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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

La richesse biologique<br />

dans les territoires ultramarins<br />

La place de la France dans le monde<br />

La France est l’un des rares états à être significativement présent<br />

dans les quatre grands océans : océan Atlantique, océan Indien, océan<br />

Pacifique et océan Austral. Avec des e<strong>au</strong>x sous juridiction de plus de<br />

10 millions de kilomètres carrés, soit près de 20 fois la surface de la<br />

métropole, c’est le deuxième État maritime derrière les États-Unis mais<br />

devant l’Australie, la Russie et le Canada. Les e<strong>au</strong>x sous juridiction de<br />

la Polynésie française, avec 4,8 millions de km², sont par exemple plus<br />

vastes que le territoire de l’Europe à 27 et l’ensemble représente<br />

environ 3 % des océans.<br />

Nombre de taxons endémiques<br />

1 000<br />

800<br />

600<br />

400<br />

200<br />

3 356<br />

Espèces endémiques en métropole<br />

et dans les territoires ultramarins<br />

Localisation des e<strong>au</strong>x sous juridiction française (hors Antarctique)<br />

0<br />

Plantes<br />

vasculaires<br />

Mollusques<br />

continent<strong>au</strong>x d'e<strong>au</strong> Poissons<br />

douce<br />

Reptiles<br />

terrestres<br />

Oise<strong>au</strong>x<br />

Mammifères<br />

terrestres<br />

Wallis et<br />

Futuna<br />

Clipperton<br />

Polynésie française<br />

Saint-Pierreet-Miquelon<br />

Antilles<br />

Guyane<br />

Mayotte et<br />

îles éparses<br />

Tromelin<br />

la Réunion<br />

Saint-P<strong>au</strong>l et<br />

Amsterdam<br />

Nouvelle<br />

Calédonie<br />

Crozet Kerguélen<br />

Source : D’après Flanders Marine Institute, version 4, août 2009.<br />

Présents sous tous les climats, les milieux marins sous juridiction<br />

française recèlent une grande richesse écologique, principalement en<br />

outre-mer. Environ 55 000 km² de récifs coralliens et de lagons y sont<br />

recensés, soit 10 % du total mondial. La Nouvelle-Calédonie possède<br />

la deuxième plus grande barrière de corail <strong>au</strong> monde après l’Australie<br />

et la Polynésie française regroupe environ 20 % des atolls coralliens.<br />

La France a donc un rôle important dans la préservation de la biodiversité<br />

marine.<br />

Une grande richesse écologique<br />

et un nive<strong>au</strong> d’endémisme élevé mais menacé<br />

La France est présente dans 5 des 34 points ch<strong>au</strong>ds terrestres :<br />

pourtour méditerranéen, Antilles, îles de l’océan Indien (Mayotte,<br />

Réunion, îles éparses), Nouvelle-Calédonie et Polynésie. La Réunion,<br />

avec Rodrigues et l’île M<strong>au</strong>rice (archipel des Mascareignes), figure par<br />

ailleurs parmi les 5 points ch<strong>au</strong>ds où la biodiversité marine est la plus<br />

menacée (source : UICN).<br />

Excepté la Guyane et la Terre Adélie, tous les territoires ultramarins sont<br />

insulaires. Plus ou moins éloignés des <strong>au</strong>tres territoires (Clipperton est<br />

l’atoll le plus isolé de la planète), ils recèlent une flore riche et diversifiée,<br />

souvent originale, tant sur terre qu’en mer. Sur des territoires 4 fois plus<br />

petits que la métropole, le nombre d’espèces endémiques 12 et de grand<br />

intérêt écologique est nettement plus élevé. On dénombre 3 356 plantes<br />

vasculaires endémiques en outre-mer contre 66 en métropole. Tous les<br />

reptiles et les mammifères terrestres endémiques en France ainsi que la<br />

grande majorité des oise<strong>au</strong>x vivent en outre-mer. D’après l’UICN (janvier<br />

2003), 1,4 % des plantes, 3 % des mollusques et 1 % des vertébrés<br />

recensés dans le monde sont endémiques <strong>au</strong>x territoires d’outre-mer<br />

qui ne représentent pourtant que 0,08 % des terres émergées.<br />

Outre-mer<br />

Métropole<br />

Source : UICN, 2003 – MNHN (INPN), janvier 2010.<br />

La destruction des habitats naturels et l’introduction d’espèces sont<br />

les deux plus grandes atteintes à ces richesses biologiques :<br />

– de nombreux écosystèmes ont régressé du fait de défrichages,<br />

d’écobuages, de l’extension de l’urbanisation ou de l’extraction de<br />

minér<strong>au</strong>x. Sur le littoral, où se concentre l’urbanisation, les forêts<br />

sèches ou semi-sèches ont perdu l’essentiel de leur surface. On<br />

estime cette perte à plus de 90 % sur l’île de la Réunion et sur la côte<br />

ouest de la Nouvelle-Calédonie ;<br />

– l’introduction d’espèces peut avoir de graves conséquences. Les<br />

territoires ultramarins sont essentiellement insulaires et ont une flore<br />

et une f<strong>au</strong>ne spécifiques qui ont évolué dans des univers préservés.<br />

De nombreuses îles n’ont par exemple pas d’espèces brouteuses<br />

indigènes et l’importation de bovins ou d’ovins peut être particulièrement<br />

préjudiciable pour des plantes supportant difficilement cette<br />

pression. De même, l’importation de chiens, de chats, de rongeurs<br />

ou d’insectes a un impact direct sur la f<strong>au</strong>ne. Ainsi, l’arrivée de la<br />

fourmi électrique sur de nombreuses îles est un problème majeur<br />

pour les <strong>au</strong>torités locales. Enfin, les plantes exogènes peuvent<br />

envahir les îles et remplacer progressivement la flore primaire. En<br />

Polynésie, h<strong>au</strong>t lieu de l’endémisme floristique, l’UICN estime que<br />

plus de 1 700 plantes ont été introduites. Un petit arbre exotique<br />

appelé Miconia recouvre ainsi les deux tiers de l’île de Tahiti.<br />

D’après l’UICN, 6 des 26 pays (ou territoires) où les extinctions<br />

d’espèces ont été les plus importantes depuis le début du XVI e siècle<br />

sont français : Polynésie française (2 e rang), Réunion (8 e rang),<br />

Nouvelle-Calédonie (19 e rang), Martinique (23 e rang) ; Guadeloupe<br />

(25 e rang), Mayotte (26 e rang). Des espèces comme l’ara de Martinique<br />

ou le phoque-moine des Caraïbes ont ainsi totalement disparu.<br />

12<br />

Une espèce endémique d’une région est une espèce que l'on ne rencontre que là.<br />

44 Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques

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