KACHEN #22 (Printemps 2020) Édition française

PLAISIR DES SENS &
CHANGEMENT DE DÉCOR SUR
LA PLACE DE L'ÉTOILE
Après un passé sulfureux, le présent est tout autre.
Sur la Place de l'Étoile, dans un immeuble Art
nouveau qui fut jadis un célèbre «cabaret» à lumières
rouges, c'est au sein de L'Atelier Windsor que
Jan Schneidewind et son collaborateur Sébastien Périé
s'occupent à leur façon du plaisir de leurs clients depuis
la fin du mois de mai dernier. Et ceci avec un accueil des
meilleurs, plébiscité y compris par les professionnels du
milieu puisque Sébastien Périé a été nommé «Hôte de
l’Année» dans l’édition 2020 du Gault&-
Millau. Ouvert tous les jours midi et soir,
l'établissement propose une cuisine exigeante
composée de produits de qualité à
des tarifs abordables – un concept gastronomique
sous hauts plafonds.
«Il faut toujours se réinventer et savoir
s'adapter au contexte», confie Jan
Schneidewind. Cela se traduit par la
migration de son «Atelier» de la zone
industrielle de Bertrange vers la Place
de l'Étoile, sous une forme quelque peu
modifiée. Certes, le restaurant de Bertrange et sa cuisine
vitrée placée au centre de la salle attiraient chaque midi
de nombreux employés du Kirchberg. Ils appréciaient son
accès rapide et sa vaste aire de stationnement. Mais le
soir, bon nombre de tables restaient vides.
L'Atelier de Bertrange est donc devenu la «Cantine du
Windsor». La cuisine y demeure ambitieuse et raffinée,
néanmoins, elle n'est ouverte que pour le déjeuner et pour
des événements de toutes sortes. Simultanément, Jan
Schneidewind a intégré la brigade du service traiteur de
Bertrange à la cuisine de la «Cantine», tandis que Périé
et cinq autres partenaires ont rejoint la Place de l’Étoile.
Dans le nouvel Atelier Windsor et ses trente couverts,
la carte est très succincte. «Mais les garçons sont bons»,
ajoute Jan Schneidewind, pour préciser qu'il vaut la peine
d'écouter les recommandations de Périé et du chef Teddy
«J’aimerais que l’on
dise de ma cuisine:
c’est bon, c’est
délicieux. Il peut
même s’agir d’une
simple soupe.»
Ragain. Cette «cuisine unplugged», véritable créativité du
quotidien, vous servira en plat du jour des boulettes à la
Liégeoise ou du foie de veau aux pommes et aux oignons,
le tout «préparé avec savoir-faire, une touche d'imagination
en plus. Nous restons avant tout des artisans.» Cela
étant, les plats se revendiquent également des grands
classiques de la cuisine française, notamment des créations
du pape français de la gastronomie, Auguste Escoffier.
Une «inspiration Escoffier» qui se reflète sur la carte,
avec des classiques du maître: «Mais
quelque peu réinterprétés, afin que tout le
monde puisse se régaler sans souffrir de
crampes d'estomac.».
Jan Schneidewind confie n'avoir «toujours
pas compris la différence entre brasserie,
taverne et bistrot. Nous sommes
une auberge. Nous proposons ce que
nous savons faire de mieux.». Naturellement,
cela vaut également pour le restaurant
Hesper Park à Hesperange et le B
13 à Bertrange, qui appartiennent aussi à
son petit groupe d'établissements. Les investisseurs ont
souvent échoué dans le secteur car leur regard reste fixé
sur le tiroir-caisse et ils oublient qu'ils ont des personnes
en face d'eux. «La gastronomie, il faut la vivre. C'est une
attitude.»
L‘ATELIER WINDSOR
2 Rue de Rollingergrund — L-2441 Luxembourg
Tél. +352 / 28 13 88
atelierwindsor.lu
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KACHEN No.22 | PRINTEMPS 20