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RéférenceS mai 2011 Environnement littoral et marin<br />

L’emploi a peu <strong>au</strong>gmenté sur la façade Manche – mer du Nord et la<br />

population active résidente y a stagné (+ 0,8 %). L’économie y est<br />

moins dynamique que sur les <strong>au</strong>tres façades maritimes.<br />

Évolution de l’emploi entre 1999 et 2006 par façade maritime<br />

En %<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

T<strong>au</strong>x<br />

de chômage<br />

en 1999<br />

T<strong>au</strong>x<br />

de chômage<br />

en 2006<br />

Évolution<br />

de l'emploi entre<br />

1999 et 2006<br />

Source : Insee, RP 1999 et 2006. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

L’emprise de l’économie résidentielle est forte<br />

sur le littoral<br />

L’économie des communes littorales est spécifique. Les activités de<br />

service à la population – résidents princip<strong>au</strong>x, secondaires et touristes –<br />

sont nombreuses. L’économie résidentielle et l’emploi public y<br />

concernent près des trois quarts des emplois salariés (72,4 %) contre<br />

une moyenne nationale de 62,6 %. La sphère résidentielle compte<br />

44 emplois sur 100 soit 5 de plus qu’<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national. De même, la<br />

sphère publique regroupe 28 salariés sur 100 contre 24 pour la moyenne<br />

nationale. En contrepartie, la proportion des salariés de la sphère<br />

productive est nettement plus faible sur le littoral, avec près de 10<br />

points de moins que la moyenne française (27,6 % contre 37,1 %).<br />

En %<br />

100<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

Manche – mer du Nord<br />

Atlantique<br />

Méditerranée<br />

0<br />

Manche –<br />

mer du Nord<br />

Sphère d'activité<br />

Productive<br />

Littoral ultramarin<br />

Ensemble du littoral<br />

Les sphères d’activités en France<br />

Atlantique Méditerranée Littoral<br />

métropolitain<br />

Résidentielle<br />

Littoral<br />

ultramarin<br />

Publique<br />

Évolution de<br />

la population<br />

active résidente<br />

entre 1999 et 2006<br />

Ensemble<br />

du littoral<br />

France<br />

entière<br />

L’essor des activités résidentielles est l’une des évolutions majeures<br />

de l’économie française <strong>au</strong> cours des dernières décennies. Il a touché<br />

toutes les régions, alimenté par l’évolution démographique des territoires<br />

et par de nouve<strong>au</strong>x besoins de consommation. Le développement<br />

du tourisme et l’engouement des populations pour s’installer sur<br />

le littoral ont encouragé le développement d’activités résidentielles<br />

dans ces territoires.<br />

Leur importance dans l’emploi salarié varie selon les façades. Sur le<br />

littoral méditerranéen, elle concerne près d’un emploi salarié sur deux<br />

(47,8 %) et structure l’économie. Le littoral atlantique occupe une situation<br />

intermédiaire entre les deux <strong>au</strong>tres façades. Les activités résidentielles<br />

sont dominantes mais elles sont moins présentes qu’en<br />

Méditerranée. Elles occupent 45 % des salariés des communes littorales.<br />

En Manche – mer du Nord, l’économie est animée à égale importance<br />

par les sphères productive et résidentielle. Leur part s’équilibre <strong>au</strong>tour<br />

de 37 %, ce qui est proche de la moyenne nationale. Dans les territoires<br />

ultramarins, la sphère résidentielle totalise 39,8 % de l’emploi salarié.<br />

La sphère publique est très importante et concerne plus d’un salarié sur<br />

trois (36,4 %), soit 10 points de plus que sur le littoral métropolitain.<br />

Au nive<strong>au</strong> départemental, l’économie résidentielle regroupe plus d’un<br />

emploi salarié sur deux sur le littoral de la Somme, du Calvados, de la<br />

Gironde et des Pyrénées-Orientales. Elle est moins présente sur le littoral<br />

du Nord (32,0 %), de Seine-Maritime (31,5 %) ou de Guyane (31,1 %).<br />

Définition des trois sphères de l’emploi salarié<br />

La typologie est basée sur le fichier Clap (connaissance locale de<br />

l’appareil productif) de l’Insee. Ce système d’information est alimenté<br />

par différentes sources : répertoire des entreprises (Sirene), Déclarations<br />

annuelles de données sociales (DADS), cotisations de l’Urssaf<br />

et fichiers de paye de la fonction publique d’État. C’est pourquoi seuls<br />

les effectifs employés (ou salariés) sont pris en compte :<br />

– la sphère productive est composée de l’industrie, des services<br />

<strong>au</strong>x entreprises, de la logistique et plus généralement des<br />

établissements dont l’activité économique est orientée vers les<br />

marchés extérieurs <strong>au</strong> territoire local ;<br />

– la sphère résidentielle regroupe les services à la population présente<br />

sur le territoire dès lors qu’ils ne sont pas rendus par des établissements<br />

de la sphère publique. Elle inclut le secteur de la construction<br />

et les entreprises publiques constituées en établissements<br />

publics à caractère industriel et commercial comme la SNCF ;<br />

– la sphère publique comprend les administrations et les collectivités<br />

publiques : administrations de l’État, collectivités territoriales,<br />

établissements publics à caractère administratif (hôpit<strong>au</strong>x,<br />

universités…).<br />

La sphère résidentielle présente des opportunités de développement<br />

économique pour le littoral. Elle est le premier vecteur d’emploi et est<br />

moins sensible <strong>au</strong>x évolutions conjoncturelles de l’économie mondiale.<br />

Elle peut cependant avoir des impacts directs et indirects sur l’environnement.<br />

Elle est consommatrice d’espace : construction de logements<br />

individuels en périphérie des centres urbains, de loc<strong>au</strong>x non résidentiels<br />

(santé, scolaire…), de zones commerciales et de rése<strong>au</strong>x de transport<br />

(voir chapitre I). Elle peut impliquer une homogénéisation des paysages<br />

littor<strong>au</strong>x et générer des conflits d’usage avec la sphère productive du<br />

fait du caractère restreint de l’espace sur lequel ces activités doivent<br />

cohabiter. Par ailleurs, la sphère résidentielle est moins rémunératrice<br />

Source : Insee, Clap 2006. Traitements : SOeS (Observatoire du littoral).<br />

72 Commissariat général <strong>au</strong> développement durable • Service de l'observation et des statistiques

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