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Registre de Parnac – trad. fr.<br />
Item j'ai entendu Fauresse, la femme de Pierre-Raimond Mercadier, rapporter qu'elle avait<br />
donné à Guillaume Garrigue de Dreuilhe douze deniers Toulsas, pour qu'il les donne à Pierre<br />
Maurel, l'agent des parfaits, pour qu'il les apporte aux parfaits en Lombardie.<br />
Item, Pons Durand de Saissac est croyant des parfaits. Quand je vins de Lombardie,<br />
hérétique revêtu, je fis dire à ce Pons par mon frère Raimond Rafard qu'il vienne me parler, mais il<br />
n'est pas venu. Les parfaits m'avaient demandé, en Lombardie, de faire en sorte que ce Pons et son<br />
frère vinssent en Lombardie avec leurs biens.<br />
Il a déposé cela à Toulouse par devant <strong>Fr</strong>ère Hugues, prieur des <strong>Fr</strong>ères Prêcheurs de<br />
Tfulouse. Témoins <strong>Fr</strong>ère Pons de Parnac, <strong>Fr</strong>ère Pierre Gasc, <strong>Fr</strong>ère Jacques de Cunfavier 1 , et moi<br />
Ath de Saint-Victor, notaire public qui l'ai écrit.<br />
___________<br />
L'an que dessus, le quinze des kalendes de septembre 2 ledit témoin ajouta à sa confession,<br />
disant :<br />
Aux Touzeilles, dans la maison de Grazide, j'ai vu Guillaume Prunel, Pierre de Lassur,<br />
Raimond Vital de Saintes, les parfaits, et avec eux cette même Grazide, son fils Raimond de Saint-<br />
Michel, et <strong>Jean</strong> de Bugairal, gendre de cette Grazide. Et là, moi-même et tous les autres avons<br />
adoré ces parfaits et entendu leur prédication.<br />
Il y a quatre ans environ.<br />
Item, quand je voulus aller en Lombardie auprès des parfaits, je le fis savoir à madame<br />
Marquèse, veuve d'Aimery de Roquefort 3 à Sorèze, dans la chambre de son baïle Sanician, où je<br />
vins la trouver. Il y avait là avec elle madame Mathelio, veuve de Jourdain de Roquefort. J'invitai<br />
alors cette dame Marquèse à envoyer une somme d'argent à l'Eglise des parfaits en Lombardie ou à<br />
son oncle, le parfait Guiraud Hunaud. Elle me demanda: "Et qui donnera cet argent ?" Je lui<br />
répondis que ce serait l'agent de l'Eglise, c'est-à-dire Pierre Maurel. Elle me dit qu'elle ne l'avait pas<br />
disponible. Je la contredis alors, disant qu'elle l'avait bien disponible pour son fils Guillaume<br />
Hunaud quand il voulait faire une vaine dépense, et qu'elle n'avait rien pour l'Eglise de Dieu. Et elle<br />
se mit à sortir.<br />
Tout cela fut entendu par madame Mathelio, qui me dit que j'étais plus heureux, moi qui<br />
étais un pauvre homme, qu'elles, ces da~es qui étaient riches. Et elle me dit cela, a ce que Je crois,<br />
parce qu'elle se préparalt à aller en Lombardle.<br />
Il y a dix ans environ.<br />
Item, étant rentré de Lombardie nérétique revêtu, j'entendis <strong>Jean</strong> Clerc me raconter que<br />
Pétrone, la femme de <strong>Jean</strong> Bru, était allée trouver cette dame Marquèse et lui avait fait savoir que<br />
des bons horrmes (c'est-à-dire des parfaits), étaient venus dans la montagne dans les environs de<br />
Roquefort. Elle lui demanda si elle voulait les voir, et ladite dame lui demanda qui c'était. Elle<br />
répondit qu'il y en avait un tout seul dans un endroit. Ladite dame répondit que si cela était, elle le<br />
verrait volontiers seul.<br />
Il y a quatre ans environ.<br />
1 Non identfié.<br />
2 18 août 1278.<br />
3 Cf supra, p.<br />
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