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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

Des protections réglementaires importantes<br />

sur le littoral des départements d’outre-mer<br />

Dans les départements d’outre-mer, la part du territoire des<br />

communes littorales protégée par voie réglementaire est importante.<br />

Elle est souvent plus forte que celle des communes littorales métropolitaines<br />

ou de la moyenne hexagonale.<br />

Un peu plus de 42 % de la superficie des communes littorales<br />

réunionnaises est situé dans le cœur du parc national où la réglementation<br />

est la plus stricte, cette part est de 11 % en Guadeloupe où les<br />

limites du parc ont récemment été étendues.<br />

Les quatre départements ultramarins ont des réserves naturelles<br />

nationales sur le territoire de leurs communes littorales :<br />

– en Guadeloupe : réserve des îles de la Petite-Terre. Depuis juin 2009,<br />

le grand Cul-de-Sac marin a été intégré <strong>au</strong> cœur du parc national de<br />

Guadeloupe et n’a plus le statut de réserve naturelle nationale ;<br />

– en Martinique : réserves de la presqu’île de la Caravelle et des îlets<br />

de Sainte-Anne ;<br />

– en Guyane : réserves de l’Amana, du Mont Grand Matoury, des marais<br />

de Kaw-Roura, de l’île du Grand-Connétable, de la Trinité et des<br />

Nouragues, dans la commune de Roura. Ces espaces protégés<br />

couvrent 7,5 % de la surface des communes littorales. Cependant,<br />

étant donné la surface importante des communes de Guyane,<br />

certains espaces protégés des communes littorales peuvent être<br />

situés à plus de 100 km du bord de mer. C’est le cas de la réserve<br />

naturelle des Nouragues située <strong>au</strong> cœur de la forêt amazonienne ;<br />

– à la Réunion : réserve de l’étang de Saint-P<strong>au</strong>l créée en 2008 sur plus<br />

de 400 ha.<br />

Le littoral martiniquais se démarque des trois <strong>au</strong>tres littor<strong>au</strong>x<br />

ultramarins avec des terrains acquis par le Conservatoire du littoral<br />

plus importants. Ils représentent 2 % de la surface des communes<br />

littorales, cette part est de 1,2 % en Martinique, de 0,5 % en Guyane et<br />

0,3 % à la Réunion.<br />

Protection des espaces naturels dans les communes<br />

littorales ultramarines, par département<br />

Part du territoire protégé, en %<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Arr. préfectoral<br />

de protection<br />

de biotope<br />

Conservatoire<br />

du littoral<br />

Réserve<br />

naturelle<br />

nationale<br />

Guadeloupe<br />

Martinique<br />

Guyane<br />

Réunion<br />

Ensemble des communes littorales des Dom<br />

Cœur de parc<br />

national<br />

Aire<br />

d'adhésion<br />

de parc national<br />

Source : MEDDTL-MNHN, 2010. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

Biodiversité<br />

et espaces protégés<br />

Les protections mises en œuvre dans les <strong>au</strong>tres territoires d’outre-mer<br />

En dehors des quatre départements d’outre-mer, la politique<br />

de protection de la nature diffère suivant les territoires et leur<br />

statut : collectivité, territoire, terre sans statut particulier<br />

(Clipperton). Les collectivités de Polynésie française, de Nouvelle-<br />

Calédonie et de Wallis et Futuna ont une compétence propre pour<br />

définir et mettre en œuvre leur politique de protection. La loi<br />

n° 2006-436 du 14 avril 2006 relative <strong>au</strong>x parcs nation<strong>au</strong>x, <strong>au</strong>x<br />

parcs naturels marins et <strong>au</strong>x parcs naturels région<strong>au</strong>x s’applique<br />

à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon. Par ailleurs, les statuts<br />

de réserve naturelle nationale et de parc naturel marin<br />

s’appliquent dans les Taaf.<br />

Dans les îles éparses, quatre des cinq îles sont des « réserves<br />

naturelles » (statut de protection spécifique de l’archipel) et la pêche<br />

est interdite dans la mer territoriale. Seules les personnes <strong>au</strong>torisées<br />

peuvent débarquer.<br />

À Mayotte, plus de 600 ha sont protégés par le Conservatoire du<br />

littoral et un parc marin a été créé début 2010 sur près de 70 000 km².<br />

L’archipel comporte 3 <strong>au</strong>tres aires marines protégées (AMP) : parc de<br />

Saziley <strong>au</strong> sud-est de la Grande-Terre, passe en S <strong>au</strong> sud de la Petite-<br />

Terre et zone de protection de Ngouja <strong>au</strong> sud-ouest de la Grande-Terre.<br />

Par ailleurs, la réserve naturelle nationale de l’îlot M’bouzy a été<br />

créée en 2007 sur 142 ha.<br />

Les îles antillaises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont<br />

devenues des collectivités à part entière. Elles comportent deux<br />

réserves naturelles nationales de 3 060 et 1 200 ha à terre et en mer.<br />

Environ 300 ha sont par ailleurs protégés par le Conservatoire du<br />

littoral à Saint-Martin et quelques hectares à Saint-Barthélemy.<br />

Il n’y pas d’espaces protégés, sur terre comme en mer, à Wallis et<br />

Futuna. Cependant, deux secteurs de l’île d’Uvéa font l’objet de<br />

restrictions coutumières. Le code de l’Environnement a été adopté<br />

en juillet 2007 et prévoit deux nive<strong>au</strong>x de protection : les réserves<br />

intégrales et les zones tampons.<br />

En Polynésie, six statuts de protection existent. La surface terrestre<br />

protégée est de 11 400 ha, essentiellement dans les Marquises<br />

(données du ministère polynésien de l’Environnement). En mer, deux<br />

plans de gestion de l’espace maritime (PGEM) sont mis en œuvre à<br />

Moorea dans l’archipel de la Société et à Fakarava dans les Tuamotu.<br />

Ils visent à gérer de manière durable les espaces maritimes (lagons<br />

et façades maritimes) et ont défini 26 AMP dans leurs périmètres. La<br />

commune de Fakarava dispose par ailleurs d’une réserve de<br />

biosphère (réserve de Taiaro) sur ses 7 atolls, le PGEM étant l’outil<br />

réglementaire pour la partie marine de cette réserve qui a une<br />

surface totale de 270 000 ha. Enfin, l’ensemble des e<strong>au</strong>x polynésiennes<br />

sont désignées en sanctuaire pour les mammifères marins et les<br />

requins.<br />

D’après l’UICN, en 2008, il existait plus d’une soixantaine d’espaces<br />

protégés en Nouvelle-Calédonie, désignées par les trois provinces.<br />

L’essentiel des protections est mis en œuvre dans la Province Sud où<br />

environ 45 000 ha sont protégés à terre et 47 000 en mer. La<br />

Province Nord dispose <strong>au</strong>ssi de 5 espaces protégés terrestres et<br />

maritimes d’une surface totale d’un peu plus de 11 000 ha.<br />

Les terres <strong>au</strong>strales sont classées en réserve naturelle nationale<br />

depuis fin 2006. Certains territoires terrestres sont en réserve intégrale,<br />

comme Saint-P<strong>au</strong>l ou l’île des Pingouins à Crozet. La surface totale<br />

de la réserve est de près de 23 000 km² dont les deux tiers en mer.<br />

Le Conservatoire du littoral protège par ailleurs un peu plus de<br />

1 100 ha à Saint-Pierre-et-Miquelon, surtout <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de l'isthme<br />

reliant les îles de Miquelon et Langlade.<br />

Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques<br />

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