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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />
T<strong>au</strong>x de fonction touristique en France métropolitaine<br />
Le cas particulier des îles de l’Atlantique<br />
T<strong>au</strong>x de fonction<br />
touristique en 2006 (%)<br />
Plus de 1 000<br />
Entre 300 et 1 000<br />
Entre 150 et 300<br />
Entre 60 et 150<br />
Entre 30 et 60<br />
Moins de 30<br />
Note : les données communales ont été lissées avec un rayon de 10 km.<br />
0 50 100 km<br />
Source : Insee, RP 2006 – direction du Tourisme, 2008 – © IGN, BD Carto®, 2006. Traitements : SOeS.<br />
Du fait de l’afflux des touristes, la demande en e<strong>au</strong> est nettement<br />
plus forte en période estivale. Elle s’ajoute souvent à celle importante<br />
de l’agriculture à un moment où les pluies sont plus faibles.<br />
Consommation domestique d’e<strong>au</strong><br />
dans quelques départements littor<strong>au</strong>x<br />
Consommation d’e<strong>au</strong> en m 3 /habitant/an<br />
Dans les communes<br />
touristiques*<br />
Dans les <strong>au</strong>tres<br />
communes<br />
Alpes-Maritimes 138 67<br />
Charente-Maritime 77 52<br />
Hér<strong>au</strong>lt 107 76<br />
Loire-Atlantique 78 52<br />
Morbihan 56 47<br />
Pyrénées-Orientales 130 72<br />
Var 133 65<br />
Vendée 92 57<br />
Moyenne métropolitaine 85 61<br />
* Dans l’enquête « E<strong>au</strong> et assainissement » sont considérées comme touristiques les communes ayant<br />
une capacité d’hébergement touristique d’<strong>au</strong> moins 1 000 personnes et d’<strong>au</strong> moins 20 % de la population<br />
résidente.<br />
Source : Ifen – Scees, enquête « E<strong>au</strong> » 2004.<br />
Les îles de l’Atlantique* sont de véritables laboratoires d’étude<br />
des problématiques environnementales qui se posent <strong>au</strong>x communes<br />
littorales. Elles y sont plus exacerbées du fait de l’exiguïté<br />
du territoire et de l’absence d’arrière-pays permettant d’absorber<br />
une partie de ces problèmes.<br />
L’<strong>au</strong>gmentation de la population en période estivale est très<br />
importante sur les 16 îles. Leur t<strong>au</strong>x de fonction touristique est de<br />
plus de 500 alors qu’il est de 175 sur le littoral atlantique. Il est<br />
particulièrement fort sur les îles d’Aix, Arz et Bréhat et est toujours<br />
supérieur à la moyenne atlantique.<br />
Les communes îliennes sont obligées de surdimensionner leurs<br />
investissements afin de répondre <strong>au</strong> mieux à l’afflux des touristes<br />
et ne peuvent pas mutualiser cet effort avec des communes d’arrièrepays.<br />
L’assainissement sur l’île <strong>au</strong>x Moines est par exemple dimensionné<br />
pour 2 500 équivalents-habitants, la population résidente<br />
n’étant que de 536 personnes en 2006. L’association des îles du<br />
Ponant estime par ailleurs qu’une tonne de déchets est produite<br />
par an et par ilien résident, soit trois fois plus que la moyenne hexagonale.<br />
Des études menées en Charente-Maritime ont par ailleurs<br />
montré que la demande en e<strong>au</strong> est multipliée par 7 en période<br />
estivale dans les îles charentaises, ce qui rend très complexe la gestion<br />
de l’e<strong>au</strong> potable et de son éventuelle pénurie.<br />
Environ 60 % des logements îliens sont des résidences secondaires,<br />
soit be<strong>au</strong>coup plus que la moyenne du littoral atlantique.<br />
Leur part dans le parc de logements ne cesse d’<strong>au</strong>gmenter, par<br />
achat dans l’ancien ou construction neuve. Les résidences secondaires<br />
représentent plus d’un mètre carré construit sur deux dans<br />
les îles sur la période 1990-2005 (56 %). Cette très forte pression<br />
exercée sur le marché du logement engendre des prix très élevés<br />
et rend difficile le maintien des populations îliennes d’<strong>au</strong>tant que<br />
le parc locatif est assez peu important et que sur certaines îles, les<br />
terrains constructibles sont de plus en plus rares.<br />
Exemple de l’île de Ré, entre espaces protégés et artificialisation<br />
0 2,5 5 km<br />
0 2,5 5 km<br />
Économie et environnement<br />
littoral et marin<br />
Cela pose des problèmes d’anticipation, de stockage et de traitement<br />
de l’e<strong>au</strong> afin de maintenir une distribution suffisante et répondant <strong>au</strong>x<br />
normes de qualité.<br />
Une difficile adéquation entre protection des espaces naturels<br />
et accueil du public<br />
Les communes littorales disposent d’une grande richesse écologique<br />
et d’une variété de paysages naturels importante propice à la promenade.<br />
Quelle que soit la saison, les touristes citent l’activité de promenade<br />
comme première ou deuxième activité lors de leurs séjours en bord<br />
de mer (Odit, 2006). D’après une étude du Conservatoire du littoral,<br />
Territoires artificialisés<br />
Sites classés<br />
Territoires Sites Natura artificialisés 2000<br />
Sites classés du Conservatoire du Littoral<br />
Sites Territoires Natura non 2000 artificialisés, non classés<br />
Sites du Conservatoire du Littoral<br />
Territoires non artificialisés, non classés<br />
Note : seules les parties terrestres des espaces protégés sont représentées ici.<br />
Source : UE-SOeS, CORINE Land Cover, 2006 – © IGN, BD Carto®, 2006. Traitements : SOeS.<br />
* Ne sont prises en compte que les îles comprenant <strong>au</strong> moins une commune : Bréhat, Batz,<br />
Ouessant, Molène, Sein, Groix, Belle-Île, Houat, Hoëdic, Île <strong>au</strong>x Moines, Arz, Noirmoutier, Yeu,<br />
Ré, Oléron et Aix. L’essentiel des informations provient de l’Atlas des îles de l’Atlantique publié<br />
en 2009 par le SOeS.<br />
Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques<br />
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