Christophe Vuillaumes efterslægt - Christensen, Erichsen ...

ici des côteaux fertiles, là du bois, des bosquets répandus en bouquets sur les collines voisines, dans le lointain
un lac charmant, dont le rivage offre des groupes de bois romanesques et solitaires, telles sont ces demeures,
où l'heureuse jeunesse prend des leçons de vertus, de sagesse et de simplicité je ne voyois qu'un petit nombre
d'enfants, car les vacances durent encore ces jours, mais je vis cependant quelques physiognomies heureuses,
très , distinguées, qui annonçoient des âmes, non ordinaires. J'ai fait la connoissance du 3ième maître d'école,
le dernier arrivé, qui me plait beaucoup, - et qui doit surpasser en connoissances les deux autres, nous le
trouvions cultivant son jardin, dont la riche culture annonçoit un riche produit - partout à Trolleborg l'on voit
les nouvelles demeures des paysans qui embellissent beaucoup le paysage, leurs champs ont pour enclos, le
plus souvent, de beaux bois - toujours des plantations, dont la perfection annonce la main du bon maître - c'est
ainsi que Ludvig trouve autour de lui des monuments d'activité, qu'il trouve modestement n'être que des
essays, tandis que renfermé dans son Cabinet il travaille pour le bien public et s'occupe avec zèle des chainons
de la grande chaine qui tient à tout son ceuvre. Nous avons fait passer un décret ce matin au déjeuner, suivant
lequel nous redigions les commissions d'écoles en Danemarc.
Nous n'en faisons qu'une, dont les membres actifs seront - Willaume, Moldenhauer, le jeune Münter, chacun
pour sa partie, ensuite Carstens (s'il vit encore), Ernst Schimmelmann et un membre de la chancellerie
danoise, point du tout le chef de la chambre - j'oubliois le premier membre, le Prince d' Augustenbourg - je
veux que Ludvig au retour du Prince aille lui faire une visite patriotique pour régler tout cela - Balle et
Bastholm resteront figurants. -
Ah mon ami, que cette politique qui repose sur les nouvelles du jour me semble petite à côté de tels plans!
Le Club aristocratique détruit me fait grand plaisir, vive le peuple de Paris! dont les décrets bruyans valent par
fois la philosophie de l'assemblée nationale. - Je vais cher ami, te parler d'affaires, écoute moi - il s'agit de ce
fond que tu destine ici aux écoles de Trollborg, Ludvig souhaite que tu le places comme tu voudras, seulement
avec la formalité qu'on ne puisse y toucher, nous voudrions qu'à l'onze de juin la somme fut placée, afin de
rendre toutes les rentes à l'onze déc. prochain. Ludvig a l'idée de l'employer à une fête annuelle, comme la
rosière de Salency, où ce ne sera pas autant la valeur des cadeaux que leur empreinte qui y donneroit de
l'onction, et pour cela un meuble de famille ou quelques ornements p. p., la conduite à l'école en seroit surtout
mêlée et les progrès de l'ame décideront du prix - fais moi donc la grace de songer à ce fond qui vient de toi,
qui m'intéresse. Ludvig sent vivement comment tu songea à son Trolleburg à cette occasion.
Trolleborg 1794.
Je suis ici depuis hier au soir.
Ludvig est dans les actes pour le séminaire, il y travaille du matin au soir avec Oest qui est justement à Trollb.
ces jours, ce qui me fait grand plaisir. Willaume a travaillé incroyablement pendant cet hyver pour les écoles et
pour le séminaire, c'est un grand ouvrage in folio - il me paroit très heureux avec sa famille dans leur
maisonette qui est à présent tout près d'ici. Il m'a présenté ses 2 fils portant des sabots de bois, et l'un les pieds
nuds, travaillant au jardin.
Willaume est tout décidé à partir le mois de may prochain pour la France où ses fils sont établis, l'un très bien,
peut lui offrir une demeure - en attendant Willaume est un peu picqué et sensible de ce, qu'on ne l'a pas nommé
membre de la Schuldirection ici où il auroit pu être si utile, à ce que dit Ludvig, als arbeitendes Mitglied.
Tachés d'arranger cela encore, Ludvig y gagneroit tant de tems, car alors il remettroit les détails à Willaume
qui sauroit le mieux s'en acquitter.
Il est incroyable à quel point Trollb. se distingue du reste de la Fionie; dès q u ' on est sur ce terrain on se sent
comme dans un autre pays - des demeures multipliées et riantes, une très belle culture des bleds, du trefle
comme on n'en voit nulle part et des traces d'activité partout - je m'écriois, oh sainte liberté.
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