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proCESS<br />
Ingrédients laitiers<br />
2 ème partie :<br />
les matières grasses laitières<br />
Pour ce deuxième article de la série consacrée aux ingrédients laitiers, nous nous<br />
intéressons aux matières grasses laitières. La fraction lipidique du lait est un corps gras<br />
complexe, qui, outre les traditionnels crème et beurre, donne des produits et ingrédients<br />
variés adaptés à une utilisation industrielle.<br />
Florence CLAIR<br />
La matière grasse<br />
du lait se compose à 98% de<br />
triglycérides : de très nombreux<br />
et variés acides gras saturés<br />
et insaturés. Les 2% restant sont des<br />
mono et diglycérides, des phospholipides,<br />
glycolipides et lipoprotéines. Dans le lait<br />
(émulsion huile dans eau), la matière grasse<br />
se présente sous la forme de globules gras.<br />
Lors du barratage de la crème, ces globules<br />
sont cassés et la graisse libérée s’agglomère<br />
en grains de beurre. Lors de cette inversion<br />
de phase, la crème est séparée en deux<br />
fractions, le beurre (émulsion eau dans<br />
huile) et un liquide résiduel, appelé babeurre,<br />
pauvre en graisse.<br />
Beurre<br />
Le beurre classique contient 82% de<br />
matière grasse et 16% d’eau sous forme de<br />
gouttelettes microscopiques, ainsi que 2%<br />
de matière sèche non grasse (sel, protéines)<br />
et des vitamines liposolubles. Produit<br />
gastronomique, son goût caractéristique<br />
est dû à un acide gras spécifique, l’acide<br />
butyrique.<br />
Il existe plusieurs types de beurres de<br />
consommation ou d’usage professionnel.<br />
Les fournisseurs proposent ainsi différentes<br />
variétés de beurre concentré, cuisinier,<br />
ou encore beurre technologique.<br />
Leurs textures et points de fusion<br />
sont adaptés à l’application à<br />
laquelle ils sont destinés : beurre<br />
« croissant », beurre « feuilletage<br />
», beurre « glacier », etc. Ce type de<br />
beurre est obtenu soit par élimination de<br />
la quasi-totalité de la phase aqueuse et de<br />
la matière sèche<br />
non grasse de la<br />
crème ou du beurre<br />
(centrifugation), soit<br />
par recombinaison<br />
de matière grasse<br />
laitière anhydre<br />
(MGLA) et de<br />
dérivés du lait. Il<br />
est donc plus riche<br />
en matière grasse<br />
(de 96% à 99,9%)<br />
et résiste à des<br />
températures élevées<br />
(140 à 150°C) ;<br />
son arôme est plus<br />
concentré et sa durée<br />
de conservation<br />
allongée. Elastique,<br />
facile à travailler,<br />
il est utilisé<br />
essentiellement<br />
en boulangerie,<br />
viennoiserie et<br />
pâtisserie, afin<br />
d’améliorer le<br />
moelleux, la<br />
souplesse et la malléabilité des pâtes. En<br />
restauration, il trouve son usage dans les<br />
sauces émulsionnées.<br />
Babeurre<br />
Liquide résiduel du barratage, le babeurre<br />
peut également être obtenu en ajoutant une<br />
culture bactérienne à du lait. Cette solution<br />
aqueuse contient des protéines (34%), des<br />
glucides (49%, notamment lactose), des<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 7 / Du 15 Jan. au 15 Fév. 2009 41