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ni aux standards », explique Mourade<br />
Senoune. Ce dernier explique que<br />
le marché connaît constamment de<br />
nouveaux entrants. Ces derniers tirent<br />
essentiellement profit du vide juridique<br />
qui régit cette activité. L’absence d’une<br />
segmentation entre ce qui est du pur<br />
jus obtenu à partir de fruits ou de jus<br />
de fruits concentré ou du nectar de<br />
fruit (classe 15.31 de la nomenclature<br />
algérienne des produits) et les boissons<br />
plates comme les boissons fruitées,<br />
aromatisées ou encore énergétiques,<br />
laisse la porte ouverte à tous les types<br />
de dépassements. Une situation devant<br />
laquelle sont impuissants services de<br />
contrôle et opérateurs qui essayent tout<br />
de même de maintenir le cap.<br />
Autre problème épineux :<br />
l’approvisionnement des unités<br />
industrielles.<br />
« La production en Algérie<br />
ne suffit même pas à couvrir<br />
les besoin du marché de<br />
bouche. Il y a des politiques de<br />
développement de l’agriculture,<br />
mais actuellement nous<br />
dépendons énormément de<br />
l’importation », souligne Saïd<br />
Merad, Responsable marketing<br />
de l’entreprise VitaJus.<br />
A titre d’exemple, une<br />
entreprise comme Jutop importe plus<br />
de 90% de ses besoins notamment<br />
d’Inde, de Thaïlande, d’Indonésie, du<br />
Costa Rica, du Brésil et d’Egypte. C’est<br />
le cas de la majorité des entreprises<br />
opérant dans ce secteur. Certaines<br />
petites structures arrivent tout de même<br />
à subvenir à leur besoins localement.<br />
Parmi elles, l’on peut citer la Société de<br />
production d’eau minérale et boissons<br />
gazeuses (EMBG) connue pour sa<br />
marque Togi.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 7 / Du 15 Jan. au 15 Fév. 2009 38<br />
Cette dernière met en<br />
avant le fait que son<br />
produit est 100% algérien<br />
ce qui est un fait rare.<br />
« L’orange est stockée et<br />
travaillée durant toute<br />
l’année », assure son<br />
Directeur Général Hocine<br />
Ahcene. Ceci lui donne<br />
une certaine autonomie<br />
et la met à l’abri des<br />
fluctuations du marché.<br />
Effet d’entrainement<br />
Ceci dit, il est important<br />
de noter que le marché<br />
algérien est en pleine mutation, tiré par<br />
les performances de certains ténors<br />
qui ne lésinent pas sur les moyens pour<br />
développer leurs aptitudes. Il s’agit entre<br />
autre de Rouiba, VitaJus, ou encore<br />
Jutop et Hamoud Boualem.<br />
Certains sont même animés par<br />
des ambitions démesurées mais<br />
pas irréalistes.<br />
C’est le cas notamment de NCA<br />
Rouiba qui revendique 31% de<br />
parts de marché. Cette entreprise<br />
exporte dans plusieurs pays<br />
africains, en plus de la Grande<br />
Bretagne, de la France et de la<br />
Suisse. Rouiba a engagé des<br />
investissements colossaux pour<br />
la mise à niveau de son outil<br />
de production. Si NCA a dépensé 4<br />
millions d’Euros de 2005 à 2007, ce<br />
chiffre est appelé à atteindre 6,5 millions<br />
d’Euros d’ici 2009. En 2007 l’entreprise,<br />
leader des jus en Algérie, a réalisé une<br />
production de 33 millions de litres, ce<br />
qui représente 2 milliards DA. En 2008<br />
ce chiffre a bondit de 20%.<br />
NCA Rouiba est talonnée de près par<br />
VitaJus qui détient 28% de parts de<br />
marché et dont certaines lignes de<br />
production atteignent une cadence de<br />
36.000 bouteilles par heure puis par<br />
Jutop qui en revendique 15%.<br />
Ces derniers doivent compter avec un<br />
nouvel arrivant qui risque de bousculer<br />
le classement. Il s’agit du géant Cevital<br />
qui a décidé d’investir ce créneau. Ce<br />
groupe qui a racheté en 2006, pour 1,07<br />
milliard de Dinars, l’entreprise Cojek<br />
d’El Kseur (conserves et jus), filiale de<br />
l’Entreprise nationale des jus et boissons<br />
(Enajuc) a déjà commencé à<br />
« commercialiser ses marques de<br />
boissons gazeuses, Frizz et Tchina»,<br />
indique Yacine Ahaddad, du<br />
département Marketing du groupe.<br />
Les différentes unités de production de<br />
ces entreprises répondent aux normes<br />
internationales les plus draconiennes.<br />
Leurs produits arrivent à percer<br />
facilement à l’international et tout<br />
laisse à croire qu’elles créeront un effet<br />
d’entraînement qui sera salutaire pour<br />
toutes les composantes de cette filière.<br />
Tarification douanière des matières premières essentielles<br />
Intrants % Droits de Douanes<br />
Concentrés 15%<br />
Sucre 30%<br />
Malt 30%<br />
Bouteilles verre 15%<br />
Bouteilles PET 15%<br />
Canettes 15%<br />
Source : APAB