Huile d'olive - FOOD MAGAZINE

CHR
Chèques restaurants
Un outil au service de tous
Véritable bon d’achat, le titre ou chèque restaurant offre de nombreux avantages à tous
les maillons de la chaîne : entreprise, salarié, restaurateur et grande surface. Cette
activité est relativement récente au Maroc, mais la poignée d’opérateurs qui se partagent
le marché s’accordent tous à le considérer comme porteur.
Florence CLAIR
Un chèque restaurant
est un bon d’achat,
distribué par
l’entreprise (le client)
à ses salariés (les bénéficiaires) et
utilisé comme moyen de paiement
dans des restaurants ou points de
vente alimentaires (les affiliés). La
gestion des titres est confiée à des
sociétés spécialisées (voir schéma).
D’autres types de chèques existent,
comme des chèques cadeaux ou
de frais professionnels. Les clients
bénéficient d’avantages fiscaux
sur ces chèques, liés au nombre
de jours travaillés (pour les titres
restaurants), ou à des événements
(fêtes religieuses, rentrée scolaire).
Si le montant de l’exonération est
limité, la valeur totale du chèque
peut être supérieure, moyennant
une participation de l’entreprise et/
ou du salarié.
L’activité des titres
de services
FOOD MAGAZINE - N° 7 / Du 15 Jan. au 15 Fév. 2009 64
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(chèques et cartes) démarre en octobre
1999 au Maroc, avec l’installation de
la filiale du groupe Sodexho. Sodexho
Pass Maroc lance son premier chèque
restaurant (repas et alimentation) en
avril 2000 : le « Mida Pass ». Depuis,
d’autres opérateurs internationaux se
sont implantés dans le Royaume : depuis
fin 2007, Accor Services et le groupe
Chèque Déjeuner proposent notamment
leurs produits de restauration,
respectivement « Ticket restaurant » et
« Chèque déjeuner ». Aujourd’hui, le
précurseur, Sodexo Maroc, revendique
80% de part de marché. Il dispose d’un
réseau d’un millier d’affiliés dans 17
villes et de 100.000 bénéficiaires. Accor
Services annonce un réseau de 800
affiliés et Chèque Déjeuner 500 affiliés
pour le titre restaurant et 1.000 pour son
chèque cadeau.
Evolution du cadre législatif
En 2000, lorsque
cette activité a fait
son apparition, le
cadre législatif était
très peu
incitatif : la loi de finances de l’époque
ne prévoyait en effet qu’une exonération
fiscale de 10 DH par jour travaillé et par
salarié pour tout bon de restauration.
« Mais à partir de 2006, le marché
marocain a considérablement évolué »,
souligne Farah Benayad, Responsable de
l’activité chèques et cartes de services
et Directeur commercial chez Sodexo
Maroc. D’une part, les budgets RH
des entreprises font désormais la part
belle aux opérations de motivation et
de fidélisation. D’autre part, l’adoption
de l’horaire continu dans la fonction
publique en juillet 2006, puis dans les
banques en janvier 2007, a accéléré
le développement de la restauration
collective et hors domicile.
Enfin, dernier coup de pouce, la loi de
finances 2008 porte l’exonération des
bons repas à 20 DH par jour travaillé
et par salarié. Une stratégie gagnante
pour l’Etat marocain, comme l’explique
Julien Anglade, Directeur général de
Chèque Déjeuner Maroc : « les pouvoirs
publics récupèrent cette exonération
de deux façons : par la création
d’emploi et par la hausse des recettes
de TVA dans la restauration. » Sans
compter que le paiement par chèque
restaurant est également un moyen de
légaliser les transactions, puisque les
remboursements aux affiliés font
l’objet de factures.
De nombreux
avantages
Et l’Etat n’est pas le
seul gagnant dans cette
histoire. Pour les entreprises,
la distribution de chèques
services est un intéressant outil
de motivation et de fidélisation des