En 2005 vous vous êtes porté également acquéreur de l’enseigne française « La Brioche Dorée». Depuis, le nombre de points de vente n›a guère évolué. Quelles en sont les raisons ? Après tout rachat, il est normal de passer un certain temps à consolider l’activité et à régulariser les actifs et les passifs. S’il n’y a pas eu d’ouverture nouvelle, c’est parce qu’il fallait d’abord remettre à niveau et assainir le «réseau» existant. Certains points qui n’étaient pas aux normes de cette exigeante maison française ont été fermés. Celui de Maârif, le tout premier, a été réaménagé aux normes, avec une formation et une mise à niveau des procédures, notamment par une nouvelle formation des équipes. Nous pouvons désormais envisager un déploiement efficace et rationnel. Le groupe envisage de créer un réseau de 10.000 kiosques à travers tout le Maroc. Quel est l’objectif d’une telle initiative ? C’est un projet à installer dans le futur proche. Il a essentiellement <strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 7 / Du 15 Jan. au 15 Fév. 2009 32 une vocation sociale et nécessite une adhésion complexe à plusieurs niveaux. Il est destiné aux personnes à mobilité réduite ou à besoins particuliers pour leur permettre de gagner leur vie décemment. Il est encore trop tôt pour en parler en détail. Pour le moment, nous créons et développons eFloussy. Nous pouvons désormais envisager un déploiement efficace et rationnel. Le groupe n’estil pas en train de s’éloigner de son métier de base ? Le métier de base du groupe est la création de valeur ajoutée, pour le citoyen, pour ses collaborateurs et enfin pour ses associés et ses actionnaires. Si l’on se réfère à la première définition que je vous ai donnée de notre métier, en l’occurrence un groupe d’investissement dans la catégorie Champions Nationaux, avec un cœur de métier autour de l’alimentaire, le catering, l’agroalimentaire, le tourisme, l’évènementiel professionnel et la distribution moderne, non, nous ne éloignons pas de notre métier de base. Vous vous êtes diversifié également dans les nouvelles technologies, l’offshoring, l’import-export,… quels sont les autres métiers qui vous intéressent ? Tous les métiers à forte valeur ajoutée et à forte employabilité. Je suis convaincu que sans des citoyens qui travaillent et qui gagnent leur vie, toutes nos affaires, à nous, communauté des patrons, ne trouveront plus de client à terme. Ne serait-ce que par ce souci de commerçant, tout patron et tout groupe d’affaires dans ce pays devraient faire la même réflexion. En faisant le bilan de votre groupe, quels enseignements en tirez - vous ? Que le rêve est une seconde vie qui vient souvent à la rescousse de la première. Celui qui ne rêve plus ne pourra porter aucune responsabilité, ni celle du travail, ni celle du mariage, ni celle des enfants. Je retiens aussi que celui qui veut tout, finit par perdre tout. Le monde, la vie, l’amour… comme la fortune, c’est d’abord du partage. Le Souverain vous a décoré du Wissam Al Arch de l’ordre d’officier. Il en est de même pour le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui vous a décoré du grade d’officier dans l’ordre national du Lion. Que représentent pour vous ces distinctions ? C’est un honneur. Sa Majesté le Roi Que Dieu l’Assiste a toujours gratifié notre famille et notre groupe avec ses distinctions et ses encouragements. A travers moi, ce sont 5.000 collaborateurs qui sont récompensés. Propos recueillis par Abdelaziz MEFTAH
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