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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

le fond concerne les palmes (70 % des cas) et sont surtout involontaires.<br />

En général, dans la réserve, les invertébrés fixés, surtout des<br />

gorgones, sont impactés en moyenne plus de 17 fois <strong>au</strong> cours d’une<br />

plongée (palanquée de 3 plongeurs, durée de 40 minutes). Cela représente<br />

5 contacts par plongeur et par plongée.<br />

Activités récréatives et qualité de l’e<strong>au</strong><br />

Les navires de plaisance rejettent plusieurs types de polluants en<br />

mer. Il s’agit des e<strong>au</strong>x usées, des macrodéchets et des produits issus<br />

de la dégradation des peintures des carènes. Les e<strong>au</strong>x usées<br />

regroupent les e<strong>au</strong>x noires (e<strong>au</strong>x des toilettes) contenant d’importantes<br />

quantités de germes féc<strong>au</strong>x et les e<strong>au</strong>x grises, principalement<br />

les e<strong>au</strong>x de lavage qui peuvent contenir des sels, des produits tensioactifs<br />

et des graisses. Lorsque les concentrations de navires en<br />

mouillage sont importantes, ces rejets peuvent provoquer des pollutions<br />

locales, parfois dans des zones de baignade ou de production<br />

conchylicole. La convention Marpol ne réglemente pas le rejet des e<strong>au</strong>x<br />

noires pour les petits navires. La directive 2003/44/CE du parlement<br />

européen et du conseil du 16 juin 2003 n’impose <strong>au</strong>cune règle pour<br />

les e<strong>au</strong>x grises mais exige que tous les navires de plaisance de moins<br />

de 24 m soient équipés de bacs pour contenir les e<strong>au</strong>x noires. La loi<br />

sur l’e<strong>au</strong> et les milieux aquatiques de 2006 impose <strong>au</strong>x embarcations<br />

construites après le 1 er janvier 2008 d’être équipées de toilettes pour<br />

accéder <strong>au</strong>x ports et <strong>au</strong>x mouillages organisés, les réglementations<br />

portuaires interdisant par ailleurs le rejet dans leur périmètre d’hydrocarbures<br />

ou de macrodéchets.<br />

La gestion des macrodéchets par l’ensemble des navires est encadrée<br />

par l’annexe V de la convention Marpol 73/78. En Méditerranée,<br />

seuls les rejets de déchets alimentaires sont <strong>au</strong>torisés <strong>au</strong>-delà de la<br />

mer territoriale. Sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche, les<br />

déchets alimentaires, le tissu et le verre peuvent être rejetés <strong>au</strong>-delà<br />

de la mer territoriale et les déchets flottants (emballages) peuvent<br />

être rejetés à partir de 25 milles. Tous les rejets sont <strong>au</strong>torisés <strong>au</strong>-delà<br />

de 3 milles dès lors qu’ils sont broyés.<br />

Concernant les peintures antisalissures, le TBT est interdit pour les<br />

navires de moins de 25 m depuis 1992 et des dispositifs internation<strong>au</strong>x<br />

visent <strong>au</strong>ssi à l’interdire pour les grands navires. Cette disposition,<br />

publiée <strong>au</strong> JO en novembre 2008, fait suite à la convention<br />

internationale sur le contrôle des revêtements anti-fouling dangereux<br />

sur les navires, adoptée par l’Organisation maritime internationale en<br />

octobre 2001.<br />

Be<strong>au</strong>coup d’activités sur des périmètres réduits<br />

Toutes les activités touristiques doivent cohabiter entre elles et avec<br />

les <strong>au</strong>tres usages. Les conflits sont de plus en plus nombreux, sur terre<br />

comme en mer. Ils peuvent par exemple concerner les résidents secondaires<br />

et les agriculteurs ou les conchyliculteurs dont les activités<br />

« gênent » les vacanciers (bruit, horaires de travail…), les plaisanciers<br />

et les ostréiculteurs qui se retrouvent dans une situation de proximité<br />

subie et doivent coexister sur un même espace, les pratiquants de<br />

sport de glisse et les plagistes…<br />

La connaissance des activités (répartition spatiale, intensité, saisonnalité,<br />

interactions) et la concertation entre les acteurs sont essentielles.<br />

Plusieurs outils sont à la disposition des <strong>au</strong>torités dans les secteurs les<br />

plus conflictuels afin de réguler voire d’arbitrer les différents usages<br />

de la mer dans l’espace et dans le temps. Plusieurs schémas de mise<br />

en valeur de la mer sont par exemple mis en œuvre sur des territoires<br />

où les activités sont nombreuses comme le bassin d’Arcachon ou le<br />

golfe du Morbihan (voir chapitre III).<br />

Exemple de multiplication des usages sur<br />

un territoire restreint : le cas de Noirmoutier<br />

Sur quelques kilomètres carrés, à terre et en mer, les usages <strong>au</strong><br />

cœur de l’île de Noirmoutier sont nombreux. Le tissu urbain est<br />

important. Il cohabite avec plusieurs campings, une réserve naturelle<br />

et des parcelles agricoles en zone humide. En bord de mer,<br />

zones ostréicoles et bouchots se retrouvent à proximité d’importantes<br />

zones de mouillages.<br />

Les usages <strong>au</strong> cœur de l’île de Noirmoutier<br />

0 1 2 km<br />

Bâtiments<br />

Hôtels et chambres d’hôtes<br />

Campings<br />

Parcelles agricoles<br />

Réserve naturelle (Mullembourg)<br />

Mouillages (commun<strong>au</strong>x et forains)<br />

Bouchots<br />

Parcs ostréicoles<br />

Source : CCIN, 2007 – SRC, 2006 – Vendée tourisme 2006 – © IGN, BD Carto®, 2006, Tillier<br />

Ion – UMR LETG Géolittomer – université de Nantes.<br />

Les activités primaires à terre et en mer<br />

L’agriculture, les cultures marines et la pêche ont façonné le littoral,<br />

son histoire, son économie et ses paysages. Outre les productions et<br />

les emplois qu’elles génèrent, ces activités sont une marque d’identité<br />

forte et un atout majeur pour l’attrait du bord de mer. Cependant,<br />

le caractère résidentiel de plus en plus marqué de l’économie, l’artificialisation<br />

croissante du territoire, la limitation des ressources naturelles<br />

et le délicat maintien de la qualité des e<strong>au</strong>x côtières les mettent en<br />

difficulté et rendent difficile leur pérennité.<br />

Les activités primaires peinent à se maintenir<br />

Recul de 20 % de la surface agricole en 30 ans sur le littoral<br />

métropolitain<br />

Principale occupation des terres avec 41,2 % de la surface des communes<br />

littorales métropolitaines (CLC 2006), l’agriculture contribue <strong>au</strong>x<br />

grands équilibres de l’aménagement du bord de mer. Elle est orientée<br />

comme les grands ensembles dans lesquels les communes littorales<br />

s’inscrivent avec quelques spécificités. La douceur du climat, les<br />

Économie et environnement<br />

littoral et marin<br />

Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques<br />

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