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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

Densité moyenne de débris de différentes zones du plate<strong>au</strong><br />

continental<br />

Nombre de déchets/ha<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Mer Baltique<br />

Mer du Nord<br />

Baie de Seine<br />

Ensemble des débris<br />

Dont plastiques<br />

Mer Celtique<br />

Golfe de Gascogne<br />

Golfe du Lion<br />

19,35<br />

Méditerranée nord-ouest<br />

Est-Corse<br />

Mer Adriatique<br />

Note : lieu, date des prélèvements et nombre de chalutage par zone définie entre parenthèses : mer<br />

Baltique, 1996 (5) – mer du Nord, 1998 (82) – baie de Seine, 1993 (8) – mer Celtique, 1994 (72) –<br />

golfe de Gascogne, 1992-1997 (358) – golfe du Lion, 1994-1997 (225) – Méditerranée nord-ouest,<br />

1994 (35) – Est-Corse, 1995-1997 (34) – mer Adriatique, 1998 (11).<br />

Les <strong>au</strong>tres types de déchets sont nettement moins importants mais<br />

très variés. On trouve des déchets sanitaires, des vêtements, des<br />

canettes, des mégots… Les trav<strong>au</strong>x de l’Ifremer ont par ailleurs montré<br />

que le plastique représentait de 60 à 95 % des déchets gisant sur les<br />

plate<strong>au</strong>x continent<strong>au</strong>x européens, les différents débris liés à la pêche<br />

pouvant être localement importants.<br />

Les impacts environnement<strong>au</strong>x des déchets aquatiques<br />

Les déchets aquatiques peuvent avoir des impacts importants sur la<br />

f<strong>au</strong>ne. Ils dépendent de la nature des déchets (taille, composition,<br />

forme…) et des anim<strong>au</strong>x (comportement alimentaire, habitudes,<br />

curiosité…) :<br />

– l’étouffement et l’étranglement : les filets, les lignes de pêche, les cordages<br />

et certains types d’emballages en plastique sont les principales<br />

c<strong>au</strong>ses d’étranglement de tortues, d’oise<strong>au</strong>x et de mammifères marins.<br />

Des études récentes ont montré que cela concerne annuellement de<br />

0,2 à 1,3 % des populations mondiales d’otaries et de lions de mer<br />

(Boland et Donohue, 2003). Les filets « fantômes » (chaluts, filets<br />

maillants) perdus ou abandonnés en mer peuvent <strong>au</strong>ssi attraper<br />

d’importantes quantités de poissons. En matières synthétiques, ils se<br />

dégradent peu avec le temps et continuent à pêcher très longtemps ;<br />

Source : Ifremer, oct. 1998. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

large des côtes françaises et italiennes. Elles indiquent des densités<br />

moyennes de 115 000 éléments par km². Situés entre la surface et<br />

quelques mètres de profondeur, ces déchets forment de véritables<br />

soupes de plastique.<br />

Typologie des déchets aquatiques<br />

Quelle que soit la référence, les plastiques représentent de 70 à<br />

90 % des déchets aquatiques collectés ou recensés en mer et sur les<br />

côtes. Pour les plages de référence Ospar, cette part est de trois quarts.<br />

Catégories de macrodéchets collectés sur les plages<br />

de référence Ospar entre 2001 et 2006<br />

Papiers et cartons<br />

4,4 %<br />

Produits<br />

sanitaires<br />

7,4 %<br />

Métal<br />

2,9 %<br />

Vêtements<br />

3,0 %<br />

Bois<br />

2,9 %<br />

Verre Caoutchouc<br />

2,1 % 1,6 %<br />

Céramique et poterie<br />

0,4 %<br />

Matières fécales<br />

0,3 %<br />

Produits médic<strong>au</strong>x<br />

0,2 %<br />

Tortue piégée par un filet de pêche, NOAA.<br />

– l’ingestion : c’est le dommage qui touche le plus d’espèces. Elles<br />

confondent généralement les plastiques avec leurs proies. Des études<br />

réalisées à partir de tortues marines échouées dans le bassin méditerranéen<br />

occidental ont montré que près de 80 % d’entre elles<br />

avaient des débris dans leur estomac. D’<strong>au</strong>tres trav<strong>au</strong>x sur les fulmars<br />

retrouvés morts en mer du Nord montrent que 94 % des individus<br />

ont du plastique dans l’estomac, en moyenne 32 morce<strong>au</strong>x pour un<br />

poids de 0,3 g (étude réalisée sur la période 2002-2006). Ce travail<br />

a été étendu depuis plusieurs mois <strong>au</strong>x côtes françaises.<br />

Par ailleurs, la forte présence de déchets sur les plages peut nécessiter<br />

des nettoyages périodiques voire quotidiens en période estivale.<br />

Souvent mécanisés, ces nettoyages provoquent la disparition des<br />

laisses de mer où se mêlent débris biologiques (restes d’algues ou<br />

d’herbiers, bois, anim<strong>au</strong>x morts…) et déchets d’origine anthropique.<br />

Ces laisses ont pourtant un rôle important de stabilisation des profils<br />

de plage et sont à l’origine d’une chaîne alimentaire originale et<br />

spécifique d’insectes détritivores, de crabes et d’oise<strong>au</strong>x.<br />

Plastique<br />

et polystyrène<br />

75,0 %<br />

Source : Ospar, 2009. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

116 Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques

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