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La phase orbitale est due au changement d’angle de visée du capteur entre deux<br />
acquisitions successives. Cette différence induit une variation de la distance capteur-cible, qui<br />
se traduit par une rampe de phases dite de « Terre plate », parallèle à la direction azimutale.<br />
Les informations auxiliaires des orbites permettent d’estimer la trajectoire du satellite et donc<br />
de calculer une rampe de phase théorique afin de l’éliminer de l’interférogramme. La phase<br />
orbitale est proportionnelle à la distance radiale mesurée entre deux points séparés du<br />
relief et situés à la même hauteur :<br />
(2.19)<br />
où est la base perpendiculaire (distance orthogonale séparant les deux positions<br />
successives du satellite lors des acquisitions), la distance entre le capteur et la cible, et<br />
l’angle d’incidence. Dans la pratique, une contribution orbitale résiduelle subsiste en raison de<br />
l’imprécision des données orbitales.<br />
La phase topographique dépend linéairement de la topographie. Cette<br />
contribution peut être modélisée à partir d’un modèle numérique de terrain puis soustraite lors<br />
du calcul de l’interférogramme. On la calcule en considérant deux points ayant la même<br />
distance radiale et positionnés à des hauteurs différentes :<br />
(2.20)<br />
La phase atmosphérique est liée aux variations des propriétés physiques de<br />
l’atmosphère entre deux acquisitions. En effet, l'onde radar se propage dans un milieu<br />
spatialement inhomogène qui modifie sa vitesse de propagation. Les franges engendrées par<br />
des variations de teneur en vapeur d’eau dans la troposphère sont souvent difficiles à extraire,<br />
ce qui limite la précision des interférogrammes (erreur de l'ordre de quelques centimètres,<br />
Massonnet & Feigl, 1998 ; Hanssen, 2001). Dans la littérature, la contribution atmosphérique<br />
est généralement décomposée en deux composantes : une composante stratifiée et une<br />
composante turbulente. La phase atmosphérique liée à la composante turbulente est<br />
considérée comme aléatoire et peut être corrigée par empilage d’interférogrammes ou par<br />
filtrage (Hooper & Zebker, 2007). La phase correspondant à la composante stratifiée est<br />
généralement éliminée en utilisant des données GPS ou des modèles météorologiques (Doin<br />
et al., 2009).<br />
La phase générée par les déplacements de la surface<br />
permet de détecter<br />
les déplacements de l’édifice volcanique entre deux acquisitions radar. Pour une longueur<br />
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