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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

La sédimentation est due <strong>au</strong>x excréments des poissons et coquillages<br />

élevés, <strong>au</strong> surplus de l’alimentation des poissons et <strong>au</strong> blocage des<br />

flux sédimentaires par les tables ostréicoles. Elle peut altérer la biodiversité<br />

du benthos sur un périmètre limité et dans des cas extrêmes,<br />

lorsque le brassage de l’e<strong>au</strong> n’est pas suffisant, provoquer des anoxies<br />

de la colonne d’e<strong>au</strong> ou des fonds marins. Des trav<strong>au</strong>x sont en cours sur<br />

cette problématique dans le cadre de la directive-cadre sur l’e<strong>au</strong> et de<br />

l’évaluation des pressions exercées sur les masses d’e<strong>au</strong> côtières et de<br />

transition.<br />

Les rejets des cheptels peuvent <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>gmenter les concentrations<br />

des e<strong>au</strong>x en nutriments et favoriser les organismes à croissance rapide.<br />

Ce phénomène est peu cité, il est généralement évité lorsque la<br />

dispersion des rejets est rapide, dans des e<strong>au</strong>x suffisamment<br />

renouvelées.<br />

Concernant les zones conchylicoles, certains secteurs du domaine<br />

public maritime concédé sont gagnés par des friches. Elles peuvent<br />

concerner des surfaces importantes et proviennent d’une exploitation<br />

insuffisante des concessions voire de leur abandon. Cela peut provoquer<br />

des reh<strong>au</strong>ssements des fonds, des envasements <strong>au</strong>tour d’anciennes<br />

tables ou de blocs de béton gagnés par les naissains et avoir un impact<br />

sur les paysages ou sur l’hydr<strong>au</strong>lique des bassins de production et donc<br />

sur le rendement des <strong>au</strong>tres parcelles exploitées. Le coût de nettoyage<br />

de ces terrains est généralement élevé et rend difficile l’installation de<br />

nouve<strong>au</strong>x exploitants.<br />

Enfin, la pisciculture intensive en mer peut avoir des conséquences<br />

sur son environnement du fait de l’utilisation de produits chimiques<br />

(médicaments, compléments alimentaires, désinfectants…) et des<br />

risques de transmission de pathogènes ou d’hybridation des espèces<br />

élevées avec des souches s<strong>au</strong>vages. S’il est possible de gérer tous ces<br />

risques pour les structures en bassin, cela devient plus compliqué pour<br />

les élevages en cages.<br />

Vers une pêche durable<br />

Des stocks de poissons fortement exploités<br />

La production mondiale de poissons, mollusques et crustacés était<br />

de 145 millions de tonnes en 2009, issues de la pêche (62 %) et de<br />

l’aquaculture (38 %). Elle a fortement <strong>au</strong>gmenté ces dernières décennies<br />

du fait de la croissance de la population mondiale et de l’<strong>au</strong>gmentation<br />

de la consommation moyenne par personne de produits de la mer.<br />

En métropole, elle est de 34 kg/pers./an. Elle a plus que doublé depuis<br />

trente ans. Elle est plus faible en Guyane (19 kg) et à la Réunion<br />

(18 kg) mais est plus forte dans les Antilles (40 kg) 10 . Parmi les<br />

145 millions de tonnes produites, 118 sont destinées à l’alimentation<br />

humaine, soit une consommation moyenne mondiale d’environ 17 kg<br />

par habitant et par an. À l’horizon de 2020-2030, la FAO estime qu’elle<br />

devrait atteindre 130 à 150 millions de tonnes.<br />

Plus de 80 % des stocks 11 mondi<strong>au</strong>x de poissons sont pleinement<br />

exploités ou surexploités (FAO, 2009) alors que la ressource a longtemps<br />

été estimée inépuisable. Les e<strong>au</strong>x européennes n’y échappent pas et<br />

une part importante des stocks est trop exploitée.<br />

Les captures françaises en Atlantique du Nord-Est ont atteint un pic<br />

dans les années 70. Elles ont diminué depuis de plus de 30 % en<br />

passant de 600 à 700 000 tonnes à un peu plus de 400 000 tonnes<br />

en 2008.<br />

En milliers de tonnes<br />

900<br />

800<br />

700<br />

600<br />

500<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

Évolution des captures des navires français depuis 1950<br />

Atlantique Nord-Est<br />

Méditerranée<br />

Autres secteurs<br />

Moyenne mobile à 5 ans<br />

1950<br />

1954<br />

1958<br />

1962<br />

1966<br />

1970<br />

1974<br />

1978<br />

1982<br />

1986<br />

1990<br />

1994<br />

1998<br />

2002<br />

Source : Eurostat, 2009. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

En 2006, l’essentiel des captures des navires européens est opéré<br />

<strong>au</strong> nord de la Scandinavie, sur les côtes groenlandaises, en mer du<br />

Nord, dans les e<strong>au</strong>x baltes et en mer d’Écosse. Les quantités capturées<br />

dans les e<strong>au</strong>x méditerranéennes sont moins importantes. Be<strong>au</strong>coup<br />

des stocks en question font l’objet de suivis scientifiques en Atlantique<br />

du Nord-Est. Cette part est plus faible en Méditerranée.<br />

La part des stocks exploités <strong>au</strong>-delà des limites biologiques est<br />

variable suivant les zones de pêche. Elle est généralement forte en<br />

Méditerranée et un peu plus faible dans les différentes zones de pêche<br />

de l’Atlantique du Nord-Est.<br />

En Atlantique du Nord-Est, la situation est plutôt bonne pour les<br />

espèces pélagiques (espèces vivant dans la colonne d’e<strong>au</strong> comme les<br />

maquere<strong>au</strong>x ou les harengs). Seulement 13 % de leurs stocks ont une<br />

biomasse inférieure <strong>au</strong> seuil de préc<strong>au</strong>tion en 2006. La situation est<br />

plus critique pour les espèces benthiques vivant sur les fonds marins<br />

(poissons plats, crustacés et coquillages). Après une amélioration<br />

entre 2000 et 2004, la part des stocks sous le seuil de préc<strong>au</strong>tion <strong>au</strong>gmente<br />

de nouve<strong>au</strong> pour atteindre 42 % en 2006. La situation est sensiblement<br />

la même pour les espèces démersales (vivant près du fond),<br />

à forte valeur commerciale, comme le cabill<strong>au</strong>d et l’églefin. Plus d’un<br />

stock sur deux est pêché en dehors des limites biologiques de sécurité<br />

depuis plusieurs années.<br />

2006<br />

2008<br />

Économie et environnement<br />

littoral et marin<br />

10<br />

Données du Conseil économique et social, 2007.<br />

11<br />

Un stock est la partie exploitable de la population d’une espèce dans une zone maritime<br />

donnée.<br />

Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques<br />

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