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La constante diélectrique des mêmes échantillons de roches a été mesurée en fonction<br />
de leur masse volumique au Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement (CETE)<br />
Normandie-Centre à Rouen (voir Annexe 3). Ces mesures ont été réalisées à l’aide d’une<br />
cavité résonante aux fréquences de 0,57 GHz, 1,32 GHz et 2,06 GHz.<br />
4.3.1.2 Permittivités diélectriques des sols étudiés<br />
Les propriétés diélectriques des matériaux géologiques sont généralement étudiées dans<br />
les basses fréquences (inférieures à 10 MHz). D’autre part les valeurs de permittivité<br />
dépendent de la composition minéralogique et de la densité des échantillons, et la précision<br />
des mesures diffère selon les méthodes employées. La comparaison de nos résultats avec ceux<br />
de la littérature est par conséquent difficile. Ulaby et al. (1990) ont étudié les propriétés<br />
diélectriques de 80 types de roches dont des basaltes : la partie réelle de la permittivité a été<br />
mesurée entre 0,5 et 18 GHz et la partie imaginaire entre 1,6 et 16 GHz. Les valeurs de et<br />
sont comprises entre 2,5-8,3 et 0,002-0,245 dans les domaines de fréquence étudiés. Ces<br />
auteurs montrent que la partie réelle est indépendante de la fréquence, pour tous les<br />
échantillons de roches, alors que la partie imaginaire diminue lorsque la fréquence<br />
augmente, pour la plupart des échantillons. Cette diminution est attribuée à l’humidité<br />
résiduelle des échantillons qui doivent être séchés avant la mesure. Cette opération ne modifie<br />
pas la valeur de alors qu’elle peut avoir un effet considérable sur celle de : sur des<br />
roches sédimentaires, est divisé par deux ; sur des roches volcaniques, aucune différence<br />
significative n’a en revanche été observée. Ulaby et al. (1990) ont montré que les variations<br />
de étaient principalement dues à des variations de densité des échantillons et dans une<br />
moindre mesure, à la composition minéralogique des roches :<br />
(4.13)<br />
Il n’existe à ce jour pas de relation clairement établie entre et la porosité d'une roche.<br />
Rust et al. (1999) proposent un modèle défini à partir de l’étude de 34 échantillons de roches<br />
volcaniques (non basaltiques) dans la gamme de fréquence 0,01-10 MHz :<br />
(4.14)<br />
où est la constante diélectrique de l’échantillon et est sa porosité. D’après cette relation,<br />
augmente avec . La partie imaginaire de la permittivité dépend aussi de la porosité des<br />
roches, mais surtout de leur composition minéralogique.<br />
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