• Peseuse automatique sur une ligne de confiserie l’une des filles de M. Aouane, Khadija, devient Directrice Générale. Hassan Aouane reste Président de l’entreprise. A la tête de Biscaf, c’est donc un véritable travail d’équipe. Khadija Aouane s’y était préparée en suivant des études de gestion des affaires en Angleterre. Une histoire de famille donc, la Directrice Générale pouvant également compter sur sa sœur et son frère qui s’occupent respectivement des aspects financiers et commerciaux. Aujourd’hui, Khadija Aouane est l’une des rares femmes directrice d’une entreprise agroalimentaire au Maroc. « Je suis souvent la seule femme durant les meetings des biscuitiers marocains mais je ne vois pas cela comme un inconvénient, il s’agit de faire ses preuves ! », précise-t-elle. Une gamme de produits très large Le catalogue de Biscaf est très riche, sur trois domaines d’activité : confiserie (bonbons durs, toffees, bonbons fourrés, sucettes, sucettes fourrées au bubble gum, billes de bubble gum), biscuiterie (gaufrettes et biscuits fourrés et enrobés, madeleines fourrées, cigares), et chocolat pâtissier (bâtonnets et barres de chocolat pour professionnels). Quant à l’activité de torréfaction <strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 7 / Du 15 Jan. au 15 Fév. 2009 28 du café, elle a été abandonnée en 2001 afin de se spécialiser sur la confiserie et la biscuiterie. Il est vrai que ces deux secteurs sont réputés difficiles et fortement concurrentiels. « Le gros du marché se compose des biscuits à 1 Dirham pièce, ce qui impose une marge très réduite pour dégager de la valeur », souligne Khadija Aouane. Et ce prix symbolique n’est pas appelé à évoluer, au grand désespoir de l’ensemble des opérateurs, du moins tant que le pouvoir d’achat des Marocains n’augmentera pas significativement. Les entreprises marocaines, qui importent une bonne partie de leurs intrants, doivent également faire face à des droits de douane élevés, qui eux n’évoluent pas ou pas assez vite au goût des professionnels, et à une redoutable concurrence des produits importés. « Cette année, tous les prix ont flambé, mais les droits de douane n’ont pas changé. C’est donc notre marge qui a été pénalisée, et nous devons au jour le jour trouver les moyens de réduire nos coûts de production », explique Mlle Aouane. Stratégie de développement Cependant, l’entreprise continue de parier sur l’avenir. Elle n’a cessé • Khadija Aouane, DG de Biscaf d’investir dans les nouvelles technologies et d’augmenter sa capacité de production depuis sa création, et ne compte pas s’arrêter là. Ainsi, depuis 3 ans, Biscaf se positionne à l’export, suite à des prospections sur de grands salons internationaux de confiserie. Les produits sont commercialisés sous marque propre ou marques de distributeurs dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, au Moyen-Orient, mais aussi en Europe. Sur le marché local, Biscaf est fournisseur de MDD pour deux enseignes : Metro depuis 2004 (bonbons et gaufrettes) et Marjane Holding depuis l’année dernière (madeleines et gaufrettes). L’entreprise est d’ailleurs le seul biscuitier - confiseur à le faire au Maroc. Pour ses propres marques, l’entreprise se concentre sur le réseau du commerce traditionnel, qu’elle approvisionne grâce à une flotte de véhicules et à travers des dépositaires dans les principales villes du Royaume. Enfin, malgré les prix bas, Biscaf s’attache à proposer des produits de qualité, en investissant dans la recherche et développement et en réalisant des contrôles quotidiens tout au long du process de fabrication, grâce à son laboratoire interne d’analyses physico-chimiques. En outre, une démarche qualité est en cours. Un atout supplémentaire pour l’export ! • Le laboratoire interne réalise les analyses physico-chimiques
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