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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

Méthode de calcul de l’indicateur<br />

de pression foncière urbaine<br />

La conchyliculture sur les côtes métropolitaines<br />

Pour chaque canton, on définit la pression en valeur comme la<br />

surface du marché résidentiel ou de loisirs, multipliée par le prix<br />

moyen par hectare des surfaces non bâties de ce marché. Ce produit<br />

est ensuite rapporté à la surface cantonale, puis le ratio cantonal<br />

est divisé par le ratio national. La valeur moyenne v<strong>au</strong>t alors 100.<br />

Les surfaces dévolues <strong>au</strong>x cultures marines stagnent<br />

Les cultures marines regroupent l’ensemble des activités aquacoles<br />

marines : l’élevage de poissons (pisciculture) et la culture de<br />

coquillages (conchyliculture).<br />

La pisciculture marine est assez peu développée sur le littoral métropolitain.<br />

En 2007, elle regroupait 39 entreprises, soit 15 % de moins<br />

qu’en 1997 et 432 emplois équivalents temps-plein (ETP) (source :<br />

direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture). Aucune création<br />

de pisciculture marine n’a été enregistrée depuis 1996. Les surfaces<br />

utilisées sont faibles : seulement 845 cages en mer (350 000 m 3 soit<br />

l’équivalent d’une centaine de piscines olympiques) et 6,5 ha de bassins<br />

à terre. Elle se concentre principalement sur la production de bars,<br />

de d<strong>au</strong>rades royales et de turbots. L’essentiel de la production<br />

d’adultes se fait dans le Nord – Pas-de-Calais et en Provence-Alpes-<br />

Côte d’Azur. Afin de répondre à l’<strong>au</strong>gmentation de la consommation<br />

française de produits aquatiques et suite <strong>au</strong> Grenelle de la mer et <strong>au</strong><br />

projet de loi de modernisation de l’Agriculture et de la Pêche de janvier<br />

2010, il est prévu de favoriser l’accès à l’espace littoral <strong>au</strong>x cultures<br />

marines. Cela pourrait passer par l‘établissement de schémas région<strong>au</strong>x<br />

de développement de l’aquaculture marine sous l’<strong>au</strong>torité de<br />

préfets de région, en relation avec les <strong>au</strong>tres usages de cet espace si<br />

convoité.<br />

Bouchots et tables ostréicoles dans la baie des Weys, en Basse-Normandie.<br />

La conchyliculture comprend essentiellement la mytiliculture (élevage<br />

des moules) et l’ostréiculture (élevage des huîtres), les <strong>au</strong>tres productions<br />

– palourdes et coques – sont plus restreintes. Elle se place <strong>au</strong> deuxième<br />

rang européen avec environ 200 000 tonnes produites annuellement<br />

et un chiffre d’affaires de 380 millions d’euros en 2007. Elle emploie<br />

21 000 personnes soit un peu plus de 10 000 ETP (recensement conchylicole<br />

de 2002). Dans certains secteurs où la conchyliculture est très<br />

présente comme le littoral centre-atlantique, cette activité contribue à<br />

maintenir de l’emploi en dehors de la période estivale.<br />

La mytiliculture a une production de 70 à 80 000 tonnes par an. Elle<br />

a un peu diminué depuis 2000. Les trois quarts correspondent à la production<br />

de moules de bouchot, principalement en Bretagne Nord, en<br />

Normandie, en Vendée et en Charente-Maritime ; le quart restant étant<br />

constitué de moules méditerranéennes. Contrairement à la production<br />

d’huîtres, la mytiliculture n’est pas <strong>au</strong>tosuffisante et la France doit<br />

importer plus de 50 000 tonnes par an.<br />

Zone de conchyliculture<br />

0 50 100 km<br />

Source : Ifremer, 1999, zones d’élevage conchylicole – © IGN, BD Carto®, 2006.<br />

L’ostréiculture a une production annuelle comprise entre 100 et<br />

125 000 tonnes depuis le début des années 90. L’essentiel est constitué<br />

d’huîtres creuses (Crassostrea gigas), les huîtres plates ne représentant<br />

plus que quelques pour cent du total. Afin d’optimiser la production, il<br />

existe be<strong>au</strong>coup d’échanges de cheptels entre régions tout <strong>au</strong> long de<br />

la croissance des coquillages. Le captage naturel de naissains (concentration<br />

et croissance des larves) est réalisé en Charente-Maritime et dans<br />

le bassin d’Arcachon. La Bretagne et la Normandie sont des territoires<br />

importants pour les phases intermédiaires d’élevage (croissance de<br />

l’huître) alors que l’affinage est plutôt concentré dans les claires de<br />

Marennes-Oléron. Le littoral charentais représente près de la moitié des<br />

expéditions et la Bretagne et la Normandie 30 %. Depuis quelques<br />

années, de plus en plus d’huîtres triploïdes sont commercialisées.<br />

Incapables de se reproduire et donc non laiteuses toute l’année, ces<br />

huîtres sont issues de croisements en nurseries d’huîtres tétraploïdes<br />

obtenues en laboratoire et d’huîtres naturelles.<br />

En 2008, le nombre de détenteurs de concessions sur le domaine<br />

public maritime était de 4 800 pour une surface détenue de l’ordre de<br />

15 520 ha et une longueur totale de 1 565 km de bouchots (source :<br />

Comité national de la conchyliculture).<br />

Les surfaces et linéaires concédés régressent depuis plusieurs années,<br />

la diminution des surfaces ostréicoles étant plus sensible. Le nombre de<br />

détenteurs a régressé de plus de 30 % entre 1996 et 2008. Cela illustre<br />

la concentration du secteur conchylicole qui permet de capitaliser suffisamment<br />

les structures afin de répondre <strong>au</strong>x besoins de mise <strong>au</strong>x<br />

normes sanitaires des bâtiments pratiquant l’expédition de coquillages.<br />

C’est <strong>au</strong>ssi la conséquence de la fragilité des exploitations vis-à-vis des<br />

aléas climatiques, des interdictions de vente ou, depuis quelques<br />

années, des fortes mortalités d’huîtres du fait d’un virus de type herpès.<br />

Les t<strong>au</strong>x de mortalité actuels sont tels que la production d’huîtres de<br />

consommation pourrait très fortement chuter dès 2011/2012. Un plan<br />

de soutien spécifique a d’ailleurs été mis en œuvre par le ministère de<br />

l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche pour venir en aide à l’ostréiculture<br />

française sur la période 2010-2012.<br />

Économie et environnement<br />

littoral et marin<br />

Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques<br />

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