29.08.2014 Views

Accès au document PDF - Eaufrance

Accès au document PDF - Eaufrance

Accès au document PDF - Eaufrance

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

1807 confirme ces estimations globales. Après une relative stabilité <strong>au</strong><br />

XIX e siècle, les mesures indiquent une h<strong>au</strong>sse importante des valeurs<br />

moyennes qui semble s’accélérer depuis les années 60. Sur l’ensemble<br />

de la période, l’<strong>au</strong>gmentation est de l’ordre de 20 à 25 cm.<br />

Évolution de la h<strong>au</strong>teur moyenne de la mer à Brest depuis 1807<br />

RLR Sea Level (mm)<br />

7 200<br />

7 150<br />

7 100<br />

7 050<br />

7 000<br />

6 950<br />

6 900<br />

6 850<br />

6 800<br />

1800 1850 1900 1950 2000<br />

Note : données moyennes annuelles.<br />

Source : Shom, 2007.<br />

Ces évolutions ne sont pas homogènes. Les données altimétriques<br />

satellitaires (Topex, Jason 1) permettent de cartographier les vitesses<br />

de variation du nive<strong>au</strong> de la mer pour l’ensemble du globe. Dans le<br />

Pacifique Ouest et à l’Est de l’océan Indien, la vitesse d’élévation<br />

semble 5 fois plus rapide que la vitesse moyenne entre 1993 et 2007<br />

(source : Laboratoire d’étude en géophysique et océanographie<br />

spatiale – Legos). Par contre, le nive<strong>au</strong> de la mer baisse dans le Pacifique<br />

Est (côtes américaines) et à l’ouest de l’océan Indien (péninsule<br />

arabique).<br />

Contribution des différents facteurs à l’élévation du nive<strong>au</strong><br />

de la mer entre 1993 et 2003<br />

On note une corrélation assez nette entre les variations régionales<br />

du nive<strong>au</strong> marin et les anomalies de température des océans. D’après<br />

les trav<strong>au</strong>x du Giec, c’est principalement la dilation thermique des<br />

océans qui a provoqué la montée de leur nive<strong>au</strong> entre 1993 et 2003.<br />

La fonte des calottes et glaciers continent<strong>au</strong>x a <strong>au</strong>ssi eu un rôle important<br />

alors que la fonte des banquises arctique et antarctique ne semble pas<br />

avoir eu de rôle majeur.<br />

Suivant les différents scénarii étudiés par le Giec dans son dernier<br />

rapport de 2007, la h<strong>au</strong>sse du nive<strong>au</strong> moyen des océans pourrait être<br />

comprise entre 18 et 59 cm en 2100. Ces estimations ne tiennent pas<br />

compte des incertitudes liées à la fonte des calottes polaires continentales<br />

et de nombreux chercheurs à travers le monde pensent qu’elles<br />

sont probablement trop optimistes. Ainsi, dans le cadre de trav<strong>au</strong>x<br />

interministériels sur l’impact du changement climatique et l’adaptation<br />

<strong>au</strong>x risques côtiers en 2009, l’hypothèse d’une élévation d’un mètre a<br />

été retenue.<br />

Les enjeux liés <strong>au</strong> changement climatique<br />

Un bouleversement des conditions de vie océanique<br />

Les changements de température et de pH de l’e<strong>au</strong> ont des conséquences<br />

importantes sur les écosystèmes marins.<br />

Du fait de la h<strong>au</strong>sse des températures, les espèces mobiles migrent<br />

pour trouver de meilleures conditions de vie, les cor<strong>au</strong>x tropic<strong>au</strong>x<br />

peinent à se maintenir et blanchissent et de plus en plus d’espèces<br />

exotiques s’implantent dans des secteurs où elles étaient jusqu’alors<br />

inconnues. Dans certaines zones côtières, les fortes températures<br />

provoquent la raréfaction de l’oxygène dissout dans l’e<strong>au</strong>. Associées à<br />

des apports importants de nutriments (voir chapitre V), cela peut provoquer<br />

l’explosion d’algues et de certaines espèces de phytoplancton<br />

opportunistes et toxiques impliquant de sévères anoxies et la création<br />

de « zones mortes ».<br />

La diminution du pH perturbe le cycle du calcium et la vie des anim<strong>au</strong>x<br />

calcificateurs. Cela affaiblit les carapaces des crustacés, des mollusques<br />

et des gastéropodes et limite la croissance des cor<strong>au</strong>x tropic<strong>au</strong>x ou<br />

d’e<strong>au</strong> froide et de nombreuses espèces de plancton. Des études<br />

françaises ont montré, qu’avec les conditions de pH attendues en<br />

2100, Lophelia pertusa, principal corail d’e<strong>au</strong> froide, construirait son<br />

En mm par an<br />

4,0<br />

3,5<br />

3,0<br />

2,5<br />

2,0<br />

1,5<br />

1,0<br />

0,5<br />

0,0<br />

-0,5<br />

Dilatation thermique<br />

Glaciers et calottes<br />

glaciaires<br />

Inlandsis groenlandais<br />

Inlandsis antarctique<br />

Somme des diverses contributions<br />

liées <strong>au</strong> climat<br />

Élévation totale observée<br />

Source : Giec, 2007.<br />

Valeurs des tendances linéaires de la salinité de surface<br />

de la mer pour 13 sites français<br />

Wallis et Futuna<br />

Saint-Pierre-et-Miquelon<br />

Saint-Martin<br />

Saint-Barthelemy<br />

Polynésie française, Papeete<br />

Nouvelle Calédonie, Nouméa<br />

Métropole, Brest<br />

Métropole, Bayonne<br />

Marquises<br />

Martinique<br />

Guyane<br />

Guadeloupe<br />

Clipperton<br />

-0,015 -0,010 -0,005 0,000 0,005 0,010 0,015<br />

PSS*/an<br />

Maximum Médiane Minimum<br />

* La salinité représente un rapport de conductivité, elle n’a donc pas d’unité et se réfère à la norme<br />

dite PSS-78 (Practical Salinity Scale).<br />

Source : IRD/Legos, 1950-2003 pour les sites du Pacifique et 1970-2002 pour les sites de l’Atlantique,<br />

Onerc, 2007.<br />

150 Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!