donne le facteur m<br />

2kBT ω2 x dans la direction<br />

x par exemple, et connaissant ωx on détermine T . Les clichés donnent l’extension spatiale du<br />

nuage mais il n’est pas possible d’en déduire le nombre d’ions total, car on ne connaît pas le<br />

facteur n(0) dans l’expression de la densité.<br />

En dehors du régime de Mathieu, on peut extraire des informations de la distribution boltz-<br />

Φ :<br />

manienne, en calculant le laplacien de χ = − e<br />

kBT<br />

∆χ = − e e<br />

∆Ψpot + ∆Ψi =<br />

kBT<br />

2n0 ɛ0 <br />

exp(χ) − ∆Ψpot<br />

kBT ɛ0 en0<br />

En introduisant la longueur de Debye, et nmax :<br />

∆χ = 1<br />

λ 2 D<br />

exp(χ) − nmax<br />

n0<br />

= 3Γ<br />

a 2<br />

nmax <br />

exp(χ) −<br />

Dans la limite de très faible température Γ → +∞ et ∆χ diverge si exp(χ) − nmax<br />

n0<br />

reste<br />

différent de zéro. En ce cas χ diverge, et comme n(r) = n(0)exp(χ), la densité diverge aussi.<br />

Cela est évidemment impossible et donc exp(χ)− nmax<br />

n0 = 0, ce qui donne n(r) = nmax. On retrouve<br />

donc dans ce cas une densité uniforme égale à la densité maximale définie à l’équation<br />

2.8. Cela correspond bien à la structure cristalline de densité constante attendue.<br />

Concernant les bords du cristal, on peut dégager une longueur typique de décroissance. Près<br />

des bords, lorsque la densité du cristal commence à diminuer, exp(χ) − nmax<br />

1 + χ − 1 = χ.<br />

n0<br />

χ. La fonction χ décroît sur quelques longueurs de Debye, donnant<br />

On obtient alors ∆χ = 1<br />

λ2 D<br />

la longueur caractéristique des bords du cristal. Une intégration numérique de l’équation de<br />

∆χ confirme que à très basse température, la densité est constante autour du centre du piège<br />

et décroît sur une échelle de quelques λD [82]. Dans le régime cristallin, λD est faible devant<br />

le rayon de Wigner-Seitz et les flancs apparaîtront comme raides. Cela permet de définir<br />

proprement un volume du système dans la limite cristalline. Si on image un tel cristal, les<br />

profils vertical et horizontal du signal de fluorescence sont alors des plateaux aux bords nets<br />

et on attend dans la zone du plateau une densité égale à la densité maximale. En effet, la<br />

= 0, c’est à dire n(r) = nmax.<br />

condition du plateau est ∆χ = 0, qui conduit à exp(χ) − nmax<br />

n0<br />

Connaissant la taille du nuage il est alors possible de déterminer directement le nombre<br />

d’ions : nmax se déduit des fréquences du mouvement que l’on peut déterminer par ailleurs,<br />

le volume s’établit à partir des profils horizontal et vertical.<br />

Connaissant la taille du nuage il n’est pas possible de déterminer directement le nombre d’ions,<br />

car la densité n’est pas connue. On en possède néanmoins un majorant (nmax × volume) et<br />

on sait qu’on est d’autant plus proche de ce majorant que les flancs sont raides.<br />

En résumé, dans la limite du régime de Mathieu, le profil de fluorescence sera gaussien et<br />

on peut extraire de sa largeur la température du milieu. Dans la limite du régime cristallin,<br />

le profil est un plateau aux flancs raides, on connaît la densité du cristal, et en mesurant<br />

le volume on déduit le nombre d’ions. Entre les deux régimes, on s’attend à des profils intermédiaires.<br />

n0

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