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Christophe Vuillaumes efterslægt - Christensen, Erichsen ...

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Juan de Dios Amador, tout comme le commissaire des Provinces Unies de la Nouvelle Grenade, Juan<br />

Marimón, le reçurent à bras ouverts, lui conférant immédiatement le titre de Lieutenant de marine. Il se trouva<br />

alors à la tête de la toute jeune marine de guerre des indépendants. Il fallait qu‘il organise la guerre maritime<br />

contre l‘Espagne et, pour cela, il agit en sorte que le général Marimon lui délivre une patente de course. Il<br />

confia alors une partie de sa flottille à ses compagnons de navigation, français expérimentés comme Lauminet,<br />

Courtois et Collot. Après s‘être donné le titre de commodore, pendant deux ans, entre 1813 et 1814, il sillonna<br />

les eaux antillaises depuis l‘île de la Marguerite jusqu‘au golfe du Mexique sous le pavillon de Carthagène.<br />

Dès qu‘il entendit parler de l‘expédition pacificatrice sous le commandement du général Morillo et de la flotte<br />

des royalistes qui allait envahir la baie de Carthagène, il réunit ses bâtiments et se tint prêt à coopérer à la<br />

défense de la ville. Mais, en raison des nombreuses pertes (bâtiments et matériel de guerre) dues aux<br />

précédents soulèvements entre les villes de Santa Marta et de Carthagène et aux mésententes entre certains<br />

chefs républicains, cette défense allait s‘avérer très difficile malgré la résistance héroïque dont firent preuve<br />

les patriotes. Sur les dix forts de défense disséminés çà et là, à des endroits stratégiques, dans la baie, deux<br />

d‘entre eux étaient commandés par des Français: le fort de San Felipe par le colonel Rieux et le fort de San<br />

Fernando par le colonel Ducoudray-Holstein.<br />

Henri Louis Villaume de Ducoudray, citoyen français est né en Brandebourg le 23/9/1772. Il a servi dans les<br />

armées de la République de 1793 à 1796. En 1795, il est nommé chef de bataillon et on le retrouve avec ce titre<br />

en 1811 à l‘Etat Major de l‘armée de Catalogne. Destitué le 2 septembre, pour trahison, par un décret de<br />

Napoléon, il suit un traitement à l‘hôpital de Barcelone. Il réussit à s‘évader en novembre 1811, après avoir<br />

trompé la vigilance de ses gardiens (Service historique de l‘Armée de Terre, Série 2YF). Il rejoint les Antilles<br />

et dès son arrivée, il demande à faire partie de l‘unité corsaire du commandant Aury. Leur amitié explique son<br />

aide précieuse lors de la fuite des patriotes.<br />

Quant à Louis Aury, il commandait l‘escadre de la baie. Le général Castillo, commandant de la place forte, le<br />

chargea alors d‘une mission importante, celle de s‘emparer de la frégate espagnole Ifigenia chargée de<br />

quarante quatre canons, et qui, à cause du mauvais temps, avait dû se réfugier face à l‘île de Barú.<br />

Désobéissant aux ordres, il échoua dans son entreprise:<br />

Le général Castillo ordonna que quatre cents hommes d‟élite ainsi qu‟une partie de son Etat Major<br />

s‟embarque à bord des embarcations qui s‟étaient avérées nécessaires à cette entreprise, sous le<br />

commandement du lieutenant de vaisseau Aury. Ce dernier, qui n‟était pas du même camp que Castillo,<br />

suscita des difficultés pour l‟attaque de la frégate, et, contrevenant aux ordres reçus, fit un débarquement<br />

dans l‟île de Barú, à Santana, sous prétexte de se rendre maître de cet endroit et d‟assurer ainsi l‟abordage de<br />

l‟Ifigenia. L‟infanterie, après avoir débarqué le 25 septembre, en désordre et sans précaution, se dirigea vers<br />

le village de Santana, avec une partie des équipages des bateaux; au moment où ils s‟y attendaient le moins,<br />

les républicains furent attaqués par un corps de royalistes dirigé par le Lieutenant Colonel de génie, don Juan<br />

Camacho: la colonne des indépendants fut dispersée sous cette poussée et perdit vingt cinq morts, trente cinq<br />

blessés et cent trente fusils, les autres remontant à bord précipitamment. C‟est ainsi qu‟avorta le plan primitif,<br />

car les Officiers étrangers qui commandaient les bateaux corsaires, provoquèrent des rivalités et désobéirent<br />

aux ordres de Castillo qui dut regagner la ville.<br />

Cela eut des conséquences fatales. Malgré tout, et face à de puissants ennemis, les querelles internes entre<br />

patriotes continuaient. Aury participa à l‘emprisonnement de Castillo. Il lui était reproché de n‘avoir pas pris<br />

les mesures nécessaires pour assurer plus rapidement la défense de la ville. José Francisco Bermudez, général<br />

vénézuélien, le remplaça, devenant ainsi le nouveau chef de la ville assiégée. Il fit ce qui était en son pouvoir<br />

pour essayer de tout réorganiser en faisant face à la famine et aux épidémies. En effet, malgré les<br />

bombardements des royalistes, les habitants ne se rendaient pas. Les Espagnols dominaient presque toute la<br />

baie et les indépendants, à l‘intérieur de la ville commençaient à mourir de faim. Les forces militaires<br />

diminuaient également. Le colonel français Rieux, qui commandait le fort de San Felipe, n‘avait plus sous ses<br />

ordres que trente sept combattants au lieu de cinq cents. Il en était de même pour les autres forts de défense. La<br />

ville était désormais devenue incapable de se défendre. En raison des nombreux morts qui l‘encombraient et<br />

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