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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

Cas <strong>document</strong>és d’étranglement et d’ingestion de déchets<br />

aquatiques par la f<strong>au</strong>ne marine<br />

Nombre d'espèces<br />

140<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Tortues marines<br />

Étranglement<br />

Non Oui<br />

Pingouins<br />

Grèbes<br />

Albatros, pétrels, puffins<br />

et fulmars<br />

Pélicans, frégates,<br />

cormorans et fous<br />

Skuas, mouettes, sternes,<br />

guillemots, macareux<br />

Baleines à fanons<br />

Baleines à dents (d<strong>au</strong>phins,<br />

Ingestion<br />

Non Oui<br />

La qualité du milieu marin<br />

orques, bélugas, marsouins...)<br />

Otaries à fourrure et<br />

lions de mer<br />

Les microplastiques<br />

Phoques et éléphants de mer<br />

Lamentins et dugongs<br />

Les différents rése<strong>au</strong>x de mesure de la qualité<br />

du milieu marin<br />

Loutre de mer<br />

Source : Laist, 1997.<br />

En milieu marin, les plastiques se dégradent en plusieurs siècles,<br />

la photo-oxydation des polymères ne s’effectuant qu’en surface et<br />

<strong>au</strong>cun procédé biologique ne les détruisant totalement. Les composés<br />

polymériques se fragmentent jusqu’à devenir des microparticules<br />

de quelques dizaines de microns. Comme l’a montré une étude <strong>au</strong><br />

Roy<strong>au</strong>me-Uni, elles se retrouvent partout, dans la colonne d’e<strong>au</strong>, les<br />

sédiments du fond des océans ou sur les plages. Elles sont ingérées<br />

par le plancton qui montre des concentrations de plus en plus fortes<br />

en microplastiques depuis les années 60 (Thompson et al., 2004).<br />

Les conséquences écologiques de cette concentration de plastique le<br />

long des chaînes alimentaires sont encore peu connues. Cependant,<br />

ces plastiques attirent et concentrent les contaminants hydrophobes<br />

comme les PCB et pourraient être une source de contamination de<br />

la vie sous-marine. Une étude de la NOAA a montré que les PCB<br />

étaient plus de 100 fois plus concentrés dans les microplastiques<br />

que dans l’e<strong>au</strong> environnante.<br />

Il existe de nombreux rése<strong>au</strong>x de mesure de la qualité du milieu<br />

marin en fonction de l’objectif de la mesure, de ce qui est suivi, du<br />

compartiment sur lequel le suivi est effectué, de la localisation géographique<br />

du suivi, du contexte réglementaire et du maître d’œuvre.<br />

Ces rése<strong>au</strong>x répondent à des objectifs sanitaires réglementaires, <strong>au</strong>x<br />

obligations des conventions marines régionales comme Ospar et <strong>au</strong>x<br />

objectifs environnement<strong>au</strong>x de la directive-cadre sur l’e<strong>au</strong>. On peut citer :<br />

• les rése<strong>au</strong>x de surveillance pilotés par l’Ifremer :<br />

– le rése<strong>au</strong> national d’observation de la qualité du milieu marin (RNO)<br />

remplacé par le rése<strong>au</strong> d’observation de la contamination chimique<br />

du littoral (Rocch) depuis 2008, chargé du suivi de la présence de<br />

micropolluants dans les organismes filtreurs dans le cadre de la surveillance<br />

sanitaires des périmètres de production conchylicole ;<br />

– le rése<strong>au</strong> microbiologique (Remi), qui assure le suivi de la bactérie<br />

Escherichia coli dans les zones de production de coquillages, paramètre<br />

témoin de la présence probable d’<strong>au</strong>tres germes ;<br />

– le rése<strong>au</strong> de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines 7<br />

