à-dire <strong>le</strong>s stratégies que l'individu peut mettre en place afin de s'adapter graduel<strong>le</strong>ment auxconditions variab<strong>le</strong>s de son environnement et aux changements qui surviennent au cours de savie (Baltes & Baltes, 1990 ; Freund & Baltes, 1998). Le développement des individus estmarqué par certaines opportunités, tel<strong>le</strong>s que l’éducation, mais éga<strong>le</strong>ment par des conditionslimitant ses ressources, tel<strong>le</strong>s que la maladie et <strong>le</strong> handicap, pouvant être maîtrisées de façonadaptative grâce à la mise en œuvre de trois composantes de régulation : la sé<strong>le</strong>ction,l'optimisation et la compensation.Le processus de sé<strong>le</strong>ction implique de spécifier et de hiérarchiser, selon <strong>le</strong>ur degréd'importance, <strong>le</strong>s activités pertinentes à accomplir pour un individu donné. La sé<strong>le</strong>ction peutimpliquer de reconstruire la hiérarchie des activités, en réponse au déclin des ressources ou àla perte de certains domaines d'activités. L'optimisation renvoie à l'amélioration, par lapratique, des capacités nécessaires à l'accomplissement des activités qui ont été sé<strong>le</strong>ctionnées.Ce processus de régulation vise à s'appuyer sur <strong>le</strong>s capacités préservées du sujet afind'atteindre <strong>le</strong>s niveaux de fonctionnement <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vés et d’acquérir à terme de nouvel<strong>le</strong>scompétences et ressources. Enfin, la compensation désigne <strong>le</strong>s compétences alternatives desubstitution (internes ou externes) mobilisées par l'individu afin de contourner <strong>le</strong>s difficultéset limiter l'effet des pertes ou du déclin de certaines capacités. L’acquisition, l'utilisation etl'amélioration de ces stratégies de substitution sont destinées à ce que l'individu parvienne àaccéder à un niveau supérieur de fonctionnement dans un domaine d'activités particulier.Etant donné la défaillance de la culture à trouver des modè<strong>le</strong>s d’optimisation et decompensation du handicap adapté à la personne âgée (Baltes & Baltes, 1990), <strong>le</strong>vieillissement est associé à une augmentation des niveaux de contraintes environnementa<strong>le</strong>s,conséquences par exemp<strong>le</strong> de l’affaiblissement de l’état de santé et des capacités de réserve.Cette pression adaptative au cours du vieillissement, associée à la diminution des ressources(internes et externes) et de l'étendue des alternatives des domaines d'activités, contraintl'implémentation de stratégies d'optimisation et de compensation afin de s'adapter auxconditions imposées par l'environnement (Baltes & Baltes, 1990 ; Li, Lindenberg, Freund &Baltes, 2001). Lorsque <strong>le</strong>s ressources cognitives, socia<strong>le</strong>s et physiques ne sont plussuffisantes, <strong>le</strong> vieillissement peut se caractériser par une baisse des capacités adaptatives etdes difficultés à s'engager dans des comportements de régulation (Freund & Baltes, 1998).Ainsi, selon Baltes (1997), <strong>le</strong>s bénéfices de la sé<strong>le</strong>ction adaptative diminueraient avec l'âge etla MA serait une illustration de cet échec de l’adaptation.87
4.3. Méthodes de revalidation cognitive dans la maladie d’AlzheimerDe nombreuses techniques de revalidation cognitive ont été développées afind'optimiser la prise en charge des patients MA en exploitant <strong>le</strong>s capacités résiduel<strong>le</strong>s demémoire implicite (revue de Clare & Woods, 2004) car ces compétences sont susceptib<strong>le</strong>sd’être exploitées relativement tardivement au cours de l’évolution de la maladie. Cestechniques reposent sur l’apprentissage et <strong>le</strong> renforcement par expositions répétéesd’association entre plusieurs stimuli (par exemp<strong>le</strong> : apprentissage d’une association nomvisage)ou entre des indices environnementaux et un comportement spécifique. En particulier,ces méthodes ont pour objectif de favoriser l'utilisation d'aides externes, tel<strong>le</strong>s qu'un agendaou un ca<strong>le</strong>ndrier, susceptib<strong>le</strong>s d’être implémentées dans <strong>le</strong> quotidien des patients et derenforcer certaines routines comportementa<strong>le</strong>s. Ces aides externes fournissent un degré é<strong>le</strong>véde support cognitif en diminuant la nécessité d’auto-initier des stratégies cognitives et demobiliser des ressources, notamment dans <strong>le</strong>s tâches de mémoire prospective.Ces techniques s’appuient, pour la plupart, sur <strong>le</strong> principe de « l’apprentissage sanserreur ». Selon ce principe, maintenir <strong>le</strong>s erreurs à un niveau minimal et favoriser la répétitiondes réponses correctes aident davantage <strong>le</strong>s patients à acquérir des informations nouvel<strong>le</strong>s quedes situations d’apprentissage de type essai-erreur qui ne préviennent pas la réalisation deserreurs (Badde<strong>le</strong>y & Wilson, 1994 ; Tailby & Haslam, 2003). D'après <strong>le</strong>s observations deBadde<strong>le</strong>y et Wilson (1994) auprès de patients amnésiques, l’élimination systématique deserreurs conduit <strong>le</strong>s patients à apprendre la réponse correcte par expositions multip<strong>le</strong>s parl’intermédiaire des processus résiduels de mémoire implicite. En effet, <strong>le</strong>s difficultés derécupération explicite font que <strong>le</strong>s patients ne se souviennent plus des réponses incorrecteséventuel<strong>le</strong>s produites au cours des essais précédents. Lorsque <strong>le</strong>s erreurs ne sont pas corrigéesde façon systématique, <strong>le</strong>s patients ont tendance à reproduire la même erreur de façonautomatique, laquel<strong>le</strong> se verra renforcée au fur et à mesure des essais où el<strong>le</strong> se reproduira.De nombreuses études réalisées sur des petits groupes de patients attestent du bénéfice de ceprincipe de revalidation dans la prise en charge des patients MA, notamment dansl’apprentissage d’associations nom-visage ou de l’utilisation d’aides mémoire (Bier et al.,2008 ; Clare, Wilson, Carter, Hodges & Adams, 2001 ; Clare, Wilson, Carter, Breen, Gosses& Hodges, 2000 ; Metz<strong>le</strong>r-Badde<strong>le</strong>y & Snowden, 2005).Parmi <strong>le</strong>s techniques disponib<strong>le</strong>s, la restitution de l’information cib<strong>le</strong> en réponse à laprésentation d’un indice peut suivre <strong>le</strong> principe de la récupération espacée (Landauer & Bjork,1978). Cette méthode consiste à faire rappe<strong>le</strong>r l’information cib<strong>le</strong> au patient de façon répétéeselon des interval<strong>le</strong>s temporels qui augmentent graduel<strong>le</strong>ment (rappel immédiat, puis après un88
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