A l’inclusion, <strong>le</strong>s patients sont randomisés dans une des trois thérapies ou dans <strong>le</strong>groupe de référence dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s patients ne bénéficient pas de programme de prise encharge. La technique de stimulation cognitive consiste à réaliser des exercices en groupevisant à stimu<strong>le</strong>r la cognition de façon généra<strong>le</strong>. Ces exercices combinent des exercicescognitifs sollicitant notamment <strong>le</strong>s capacités de mémoire et d’orientation spatio-temporel<strong>le</strong>ainsi que des exercices plus écologiques visant à renforcer des activités de la vie quotidiennetel<strong>le</strong>s que la préparation des repas, l’habillage ou la toi<strong>le</strong>tte ou encore <strong>le</strong>s activités de loisirs.La thérapie par réminiscence est quant à el<strong>le</strong> fondée sur l’évocation en groupe d’évènementsdu passé personnel<strong>le</strong>ment vécus à travers différentes thématiques autobiographiques (mariage,naissance, vacances, ...). Des supports variés peuvent être utilisés comme support deréminiscence (photos, journaux, disques, …). Enfin, <strong>le</strong> programme de prise en chargeindividualisé vise à s’adapter aux besoins et à définir un programme de prise en chargespécifique à chaque patient afin d’améliorer une activité de la vie quotidienne importante aumaintien de la qualité de vie. La technique de revalidation cognitive proposée dans <strong>le</strong> cadre decet essai est fondée sur <strong>le</strong>s principes du modè<strong>le</strong> de revalidation cognitive Sé<strong>le</strong>ction –Optimisation – Compensation (Freund & Baltes, 1998), discuté plus haut. En effet, au coursdes premières séances, <strong>le</strong> psychologue doit sé<strong>le</strong>ctionner et hiérarchiser selon <strong>le</strong>ur degréd’importance une liste d’activités de la vie quotidienne, adaptées aux capacités et aux besoinsdu patient. Afin d’optimiser la réalisation de ces activités, cel<strong>le</strong>s-ci sont entraînées de façonrépétée au cours des séances, en s’appuyant sur <strong>le</strong>s capacités préservées du patient et enrespectant ses centres d’intérêts et d’expertise. Le renforcement de l’utilisation de stratégiesinternes et environnementa<strong>le</strong>s au cours des séances d’entraînement est destiné à compenser<strong>le</strong>s déficits qui faisaient auparavant obstac<strong>le</strong>s à la réalisation des activités sé<strong>le</strong>ctionnées.Au sein de cette vaste étude et dans la continuité de ce travail de thèse, nous nousattacherons à identifier <strong>le</strong>s différentes conditions favorab<strong>le</strong>s à la réussite de la revalidation etpermettant d’optimiser l’efficacité de cette approche. Au sein des nombreuses variab<strong>le</strong>srecueillies au cours du suivi, nous essaierons de dégager quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s déterminants relatifsà l’intensité de l’intervention, tels que la fréquence des séances et la durée de l’intervention,mais aussi <strong>le</strong>s déterminants socio-démographiques (âge, sexe, niveau d’étude), cognitifs(sévérité de la démence), psychologiques et de personnalité (dépression, anxiété, attente enmatière de consultation) de l’efficacité de la revalidation cognitive. Ce projet permettra dedéterminer à terme <strong>le</strong>s conditions à recommander afin d’améliorer la prise en charge despatients et ce, d’autant plus si la revalidation cognitive est jugée par ail<strong>le</strong>urs plus efficace que<strong>le</strong>s autres techniques de prise en charge inclues au sein de cet essai.99
5. Conclusion généra<strong>le</strong>Compte tenu du vieillissement général de la population et de l’augmentation de lapréva<strong>le</strong>nce de la MA, un effort de recherche sans précédent a été déployé afin d’améliorer ladescription des troub<strong>le</strong>s cognitifs des patients mais éga<strong>le</strong>ment des facteurs de risque associés àla probabilité de survenue de la maladie. En effet, afin de répondre à la problématiquecroissante de santé publique que représente cette maladie, notre compréhension de sacomp<strong>le</strong>xité sémiologique et diagnostique a considérab<strong>le</strong>ment progressé ces dernièresdécennies. Cette dynamique de recherche est destinée à développer des stratégies deprévention adaptées permettant de diminuer <strong>le</strong> risque de survenue de maladie et desconséquences néfastes du vieillissement sur l’autonomie de la personne âgée.Outre la nécessité de développer des stratégies de prévention efficaces des incapacitésliées au vieillissement et à la MA, il est par ail<strong>le</strong>urs indispensab<strong>le</strong> d’améliorer <strong>le</strong>s conditionsde prise en charge de la MA car <strong>le</strong> nombre de patients va considérab<strong>le</strong>ment augmenter dans<strong>le</strong>s années à venir. La prise en charge de cette maladie a souffert de l’attitude pessimisteadoptée face à une maladie devant laquel<strong>le</strong> on avait <strong>le</strong> sentiment de ne pouvoir rien faire. Eneffet, on a longtemps estimé que <strong>le</strong>s interventions de revalidation employées par <strong>le</strong>sprofessionnels de santé (psychologue, ergothérapeute, orthophoniste, …) ne présentaient pasvraiment d’intérêt pour des patients généra<strong>le</strong>ment considérés comme incapab<strong>le</strong>s d’intégrer descompétences nouvel<strong>le</strong>s. Ces stratégies de revalidation étaient au mieux vouées à l’échec, aupire, néfastes pour <strong>le</strong>s patients. Cette attitude a constitué un frein important dans <strong>le</strong>développement et l’application de techniques de prise en charge des patients.Alors que <strong>le</strong>s patients MA ont été longtemps tenus à l’écart des programmes derevalidation, <strong>le</strong>s personnes atteintes par cette maladie ne doivent pas être <strong>le</strong>s laissées-pourcomptedes nouveaux modes de penser du soin. En effet, il est indispensab<strong>le</strong> d'adapter <strong>le</strong> soinapporté aux malades et de faire évoluer notre compréhension de la maladie en tant que cib<strong>le</strong>potentiel<strong>le</strong> des programmes d’intervention, à partir des aspects de la maladie susceptib<strong>le</strong>sd’être adaptés et améliorés, tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s capacités cognitives résiduel<strong>le</strong>s. A travers cettethèse, nous avons abordé de nombreux exemp<strong>le</strong>s qui témoignent de l’existence de capacitéscognitives résiduel<strong>le</strong>s qui persistent y compris aux stades <strong>le</strong>s plus avancés de la maladie. Cescapacités préservées ouvrent des perspectives favorab<strong>le</strong>s au développement de stratégiesthérapeutiques efficaces et pertinentes pour <strong>le</strong>s patients. Après des années de rechercheexpérimenta<strong>le</strong> sur la définition de ces capacités préservées dans la MA, il est actuel<strong>le</strong>mentnécessaire d’appliquer nos connaissances à la prise en charge des patients et de définir quel<strong>le</strong>ssont <strong>le</strong>s conditions susceptib<strong>le</strong>s d’exploiter de façon optima<strong>le</strong> ces capacités. En ce sens, nous100
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