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THÈSE - Recherche - IGN

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5.2.3 Influence de la végétation<br />

5.2.3.1 Variations en fonction de la densité de végétation<br />

La télédétection radar offre une capacité de pénétration plus ou moins importante dans<br />

les couverts forestiers en fonction des caractéristiques de l'onde incidente (fréquence,<br />

polarisation, angle) et des propriétés des diffuseurs élémentaires (répartition, taille, propriétés<br />

diélectriques des feuilles et des troncs). Comme nous l’avons vu, les ondes radar en bande C<br />

et X interagissent surtout avec le feuillage et les petites branches situées au sommet de la<br />

canopée, alors que les ondes radar en bande L et P interagissent surtout avec les grosses<br />

branches et les troncs. Elles ont donc plus de chance d’atteindre le sol. Les propriétés<br />

diélectriques de la végétation sont très largement dominées par le contenu en eau des feuilles<br />

et des branches : plus il est élevé et plus le coefficient de rétrodiffusion est élevé. Un couvert<br />

végétal étant composé d'un nombre important de diffuseurs de tailles et formes variables,<br />

l'interprétation des mécanismes de rétrodiffusion reste difficile. Il existe cependant des<br />

relations simples entre le coefficient de rétrodiffusion radar et les caractéristiques structurales<br />

d'une forêt, qui permettent notamment d’estimer la biomasse à partir de données radar<br />

(Wegmüller & Werner, 1997 ; Askne et al., 2003 ; Garestier et al., 2008).<br />

Lorsqu’on met en regard l’image visible du volcan (Figure 5.30), la carte de LAI<br />

(Figure 5.31) générées à partir des mesures in situ et du (voir chapitre 4), et la carte de<br />

cohérence calculée entre deux images HH acquises le 28 juillet et le 22 septembre 2010<br />

(Figure 5.32), on constate une corrélation entre les caractéristiques des surfaces, la densité de<br />

végétation et l’information interférométrique. Afin de comprendre les phénomènes de<br />

décorrélation volumique du signal interférométrique en bande L au-dessus zones couvertes de<br />

végétation, nous avons étudié la relation entre l’indice foliaire (LAI) et la cohérence radar<br />

(Figure 5.33). Les zones choisies pour cette étude représentent divers types de végétation dans<br />

le Grand Brûlé (forêt), la Plaine des Sables (végétation arbustive) et hors enclos (forêt). La<br />

Figure 5.33 montre que la cohérence radar diminue avec le LAI : elle varie de 0,85 pour un<br />

LAI nul (sol nu) à 0,4 pour un LAI de 11 (végétation dense). Cette relation qui met en<br />

évidence la sensibilité du signal interférométrique à la densité de végétation peut être utilisée<br />

pour déterminer le seuil à partir duquel les mesures de déformation sont altérées, voire<br />

rendues impossibles. Dans notre étude, la cohérence radar, qui était proche de 1, à chuté de<br />

presque 50 % pour un LAI de 7 : au delà de cette valeur, le signal interférométrique devient<br />

inexploitable.<br />

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