29.08.2014 Views

Accès au document PDF - Eaufrance

Accès au document PDF - Eaufrance

Accès au document PDF - Eaufrance

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

Les surplus d'azote d'origine agricole peuvent présenter des risques<br />

pour la qualité des e<strong>au</strong>x et la production algale (voir chapitre V), les<br />

différentes formes de l’azote dans le sol pouvant être assez rapidement<br />

lessivées. Ils sont souvent <strong>au</strong>-dessus de la moyenne métropolitaine<br />

dans les cantons littor<strong>au</strong>x. Les plus fortes densités de surplus sont<br />

principalement situées sur le littoral nord et ouest de la Bretagne, en<br />

baie de Saint-Brieuc et sur la côte du Léon.<br />

cohérents : utilisation de composts moins riches en bactéries que le<br />

fumier frais, mise en place de dispositifs anti-ruissellement (talus,<br />

bandes enherbées). Ces dispositifs ont permis <strong>au</strong>x éleveurs d’avoir des<br />

dérogations pour épandre leurs effluents à moins de 500 m des côtes.<br />

Conchyliculture et communes des cantons littor<strong>au</strong>x cumulant<br />

aléa érosif et pression en germes (E. Coli) importants<br />

Surplus d’azote sur les terres agricoles en 2006<br />

Surplus azoté<br />

rapporté à la SAU<br />

(kg/ha)<br />

Entre 70 et 370<br />

Entre 46 et 70<br />

Entre 36 et 46<br />

Entre 24 et 36<br />

Entre 5 et 24<br />

Pas de donnée<br />

0 50 100 km<br />

Note : y compris dépôts atmosphériques et volatilisation de l’ammoniac lors de l’épandage de fumier<br />

ou de lisier.<br />

Source : MEDDTL – MEDDTL, BD Carthage, 2008 – © IGN, BD Carto®, 2006. Traitements : SOeS,<br />

NOPOLU-Agri V2, 2010.<br />

L’érosion des sols agricoles côtiers et leur lessivage peuvent <strong>au</strong>ssi<br />

apporter des bactéries fécales en mer, issues de l’épandage d’effluents<br />

d’élevage. Cela peut avoir un impact direct sur la qualité des e<strong>au</strong>x de<br />

baignade et conchylicoles. La durée de survie des bactéries dans les<br />

sols, l’e<strong>au</strong> douce et l’e<strong>au</strong> de mer est de quelques heures à plusieurs<br />

jours suivant les conditions de milieu. Afin d’estimer ce risque de pollution,<br />

on recourt à un indicateur combinant la pression en Escherichia<br />

coli 9 , principale bactérie fécale, et l’aléa érosif des sols agricoles (Inra,<br />

GIS Sol). Les communes des cantons littor<strong>au</strong>x ayant à la fois un aléa<br />

érosif fort à très fort et une pression en germe élevée (supérieure <strong>au</strong><br />

6 e décile) sont <strong>au</strong> nombre de 189 sur un total de plus de 2 000 communes,<br />

soit à peine 10 %. Les littor<strong>au</strong>x du Pas-de-Calais, de Seine-<br />

Maritime, de l’ouest Cotentin et de la Bretagne sont principalement<br />

concernés. Le littoral breton (nord et ouest) concentre à lui seul plus<br />

de la moitié des cas alors qu’on y retrouve de nombreux secteurs de<br />

production conchylicole.<br />

Afin de limiter ces risques de pollution, des projets entre éleveurs<br />

côtiers et conchyliculteurs ont vu le jour dans le Morbihan puis en Loire-<br />

Atlantique depuis une dizaine d’années avec la signature de chartes de<br />

bonnes pratiques. Celles-ci visent à maintenir des e<strong>au</strong>x conchylicoles de<br />

bonne qualité en mettant en œuvre des plans d’épandage d’effluents<br />

Commune « à risque »<br />

Zone de conchyliculture<br />

Département<br />

0 25 50 km<br />

Source : Inra GIS Sol, ministère de l’Agriculture – RA 2000, références Corpen, Cemagref, Ifremer, 1999 –<br />

zones d’élevage conchylicole – © IGN, BD Carto®, 2006. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

La conchyliculture maintient des écosystèmes marins de qualité<br />

La pisciculture marine et la conchyliculture (élevage d’organismes<br />

filtreurs) nécessitent d’avoir une e<strong>au</strong> de bonne qualité et un environnement<br />

sein. Leur maintien est un gage de la préservation des écosystèmes<br />

infralittor<strong>au</strong>x et intertid<strong>au</strong>x et de la qualité de l’e<strong>au</strong>. À terre,<br />

la conchyliculture a <strong>au</strong>ssi permis de maintenir en l’état de nombreuses<br />

zones de marais atlantiques utilisés pour l’affinage des coquillages.<br />

Les élevages en mer peuvent cependant générer des pressions sur<br />

leur environnement. La plupart sont limités <strong>au</strong>x périmètres d’élevage<br />

et touchent peu les écosystèmes dans leur globalité. Ces effets<br />

concernent la sédimentation provoquée par l’élevage, les modifications<br />

biogéochimiques et hydrodynamiques du milieu, les problèmes<br />

d’entretien de l’espace et, comme pour tous les élevages en milieu<br />

naturel, les liens entre cheptels et espèces s<strong>au</strong>vages (transmission de<br />

germes pathogènes, introduction d’espèces allochtones).<br />

9<br />

Le calcul est effectué à partir des recensements des cheptels existants (Recensement<br />

agricole de 2000) et de normes et références (Corpen, Cemagref) permettant, une fois le<br />

nombre d’anim<strong>au</strong>x connu à un instant t, d’estimer les productions annuelles d’anim<strong>au</strong>x,<br />

les volumes de déjections correspondants et enfin les quantités de germes équivalentes.<br />

Ostréiculture dans le bassin d’Arcachon.<br />

86 Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!