(Rephy) suit le développement du phytoplancton, sa biomasse et<br />

les espèces concernées dont les espèces nuisibles provoquant des<br />

efflorescences phytoplanctoniques (bloom), ainsi que les espèces<br />

productrices de toxines susceptibles d’être dangereuses pour la<br />

consommation de coquillages ;<br />

– le rése<strong>au</strong> Rebent de surveillance de la f<strong>au</strong>ne et de la flore benthiques<br />

mis en œuvre sous la coordination de l’Ifremer avec l’appui<br />

de nombreux partenaires ;<br />

– plusieurs rése<strong>au</strong>x loc<strong>au</strong>x et région<strong>au</strong>x sont mis en œuvre ou<br />

copilotés par l’Ifremer comme le rése<strong>au</strong> SRN sur la Côte d’Opale, le<br />

rése<strong>au</strong> hydrologique du littoral normand (RHLN), le rése<strong>au</strong> hydrologique<br />

du bassin d’Arcachon (ARCHYD), le rése<strong>au</strong> de suivi lagunaire dans<br />

le Languedoc-Roussillon (RSL) ou le rése<strong>au</strong> des lagunes corses (RLC).<br />

L’ensemble de ces données de surveillance est archivé dans le cadre<br />

de la base de données Quadrige (voir avant-propos), pierre angulaire<br />

du système d’information sur l’e<strong>au</strong> pour les e<strong>au</strong>x littorales.<br />

• le suivi de la qualité des e<strong>au</strong>x côtières dans le cadre de la DCE mobilise<br />

à la fois des données issues de plusieurs rése<strong>au</strong>x de l’Ifremer (voir<br />

table<strong>au</strong>) et de rése<strong>au</strong>x de surveillance et de contrôle opérationnel<br />

mis en œuvre par les agences de l’E<strong>au</strong> sur le support e<strong>au</strong> ;<br />

• la surveillance des e<strong>au</strong>x de baignade est organisée par les agences<br />

régionales de santé, en lien avec les collectivités concernées. Elle<br />

concerne toutes les zones accessibles <strong>au</strong> public régulièrement<br />

fréquentées par <strong>au</strong> moins 10 baigneurs en fréquentation instantanée<br />

en période estivale et porte sur des critères microbiologiques et<br />

physico-chimiques ;<br />

• la surveillance des e<strong>au</strong>x et sédiments portuaires : le rése<strong>au</strong> Repom<br />

mesure la qualité de l’e<strong>au</strong> et des sédiments dans les enceintes<br />

portuaires maritimes, ports de commerce, de pêche, de plaisance et<br />

militaires. Le nive<strong>au</strong> de pollution des sédiments détermine l’usage<br />

qui peut en être fait. Pour chaque polluant, deux seuils N1 et N2 sont<br />

définis par arrêté. Lorsque la concentration est inférieure à N1, le<br />

dragage des boues portuaires puis le clapage n’ont pas d’impact.<br />

Lorsqu’elle est comprise entre N1 et N2, des investigations complémentaires<br />

peuvent être nécessaires. Lorsqu’elle dépasse N2, des<br />

investigations sont faites afin de déterminer si des opérations de<br />

dragage et de clapage sont possibles où s’il est nécessaire de stocker<br />

les sédiments à terre une fois leur enlèvement.<br />

Enfin, la directive-cadre « stratégie pour le milieu marin » (DCSMM)<br />

2008/56/CE du 17 juin 2008 s’applique dans les e<strong>au</strong>x marines métropolitaines<br />

jusqu’à la limite de souveraineté. L’évaluation initiale doit<br />

être réalisée pour juillet 2012 à partir des informations et des données<br />

existantes. Un programme de surveillance devra être défini pour<br />

juillet 2014. La définition du bon état écologique des e<strong>au</strong>x marines<br />

sera basée sur 11 descripteurs portant sur la biodiversité, les espèces<br />

introduites, les poissons et crustacés pêchés, le rése<strong>au</strong> trophique marin,<br />

l’eutrophisation, l’intégrité des fonds marins, les conditions hydrographiques,<br />

les contaminants, la qualité des produits de la mer, les<br />

déchets et l’introduction d’énergie en mer (sources sonores, lumineuses<br />

ou électromagnétiques). Ces descripteurs ont été définis<br />

plus en détail dans une récente décision de la Commission datée du<br />

1 er septembre 2010. Ils feront l’objet de nouve<strong>au</strong>x rése<strong>au</strong>x de mesure<br />

ou impliqueront d’adapter les rése<strong>au</strong>x existants.<br />

Pollutions et qualité<br />

du milieu marin<br />

7<br />

Toxine produite par les algues notamment les unicellulaires.<br />

Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques<br />

117

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