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Christophe Vuillaumes efterslægt - Christensen, Erichsen ...

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Breve fra Grevinde Sybille Reventlow til Grevinde Louise Stolberg<br />

B. Trollb. ce 8 decbr. 1792.<br />

Vous juges le sieur Schmelz, fort juste, il faut une grande patience pour avoir à faire a lui, et ces conférences<br />

ont souvent violemment agite le pauvre Ludvig. A present il a pris son parti, il reste froid, tire de son mieux<br />

parti de ses connoissances et s'arrange à se passer un jour de lui. Ludv. est occupé ce moment a dresser son<br />

contract avec Ernst pour leur operation de bois. Nous allons avoir le fils de Schalburg pour administrer cette<br />

entreprise commune. On aura des cheveux expres pour le transport du bois, ce qui en diminue les frais, ils y<br />

sont deja, car tel etoit aussi le projet de Ludv., et des vaisseaux en propre pour le transport par mer, et pour etre<br />

hors de toute dependance.<br />

Janv. 1793.<br />

Le zèle amical de Ernst lui fit aussi craindre pour Ludvig la necessite indispensable de faire face à des rentes<br />

annuelles si considerables; il roula donc dans sa tete les moyens d éviter ce nouvel emprunt et imagina de<br />

prendre sur lui l'entreprise d'une coupe de bois considerable ici pendant 10 à 12 ans, de faire en attendant à<br />

Ludv. les avances necessaires, et de se charger lui de la réalisation, du débit, de la coupe, d'avoir un homme a<br />

lui pour cela ici. Tout cela fut discuté et calculé entre eux ici avec le plus grand detail, et le bon Ernst fit la<br />

remarque quand deux gens marchandent ensemble, il ne s'agit de ne pas perdre l'un par l'autre, ici on n'avoit<br />

que la peur de gagner. Dans le fond Ernst ne peut pas i perdre, mais il a l'embarras d'une avance très<br />

considérable, et cela pèse à mon Ludv. plus qu'à moi, je l'avoue. Ernst le peut sans se déranger, il le fait de si<br />

bon cœur, c'est une vraye jouissance pour sa belle âme, et je dis comme vous: ich gönne es ihm. Il a envoyé ici<br />

ces jours derniers un certain Schalburg dont Stolberg aura peut-être entendu parler. - Ludvig dit qu'il le connoit<br />

fort bien, qu'il a été son voisin - qui a fait des commerces de bois considérables et a une routine et une justesse<br />

et promptitude de coup d'œil étonnant pour tout ce qui regarde les bois; il a fait ces jours-ci la revue des nôtres<br />

avec l' œil du marchand et a trouvé que même pour l'avantage des bois il faut prendre pendant les 6 premières<br />

années pour 70 000 écus de hêtres. et pour 30 000 écus de chênes et qu'ensuite les bois doivent rendre à<br />

perpetuite 10 000 écus, le tout rein Geld, cela s'entend par an, cela est consolant pour nous et confirmera<br />

parfaitement à Ernst ce que Ludvig lui avoit dit de ses bois. J'espère én Dieu que le courage reviendra à mon<br />

bien-aime Ludvig, reflexion doit l'animer, comme vous dites, mais c'est l' barras du moment qui l'abat souvent<br />

et fait que je ne le reconnois plus et ne sais ce qu'est devenu ce courage souvent trop hardi et entreprenant qui<br />

ne craignoit aucune espèce de difficulte. Il est vrai qu'à notre manière d'agriculture presente il y a des details<br />

infinis. Il faut un monde prodigieux, il n'est pas aise de tenir tant de gens en ordre, ils ne sont pas tous<br />

également bons, il y a souvent des choses qui clochent, et Schmelz avec toute son habilite, toutes ses<br />

connoissances n'a pas le talent de faciliter les choses; au contraire il faut beaucoup de patiente et de Support<br />

avec lui. Il fait souvent naitre des difficultés sans se prêter à les résoudre, il lui manque parfois de tête et de<br />

jugement, et celle du pauvre Ludvig a souvent peine à suffire .à tout. Aussi son plan est-il d'avoir patience un<br />

an ou deux, de former en attendant Gottlieb, de tirer lui même parti des connoissances de Schmelz et ensuite<br />

de se passer de lui, en affermant les 2 tiers des champs de Trolleb. et ne garder pour son plaisir que la plus<br />

petite partie et le moulin. Ce sera justement ce qu'il faut pour intéresser et assés petit pour être traité avec la<br />

plus grande perfection sans donner trop de détail et de besogne. Il y aura à peu pres pour 50 à 60 vaches<br />

au moins.<br />

B. Tr. ce 4 may 1793.<br />

Dans 10 à 12 jours il nous attend une visite qui me pese, 6 personnes que je connois pas de tout et qui nous<br />

resteront peut-être pour longtems. Willaume de Berlin qui seul m'auroit fait grand plaisir, c'est un homme très<br />

interessant et pour peu qu'il ressemble à ses livres et ses lettres il y a à gagner dans sa societe - mais 3<br />

femmes!!! Il s'est mis en relation avec la France dans des tems plus heureux, ayant des desagrements et des<br />

degouts à sa place. Je crains qu'il a lâché un oiseau pour en saisir un autre plus beau qui s'est envole. L'epoque<br />

n'est point encore là, où la France songe à former des citoyens et des hommes, et je ne sais quelles chaînes sont<br />

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Side 22

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