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Nos - Revue des sciences sociales

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Erik Pesenti Rossi<br />

Franchir la nuit<br />

les a troublés. Jamais ils ne s’en sont guéris<br />

puisqu’il est venu jusqu’à moi qui sais<br />

toujours très clairement ce que je devrais<br />

faire et qui en même temps meurs d’envie<br />

de faire ce qu’il ne faut pas.” Une ombre,<br />

op. cit., p. 51.<br />

50. Fortunato Seminara est né à Maropati,<br />

province de Reggio Calabria, en 1903. Il a<br />

publié les romans et recueils de nouvelles<br />

suivants : Le baracche, Milan, Rizzoli,<br />

1942 (roman), réédition chez Pellegrini,<br />

Cosenza en 2003. Il vento nell’oliveto,<br />

Turin, Einaudi, 1951 (roman). La masseria,<br />

Milan, Garzanti, 1952 (roman). Donne<br />

di Napoli, Milan, Garzanti, 1953 (roman).<br />

Disgrazia in casa Amato, Turin, Einaudi,<br />

1954 (roman). La fidanzata impiccata,<br />

Venise, Sodalizio del libro, 1965 (roman,<br />

réédition Cosenza, Pellegrini, 2000).<br />

Quasi una favola, Reggio Calabria, Parallelo<br />

38, 1976 (roman court et un long<br />

récit). Il mio paese del Sud, Caltanissetta,<br />

S. Sciascia 1957 (nouvelles). Il diario di<br />

Laura, Turin, Einaudi, 1963 (roman, réédition,<br />

Cosenza, Pellegrini, 2000). L’altro<br />

pianeta, Cosenza, Pellegrini, 1967 (essai).<br />

I sogni della provinciale, Oppido Mamertina,<br />

Barbaro Editore, 1980 (nouvelles).<br />

Calabria, pianeta sconosciuto, Effesette,<br />

1991 (essai). L’Arca, Cosenza, Pellegrini,<br />

1997 (roman posthume). La dittatura,<br />

Cosenza, Pellegrini, 2002 (roman posthume),<br />

Il viaggio, Cosenza, Pellegrini,<br />

2003 (posthume). Il est mort en 1984.<br />

51. Encyclopédie <strong>des</strong> symboles, op. cit.<br />

52. P. Toschi, Invito al folklore italiano, Rome,<br />

Studium, 1963, voir page 17. Sauf indications<br />

contraires, les traductions de l’italien<br />

sont effectuées par nos soins. Pour ne pas<br />

alourdir notre texte nous avons renoncé à<br />

donner les citations en langue originale.<br />

53. Idem, Il folklore, Rome, Studium, 1960<br />

(2 ème édition), cit. p. 43.<br />

54. Idem, Invito al folklore, op. cit., cit.<br />

p. 108.<br />

55. “Elle est lunatique – expliquait-il, en se<br />

touchant la tête du doigt. – Qu’est-ce<br />

qu’on peut y faire ? C’est un malheur.”<br />

Traduction de Ginette Herry, Gregoria<br />

de Calabre, suivi de Le grillon et la mule,<br />

Belfort, Circé, 1999, p. 116. La nouvelle<br />

fut publiée en appendice de Quasi una<br />

favola.<br />

56. “N’ayez aucune pitié pour lui : il crée tout<br />

seul ses malheurs ; il est extravagant et<br />

lunatique.” Op. cit., p. 214.<br />

57. Op. cit., p. 132.<br />

58. “La lune s’était levée.” Cette nouvelle a<br />

été publiée dans Il giornale di Calabria,<br />

20 septembre 1978, et La gazzetta del<br />

Mezzogiorno du 3 septembre 1978 avec<br />

le même titre. Dans le manuscrit original<br />

(consulté à la Fondation Seminara),<br />

Seminara l’avait d’abord intitulée, La felicità,<br />

puis Non vogliono morire. Elle n’est<br />

d’ailleurs pas sans rappeler la nouvelle de<br />

Luigi Pirandello Colloquii coi personaggi<br />

de 1915, aujourd’hui dans Novelle per<br />

un anno, Milan, Meridiani Mondadori,<br />

volume trois, 1990. À propos du thème de<br />

la nuit et de la lune chez Pirandello, voir<br />

les nouvelles Prima notte (1900), ibidem,<br />

volume un, Un cavallo nella luna (1907),<br />

Ciaula scopre la luna (1912), Male di<br />

luna (1913), Il gatto, un cardellino e<br />

le stelle, (1917), ibidem, volume deux,<br />

La giara (1909), Il lume dell’altra casa<br />

(1909), ibidem, volume trois (liste non<br />

exhaustive). Les nouvelles de Pirandello<br />

sont presque toutes traduites en français.<br />

59. “La lune s’était levée.” op. cit., p. 216.<br />

“La nuit était sombre. La faible clarté<br />

d’un premier quartier de lune engloutie<br />

dans un coin du ciel, entre <strong>des</strong> nuages<br />

orageux, demeurait suspendue dans l’air,<br />

comme produit par le frottement de corps<br />

invisibles.” ibidem, p. 152. “Et les animaux<br />

qui ne connaissent ni la douleur<br />

ni la misère <strong>des</strong> hommes, faisaient leur<br />

habituel concert nocturne sous la lune.”<br />

ibidem, p. 246. “La lune s’est levée; sa<br />

lumière blanche comme le lait se renverse<br />

dans le bois et éclaire tous ces visages.”<br />

ibidem, p. 334.<br />

60. “La route était solitaire, éclairée par<br />

