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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

Chapitre 1<br />

Mémoire quantique<br />

L’objectif à long terme des activités expérimentales dans lequelles s’inscrit ce travail de<br />

thèse est la réalisation d’une mémoire quantique, un dispositif clef pour augmenter la portée<br />

des réseaux de communication quantique. Le principe est la conservation sans dégradation et<br />

la plus longue possible dans un milieu atomique bien contrôlé d’un état quantique apporté<br />

sous forme lumineuse. Ce premier chapitre introduit le domaine de l’information quantique et<br />

détaille les motivations de la mise en place de ce type de mémoire. La description quantique<br />

des parties lumineuse et atomique est donnée dans un second temps, avant d’aborder quelques<br />

protocoles de mémoire qui ont été proposés et développés.<br />

1.1 Information et mémoire quantique<br />

1.1.1 Information quantique<br />

En dépit de l’étrangeté de ses prévisions et des vives controverses qu’elle a fait naître, la<br />

mécanique quantique a fini par être communément admise dans la communauté physicienne<br />

au cours du XX ème siècle. Les années 1980 ont ainsi vu conjointement la dernière grande<br />

démonstration attendue de la pleine nature quantique du monde [13] et l’émergence de nouveaux<br />

domaines d’application.<br />

Parmi eux, l’information quantique, c’est à dire le traitement de l’information par des entités<br />

dont le comportement est quantique tire partie des lois de cette théorie pour élaborer des<br />

protocoles de traitement de l’information et de communication originaux. Son avènement<br />

peut être retracé à l’aune de trois communications datant respectivement de 1982 [14], 1984<br />

[1] et 1997 [2] que l’on se propose d’examiner maintenant.<br />

C’est sans doute Richard Feynman [14] qui le premier considère un système quantique sous<br />

l’angle de l’information qu’il contient, en se demandant dans quelle mesure il est possible<br />

de le simuler numériquement. Il constate qu’un ordinateur classique est incapable de calculer<br />

de manière satisfaisante 1 les probabilités d’évolution d’un système quantique arbitrairement<br />

grand. Il envisage la simulation de ce système par un autre système physique dont<br />

l’évolution est probabiliste. Peut-on alors imaginer un simulateur de nature classique dont<br />

1 On peut séparer les problèmes algorithmiques d’après une estimation théorique des besoins en<br />

mémoire informatique et des temps de calcul en différentes classes de niveaux : logarithmiques (le plus<br />

simple), polynomial et exponentiel (le plus complexe). Une complexité polynomiale correspond à des<br />

temps de calcul raisonnablement courts, ce que Feynman définit comme satisfaisant

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