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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />
La population des communes littorales métropolitaines ayant <strong>au</strong><br />
moins un site Seveso sur leur territoire en 2008 a be<strong>au</strong>coup moins <strong>au</strong>gmenté<br />
entre 1968 et 2006 que celle des <strong>au</strong>tres communes du bord de<br />
mer : +5,2 % contre +40,2 %, soit près de 8 fois moins. Ce constat est<br />
particulièrement prégnant sur les façades Manche – mer du Nord et<br />
atlantique où la population des communes littorales ayant <strong>au</strong> moins<br />
un site Seveso sur leur territoire a diminué alors que celle des <strong>au</strong>tres<br />
communes a <strong>au</strong>gmenté respectivement de 16,9 et 36,2 %.<br />
Ceci s’explique par le fait que de nombreux sites Seveso sont installés<br />
dans les zones industrialo-portuaires de villes industrielles assez peu<br />
attractives et ayant perdu be<strong>au</strong>coup d’emplois ces dernières décennies.<br />
Évolution relative de la population des communes littorales<br />
entre 1968 et 2006<br />
En %<br />
120<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
-20<br />
Manche –<br />
mer du Nord<br />
Source : MEDDTL, 2008 – Insee RP 1968 et 2006. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />
La situation est inversée en outre-mer. La croissance de la population<br />
entre 1968 et 2006 a été plus forte dans les communes ayant <strong>au</strong> moins<br />
un site Seveso sur leur territoire.<br />
Évolution du contexte du fait<br />
du changement climatique<br />
Le constat général<br />
Atlantique Méditerranée Littoral<br />
métropolitain<br />
Communes avec site(s) Seveso sur leur territoire<br />
Communes sans site Seveso sur leur territoire<br />
Littoral<br />
ultramarin<br />
Ensemble<br />
du littoral<br />
La température moyenne de la planète a <strong>au</strong>gmenté de 0,7 °C en un<br />
siècle. Entre 1981 et 2008, 20 années ont été plus ch<strong>au</strong>des que la<br />
moyenne des températures entre 1971 et 2000 en métropole. Elles<br />
étaient seulement 12 entre 1900 et 1980.<br />
En 2005, une étude menée par Météo-France a <strong>au</strong>ssi montré un<br />
réch<strong>au</strong>ffement significatif des températures moyennes annuelles dans<br />
tous les territoires et départements d’outre-mer. Par contre, les modélisations<br />
actuelles ne permettent pas de conclure à une <strong>au</strong>gmentation<br />
de l’activité cyclonique globale dans les territoires ultramarins.<br />
L’intensité maximum potentielle des cyclones pourrait cependant<br />
<strong>au</strong>gmenter de 10 à 20 % d’après Météo-France.<br />
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec)<br />
produit régulièrement des estimations sur les scénarii climatiques en 2100<br />
en fonction de l’évolution de la démographie et des politiques économiques<br />
et environnementales. Les fourchettes les plus probables d’<strong>au</strong>gmentation<br />
des températures moyennes sont comprises entre 1,1 °C à 6,4 °C.<br />
Évolution de la température moyenne en métropole<br />
de 1900 à 2008<br />
Anomalie en °C par rapport à la moyenne 1971-2000 (11,9 °c)<br />
1,5<br />
1<br />
0,5<br />
0<br />
-0,5<br />
-1<br />
-1,5<br />
-2<br />
1900<br />
1910<br />
1920<br />
1930<br />
Le rôle central des océans dans le cycle du carbone et le climat<br />
Les mers et les océans stockent une grande quantité de carbone et<br />
ont un rôle central dans son cycle, à la rencontre entre l’atmosphère,<br />
l’environnement physique et le vivant. Ils contribuent à diminuer la<br />
concentration de CO 2<br />
atmosphérique et limitent les effets du changement<br />
climatique.<br />
Le dioxyde de carbone est soluble dans l’e<strong>au</strong> alors que les volumes<br />
océaniques sont considérables. D’importantes quantités de carbone<br />
atmosphérique sont transférées dans l’hydrosphère, principalement<br />
<strong>au</strong>x latitudes élevées. Le CO 2<br />
en milieu aqueux se transforme en HCO 3-<br />
et CO 3<br />
2-<br />
. Une partie est directement assimilée par le phytoplancton 8 et<br />
par les crustacés, les mollusques ou le zooplancton pour former leur<br />
coquille ou leur squelette. Une part non négligeable de ce carbone<br />
intégré <strong>au</strong>x cycles biologiques est entraînée <strong>au</strong> fond des océans par<br />
gravité à la mort des individus (squelette du plancton, coquille). Il est<br />
alors intégré <strong>au</strong>x sédiments et est à l’origine de nombreuses roches<br />
sédimentaires. Enfin, une fraction importante du carbone dissous est<br />
emportée dans les profondeurs par les courants océaniques et peut y<br />
être stockée des centaines d’années.<br />
L’impact du changement climatique sur les océans<br />
et le littoral<br />
Le changement climatique peut perturber les équilibres océaniques.<br />
Une <strong>au</strong>gmentation de la température moyenne des océans peut<br />
bouleverser les écosystèmes et provoquer la dilatation des masses<br />
d’e<strong>au</strong> et une h<strong>au</strong>sse significative du nive<strong>au</strong> de la mer. Cela pourrait<br />
provoquer une submersion plus fréquente des zones basses littorales.<br />
Le bouleversement du cycle du carbone implique par ailleurs une acidification<br />
progressive des masses d’e<strong>au</strong> du fait de l’<strong>au</strong>gmentation des<br />
concentrations en gaz carbonique.<br />
Le déséquilibre des constantes océaniques<br />
1940<br />
1950<br />
Source : Météo-France, 2010.<br />
H<strong>au</strong>sse de la température moyenne des océans<br />
D’après le Giec, les océans absorbent plus de 80 % de la chaleur<br />
ajoutée <strong>au</strong> système climatique du fait des dérèglements en cours. La<br />
température moyenne de la mer a <strong>au</strong>gmenté depuis une trentaine<br />
d’années dans de nombreux secteurs maritimes, de sa surface <strong>au</strong>x<br />
8<br />
On estime ainsi que le phytoplancton peut absorber 100 millions de tonnes de CO 2<br />
par<br />
jour (source : Behrenfeld et al., 2006).<br />
1960<br />
1970<br />
1980<br />
1990<br />
2000<br />
Moyenne mobile sur 10 ans<br />
148 Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques