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d’intensité. La calibration des données permet de diminuer, voire d'annuler, l’effet des<br />
paramètres géométriques et environnementaux et d’obtenir une grandeur physique exploitable<br />
similaire à une réflectance. Signalons que des mesures d’intensité non corrigées, ou<br />
partiellement corrigées, sont utilisées par certains auteurs pour classer les surfaces<br />
(végétation, glaciers, bâtiments, routes…) et détecter les objets (Song et al., 2002 ; Arnold et<br />
al., 2006 ; Donoghue et al., 2007 ; Chust et al., 2008).<br />
Il existe plusieurs modèles de correction radiométrique. Kaasalainen et al. (2009)<br />
présentent une méthode de calibration des données d’intensité LiDAR qui utilise différentes<br />
surfaces de référence dont la réflectance, à la longueur d’onde du laser, est connue. Höfle &<br />
Pfeifer (2007) ont étudié l'influence de la géométrie et de l'atmosphère sur le signal retour à<br />
l’aide d’un modèle empirique. L’estimation des paramètres optimaux de correction se fait par<br />
minimisation au sens des moindres carrés à partir de données acquises au-dessus de surfaces<br />
homogènes. Une dernière approche exploitant les propriétés physiques de l’équation radar est<br />
présentée par Coren & Sterzai (2006) et Höfle & Pfeifer (2007). Elle consiste en trois étapes :<br />
1) L’intensité enregistrée pour une distance capteur-cible est normalisée par rapport à<br />
une distance standard (Eq. 2.48).<br />
2) En supposant que la surface est lambertienne, un terme de correction en /<br />
permet de s’affranchir des effets de la pente locale.<br />
(2.49)<br />
avec l’intensité normalisée.<br />
3) Les deux équipes adoptent une stratégie différente pour l’estimation du coefficient<br />
d’atténuation atmosphérique. Ce dernier tient compte de la diffusion et de l’absorption<br />
des photons par les aérosols et les molécules gazeuses présents dans l’atmosphère. La<br />
diffusion domine à la longueur d’onde du LiDAR topographique (1064 nm) (Kim et al.,<br />
2001). Le coefficient est généralement décrit par une loi de Beer-Lambert où le<br />
signal décroît exponentiellement (Eq 2.50).<br />
(2.50)<br />
avec un coefficient d’extinction variant avec la longueur d’onde. Typiquement, la<br />
valeur du coefficient d’atténuation oscille entre 0,1 (0,43 dB/km) en condition de ciel<br />
clair (sans nuage) et 1 (4,3 dB/km) en présence de brume ou de brouillard (Kim et al.,<br />
2001). En étudiant la décroissance des amplitudes rétrodiffusées sur une surface<br />
homogène, une fois les effets géométriques (étapes 1 et 2) corrigés, Coren & Sterzai<br />
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