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Décorrélation temporelle<br />
Elle est due à un changement de propriétés géométriques ou diélectriques de la surface<br />
étudiée entre deux acquisitions. Zebker & Villasenor (1992) ont étudié les pertes de cohérence<br />
temporelles : ils ont montré qu’un déplacement de surface de l’ordre de 10 cm induisait une<br />
décorrélation totale en bande L (~ 24 cm) alors que quelques centimètres suffisent en bande C<br />
(~ 6 cm). La décorrélation temporelle s’exprime en fonction des écarts types moyens des<br />
variations horizontale et verticale sous la forme :<br />
(2.38)<br />
La relation (2.38) montre que les variations suivant la verticale ont une grande influence<br />
sur la cohérence pour < 45°. Ceci engendre une décorrélation temporelle plus importante<br />
au-dessus des forêts. De plus, pour les courtes longueurs d’onde (bandes X et C), l’instrument<br />
est plus sensible aux variations d’état de la surface ce qui explique que le signal est moins<br />
rapidement décorrélé en bande L.<br />
Diverses causes sont à l’origine de décorrélations temporelles : variation du taux<br />
d’humidité du sol ou des feuilles, changement de rugosité de surface, croissance des plantes,<br />
souffle du vent sur les végétaux, pluie, neige et glace, ou encore changement d’origine<br />
humaine. La cohérence est donc fortement liée au cycle saisonnier. Enfin la décorrélation<br />
temporelle dépend du type de surface : par exemple, l’eau modifie le signal radar en l’espace<br />
de quelques secondes.<br />
Décorrélation liée au traitement interférométrique<br />
La dernière source de décorrélation est causée par les erreurs de traitement<br />
interférométrique, plus particulièrement lors du recalage des images radar. En effet, deux<br />
images étant souvent acquises à des dates différentes, pour des conditions d’observation<br />
différentes, cela induit des décalages pixellaires résiduels entre les images. En pratique, avec<br />
les traitements actuels, on s’attend à avoir un recalage sub-pixellique précis au 1/10 de pixel<br />
dans les deux directions, soit une valeur de cohérence de 0,97 (Cloude, 2009).<br />
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