endroits par la lune qui apparaissait et<br />

disparaissait derrière les nuages.” Le<br />

baracche, op. cit., p. 193-194. “Ce soir<br />

je reste dans la campagne jusque tard; je<br />

me dirige vers chez moi lorsque la lune se<br />

lève.” Il vento nell’oliveto, op. cit., p. 103.<br />

“Il n’y avait pas de lune, mais la lumière<br />

<strong>des</strong> étoiles éclairait la campagne.” La<br />

fidanzata impiccata, op. cit., p. 120.<br />

61. “Après une averse le ciel s’est calmé, et à<br />

cette heure-là la lune tapait sur le toit de la<br />

maison.” in Il sogno di Elisabetta nouvelle<br />

paru dans Il Messaggero, le 17 novembre<br />

1968 puis republiée (en version remaniée)<br />

sous le titre L’ultimo sogno dans La gazzetta<br />

del Mezzogiorno, 5 février 1970.<br />

62. “Dehors il y a la lune” 21 décembre 1939.<br />

“Le ciel haut à peine voilé, et la lune<br />

[l’orne].” 19 mars 1940. “La lune haute<br />

sur le port -navigue lentement dans un<br />

ciel voilé.” 23-25 juin 1953. “Le premier<br />

homme met pied sur la lune.” 21 juillet<br />

1969. “Une fois arrivé sur la colline, en<br />

regardant vers le haut, j’ai vu la pleine<br />

lune.” 18 juin 1970. Le journal intime<br />

de Fortunato Seminara, encore inédit, se<br />

trouve à la Fondation Fortunato Seminara<br />

de Maropati (province de Reggio Calabria,<br />

Italie). Il est composé de 7 cahiers<br />

d’écolier (petit format) datés du 27 octobre<br />

1939 au 11 août 1976. Aux dires de<br />

Madame Dora Mauro, écrivain et amie de<br />

l’auteur, le Journal se continuerait au-delà<br />

de cette période et pratiquement jusqu’à la<br />

mort de l’auteur en 1984 ; mais les autres<br />

cahiers éventuels n’ont pas été retrouvés.<br />

Le Journal n’est pas rempli au jour le jour<br />

et il comporte de longues pério<strong>des</strong> de<br />

temps sans annotations de l’écrivain. De<br />

nombreuses pages sont également laissées<br />

blanches; on y trouve <strong>des</strong> feuilles volantes<br />

annotées, parties intégrantes du Journal<br />

qu’il n’est cependant pas toujours possible<br />

de dater et de situer. L’écriture pas<br />

toujours lisible de l’auteur, ainsi que de<br />

nombreuses ratures et surcharges, rendent<br />

le travail de transcription peu aisé et fastidieux,<br />

voire parfois incertain.<br />

63. “[Stilla] enleva la croix de la fosse. Elle<br />

saisit la bêche et commença à creuser.<br />

Raffaela resta quelques instants à la regarder,<br />

en tenant les cou<strong>des</strong> appuyés sur<br />

ses genoux et le menton sur ses mains,<br />

puis tout à coup elle bondit sur ses pieds<br />

et se mit à creuser avec les mains dans<br />

une fureur sauvage, en haletant. […] Et<br />

dès que [Raffaela] eut [le petit cercueil]<br />

entre les bras, elle émit un long gémissement,<br />

douloureux, comme si elle mettait<br />

au monde une deuxième fois sa créature;<br />

puis elle se mit à l’embrasser, à appeler<br />

son petit par son nom, à lui parler avec <strong>des</strong><br />

accents déchirants. En vain Stilla essaya<br />

de la calmer: il semblait qu’elle ne l’entendait<br />

pas. À la fin elle dit : "Ouvre-le:<br />

je veux voir mon enfant".” Le baracche,<br />

a cura di Aldo Maria Morace, Cosenza,<br />

Pellegrini, 2003, p. 166-167.<br />

64. Traduction de Ginette Herry, Gregoria<br />

de Calabre, op. cit., p. 27. Pour toutes les<br />

autres citations du roman nous utiliserons<br />

cette traduction.<br />

65. Ibidem, p. 43.<br />

66. Ibidem, p. 39.<br />

67. Ibidem, p. 50.<br />

68. Ibidem, p. 74.<br />

69. “Et que feras-tu toute la nuit près du feu ?<br />

Le feu va s’éteindre. Il faudrait une pile<br />

de bois entière pour le tenir allumé toute<br />

la nuit.” Ibidem, p. 84<br />

70. Ibidem, p. 87<br />

71. Ibidem, p. 88.<br />

72. Ibidem, p. 105.<br />

73. Ibidem, p. 22.<br />

74. Idem, ibidem, p. 180.<br />

75. “[Ces trois mois d’inertie] sont comme<br />

un rocher qui ferme l’entrée de la caverne,<br />

à enlever” mars 1961. “Il y a un rocher<br />

devant mon esprit, il faut l’enlever.”<br />

27 avril 1962. “Je dois briser ce cercle,<br />

enlever le rocher qui ferme mon esprit…”<br />

5 mars 1969.<br />

76. C. Girault, op. cit., p. 177. C’est lui qui<br />

souligne. Pour Girault, “La nuit est la<br />

patrie de l’amour, mais d’un amour qui ne<br />

fait qu’un avec l’élan sauvage de la matière<br />

et de l’instinct, une sombre passion qui<br />

avilit, consume et détruit.” p. 179.<br />

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