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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

La qualité microbiologique des zones de production d’huîtres et de<br />

moules s’est améliorée de 1991 à 2002 avec la quasi-disparition des<br />

cas de très m<strong>au</strong>vaise qualité. Elle semble toutefois légèrement se détéla<br />

pollution en PCB d’après l’Ifremer. Après avoir nettement diminué<br />

jusqu’en 2000, sa concentration dans les chairs d’huître continue de<br />

décroître mais à un rythme plus lent. De fortes concentrations sont<br />

relevées dans la baie de Seine. D’<strong>au</strong>tres, moins importantes, sont enregistrées<br />

en rade de Brest, à proximité de l’estuaire de Gironde ou en<br />

rade de Toulon. Parmi les ports ayant fait l’objet de mesure, près de<br />

20 % montrent des concentrations élevées en PCB dans leurs sédiments<br />

surtout dans les grands ports de Paca et à Brest.<br />

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont des composants<br />

carbonés. Ils peuvent être issus du déversement de produits<br />

pétroliers (HAP pétrogénique) ou de la combustion incomplète de<br />

matière organique (HAP pyrolytique). Plus leur masse moléculaire est<br />

importante, plus ils sont toxiques. Be<strong>au</strong>coup sont des cancérogènes et<br />

des perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés. Parmi les HAP, le<br />

fluoranthène voit sa concentration fluctuer entre 1993 et 2007. Après<br />

une h<strong>au</strong>sse assez sensible entre 2000 et 2003, elle diminue depuis.<br />

Les concentrations sont plutôt fortes sur le littoral c<strong>au</strong>chois, dans l’embouchure<br />

de l’Hér<strong>au</strong>lt et en rade de Brest.<br />

Évolution de la concentration du CB 153 et du fluoranthène<br />

En µg/kg poids sec<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007<br />

CB 153 (huitre)<br />

Fluoranthène (huitre)<br />

Note : pour l’année n, figure la valeur médiane pour les années n-2, n-1 et n.<br />

Source : Ifremer-RNO, 2009. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

élevées en Manche – mer du Nord et dans le delta du Rhône. Le BDE-47,<br />

congénère des PBDE, est très présent en estuaire de Seine et le HBCP<br />

a des concentrations assez élevées <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des estuaires de la Seine<br />

et de la Nivelle, dans le delta du Rhône et sur les côtes marseillaise et<br />

toulonnaise. D’<strong>au</strong>tres études ont été réalisées à partir de la mytilothèque<br />

entre 1981 et 2003 pour les PBDE et entre 1981 et 2005 pour<br />

les dioxines et les furanes. Elles montrent que les nive<strong>au</strong>x de présence<br />

de six congénères de PBDE ont nettement <strong>au</strong>gmenté dans la baie de<br />

Seine jusqu’<strong>au</strong> milieu des années 90 et qu’ils ont diminué depuis. Les<br />

concentrations en dioxines et furane ont par contre diminué sur plusieurs<br />

sites (estuaire de Seine, estuaire de la Vilaine, étang de Th<strong>au</strong>)<br />

La qualité microbiologique<br />

Les sources de pollution<br />

La pollution microbiologique du milieu marin peut être d’origine<br />

humaine, surtout via des problèmes d’assainissement, ou d’origine<br />

animale du fait de déjections <strong>au</strong> sol et d’épandages. Les virus et les<br />

bactéries pathogènes ont une durée de vie limitée en mer. Les sources<br />

de pollution sont localisées sur la bande côtière, à proximité des<br />

rivages et sur les bassins versants littor<strong>au</strong>x. Les sources de pollution<br />

sont nombreuses et les épisodes de forte pluie peuvent avoir une<br />

incidence notable sur les événements : débordements de déversoirs<br />

d’orage, rejets directs des stations d’épuration, rupture de rése<strong>au</strong>,<br />

rejets des systèmes d’assainissement <strong>au</strong>tonomes (maisons isolées,<br />

campings, cabanes), m<strong>au</strong>vais raccordement des particuliers <strong>au</strong> rése<strong>au</strong>,<br />

ruissellement dans les décharges et les dépôts et sur les territoires<br />

urbanisés et imperméabilisés, rejets de collecteurs pluvi<strong>au</strong>x contaminés<br />

(déjections canines sur la voirie par exemple), débordement de fosses<br />

à lisier, ruissellement sur les terres agricoles épandues (voir chapitre<br />

IV), rejets par les industries agroalimentaires ou par les bate<strong>au</strong>x<br />

de plaisance en mouillage…<br />

Qualité microbiologique des zones de production conchylicole<br />

Des premiers trav<strong>au</strong>x ont été réalisés sur des micropolluants organiques<br />

émergents dont la prise en compte est plus récente que pour<br />

ceux présentés précédemment. L’Ifremer a ainsi travaillé sur :<br />

– les dioxines et les furanes : ils regroupent 75 congénères de polychlorodibenzo-p-dioxines<br />

(PCDD) et 135 congénères de polychlorodibenzofuranes<br />

(PCDF). Ce sont des composés organiques halogénés<br />

proches des PCB et provenant de processus de combustion et d’incinération.<br />

D’après le Centre interprofessionnel technique d’étude de<br />

la pollution atmosphérique (Citepa), les émissions dans l’air ont été<br />

divisées par près de 20 depuis 1990. Ces polluants peuvent être très<br />

toxiques à de très faibles doses ;<br />

– les polybromodiphényléther (PBDE) : ils comportent 209 congénères<br />

bromés différents, surtout utilisés comme retardateurs de flamme pour<br />

les plastiques et les textiles. Ils sont toxiques et bioaccumulables ;<br />

– l’hexabromocyclododécane (HBCD) : comme les PBDE, cette molécule,<br />

comportant 3 isomères, a un rôle ignifugeur.<br />

Des prélèvements ont été réalisés fin 2008 sur 25 sites répartis sur<br />

les côtes métropolitaines et à partir de banques d’échantillons marins<br />

(mytilothèque). Les concentrations en dioxines et furanes sont plutôt<br />

120 Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques<br />

160<br />

140<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

Évolution de la qualité microbiologique des zones classées<br />

pour les bivalves non fouisseurs (huîtres et moules)<br />

Nombre de zones classées<br />

180<br />

0<br />

1991<br />

1992<br />

Note : pour l’année n, figure la moyenne des années n-2, n-1 et n.<br />

1993<br />

1994<br />

1995<br />

1996<br />

1997<br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

Très m<strong>au</strong>vaise M<strong>au</strong>vaise Moyenne Bonne<br />

2007<br />

2008<br />

Source : Ifremer-Remi, 2009.

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