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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

66 CHAPITRE 3. TECHNIQUES EXPÉRIMENTALES<br />

3.2.1 Création d’une vapeur neutre<br />

On peut distinguer deux techniques de génération de vapeurs atomiques dans les expériences<br />

d’ions piégés, la première est thermique et la seconde optique. Après en avoir précisé le principe,<br />

on décrit pourquoi et comment on contrôle les flux atomiques qu’elles produisent. La<br />

première méthode consiste à chauffer une pépite dans un four présentant un orifice : si le vide<br />

est suffisant une partie de la pépite est sublimée et la vapeur produite s’échappe du four. La<br />

seconde méthode d’ablation laser consiste à diriger un faisceau laser pulsé sur une surface<br />

contenant l’atome à ioniser [124][125]. Si la durée des impulsions (environ 10 ns dans les<br />

deux références citées) est très inférieure au temps caractéristique de diffusion thermique, la<br />

température locale augmente fortement et une fraction de la paroi peut être vaporisée. A plus<br />

haute énergie, des processus impliquant plusieurs photons produisent des ions et des électrons,<br />

il se crée un plasma autour de l’impact [126]. L’énergie cédée par le faisceau augmente alors<br />

sensiblement faisant apparaître de nombreux mécanismes par lesquels de la matière est arrachée<br />

à la surface.<br />

Il est nécessaire de contrôler le flux atomique, notamment, sa direction, sa divergence et son<br />

intensité. Tout d’abord le flux atomique doit obligatoirement passer à l’intérieur du piège :<br />

le potentiel de piégeage étant conservatif si l’ion est généré à l’extérieur de la zone de confinement,<br />

il n’est pas possible de le piéger. D’autre part les atomes qui passent loin du centre<br />

de la zone de confinement peuvent se déposer sur les électrodes du piège et dégrader l’état<br />

de surface. La qualité de la surface influe fortement sur le chauffage dû aux fluctuations du<br />

potentiel électrique et il semble important de limiter cette pollution particulièrement néfaste<br />

pour les pièges microfabriqués [119]. Pour limiter la quantité d’ions susceptibles de rentrer<br />

en collision avec les électrodes, on peut réduire la divergence voire l’intensité du faisceau<br />

atomique, mais dans ce dernier cas le taux de création d’ions est réduit.<br />

Dans la première méthode, la direction du flux atomique est donnée par la direction pépiteorifice<br />

du four, la divergence du flux dépend du diamètre de sortie et de la distance orificepépite,<br />

enfin l’intensité est pondérée par la température du four dont la variation est lente (les<br />

temps d’allumage ou d’extinction valent typiquement plusieurs minutes). Dans la méthode<br />

optique on oriente la surface cible perpendiculairement à la direction surface-piège, mais la<br />

divergence du faisceau est très grande. Il est possible de filtrer le flux atomique en utilisant<br />

des diaphragmes dont le rôle est d’éliminer les atomes qui divergent le plus. On obtient en aval<br />

de ces diaphragmes un flux moins étendu spatialement et on limite la pollution au niveau<br />

des électrodes. Cette méthode s’utilise également avec la méthode thermique. Concernant<br />

l’intensité du flux, elle dépend de l’énergie des impulsions et les temps caractéristiques de<br />

variation sont plus courts qu’avec un four : comme l’apport d’énergie est localisé à l’impact<br />

du faisceau sur la surface, le temps d’extinction du flux est donné environ par le temps de<br />

diffusion thermique. Dans [125], ce temps est de l’ordre de la seconde.<br />

3.2.2 Techniques d’ionisation<br />

Ioniser c’est apporter à un atome neutre l’énergie nécessaire pour qu’il se sépare d’un<br />

électron. Habituellement, les ions piégés sont choisis parmi les éléments alcalino-terreux, et<br />

les atomes neutres de cette colonne ont une énergie de première ionisation comprise entre<br />

9 eV (atome de beryllium) et 5 eV (atome de barium). Cette énergie peut être apportée sous<br />

forme cinétique par des électrons et transférée au cours d’une collision, ou bien sous forme lumineuse<br />

dans une absorption de photons par l’atome neutre. Comme précisé précédemment,<br />

l’ionisation doit avoir lieu à l’intérieur de la zone de piégeage, ce qui implique que les faisceaux

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