Terres d'Éveil - Free

encore plus facilement. Et dans notre profession, ce n'est
jamais très bon d'attirer l'attention.
Delilah
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La population aborigène
Les Aborigènes australiens possèdent la plus ancienne
culture ancestrale qui soit au monde ; elle remonte pratiquement
à la période glaciaire ! Autrefois, leurs tribus occupaient
l'ensemble du continent, menant une vie semi-nomade dans
le désert ou sédentaire le long de la côte. Leur société comptait
une douzaine de branches culturelles distinctes et plusieurs
centaines de langues et de dialectes.
Bien qu'ils aient été décimés par la colonisation européenne
et par deux siècles de tentatives d'intégration forcée,
ils ont réussi à préserver leurs traditions jusqu'au jour où la
puissance brute de l'Éveil leur a enfin permis de reconquérir la
majeure partie de leurs terres ancestrales.
On dénombre environ 300 000 Aborigènes en Australie
(y compris les sang-mêlé). On estime à 80 000 environ ceux
qui vivent encore dans l'Outback, en accord avec leurs valeurs
tribales traditionnelles. Les Aborigènes de l'Outback mènent
une existence semi-nomade, pour éviter d'épuiser les ressources
d'une région en particulier, et s'organisent en vastes
groupes familiaux. Leur dialecte peut varier d'une tribu à
l'autre : il existe encore une bonne trentaine de dialectes aborigènes
différents dans le Sixième Monde.
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Certaines tribus de l'Outback habitent des coins tellement
paumés qu'elles n'ont pas rencontré le moindre Blanc avant
la moitié du XXe siècle. Elles continuent à se transmettre de
génération en génération des connaissances durement
acquises dans le domaine de la survie, de la botanique et de
l'écologie. Elles auraient un ou deux trucs à enseigner aux
scientifiques modernes à propos de l'Outback – et parfois,
c'est ce qu'elles font.
Wareen
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Un détail amusant : on ne retrouve pas chez les Aborigènes
la même répartition d'expressions métahumaines que dans le
reste du monde. Chez eux, il n'y a pas de trolls, et très peu de
nains. Personne n'a encore réussi à proposer d'explication
satisfaisante. Pour moi, c'est une question de sélection naturelle
; je veux dire, c'est déjà difficile pour un homme ordinaire
de trouver de quoi se nourrir dans l'Outback, alors, pour un
troll !
Encino
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Pourquoi si peu de nains, alors ? Ils ne devraient pas avoir de
problème, eux ?
Cherub
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Peut-être qu'ils n'arriveraient pas à suivre, dans une tribu qui
se déplace constamment ?
Morbid
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L'EAU ET LE NIVEAU DE VIE
Vous trouverez dans les villes australiennes pratiquement
tout le confort moderne qui fait la joie de la vie en
Occident : l'accès à la Matrice, les restaurants, les publicités
omniprésentes, les forces de police privées, la criminalité
rampante, les bas-fonds à perte de vue et les enclaves corporatistes
fortifiées.
Mais la grosse différence, c'est l'eau. J'ai eu l'occasion de
me rendre dans l'État Libre de Californie, une fois. Vous croyez
que l'eau est rare par là-bas ? Bienvenue en Australie, où elle
est plus précieuse que le sang. Dans les zones urbaines, on en
trouve encore relativement facilement – quoique pas en abondance,
certainement pas. Les compagnies de distribution de
l'eau sont tenues à rationner de manière stricte la quantité
d'eau allouée à chaque foyer. Une fois que vous avez atteint
votre quota mensuel, on vous ferme le robinet. La quantité
d'eau attribuée à chaque citoyen suffit généralement à couvrir
les besoins élémentaires – consommation personnelle, hygiène
– mais en période de sécheresse (c'est-à-dire de plus en
plus souvent), elle est sévèrement réduite.
Bien entendu, il faut un SIN en bonne et due forme pour
se faire installer l'eau courante, ce qui veut dire que le travail
ne manque pas pour les plombiers indélicats disposés à procéder
à un raccordement clandestin. D'ailleurs, les agents des
services de l'eau ne se déplacent plus qu'en groupes, et
armés – ils se sont fait trop souvent braquer pour ouvrir les
vannes. Même les bouches d'incendies sont verrouillées et
reliées à un système d'alarme.
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Les compagnies de distribution le nient avec toute la sincérité
d'un candidat aux élections, mais la quantité d'eau attribuée
à chaque foyer varie d'un quartier à l'autre, En d'autres
termes, si vous habitez dans une enclave corporatiste, vous
disposez pratiquement du double de la ration allouée à une
famille aborigène qui vit dans un ghetto à seulement deux
pâtés de maisons. Bon sang, il y a même quelques rupins qui
reçoivent suffisamment d'eau pour remplir leur piscine ou
arroser leur pelouse ! Et pendant ce temps, les pauvres crèvent
de soif.
Mission
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En conséquence, l'eau fait l'objet de toutes sortes de trafics
et de magouilles. Les réservoirs, puits et sources naturelles
sont mieux protégés que certains labos corporatistes.
Puiser de l'eau dans une rivière ou un lac est un grave délit –
même si certaines rivières sont polluées au point de décourager
les moins scrupuleux des trafiquants. Un aspect positif ? La
pluie est toujours accueilli avec des cris de joie. La plupart des
habitations se sont équipées d'un bassin de collecte d'eau de
pluie, et beaucoup de gens profitent de la moindre averse
pour s'offrir une douche gratuite.
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Les corpos telles que Tanamyre font le forcing auprès du
gouvernement pour le convaincre de privatiser les fontaines
et les nappes phréatiques. Certaines font déjà un malheur
dans le commerce de l'eau potable, et elles aimeraient bien
obtenir le monopole d'une denrée aussi indispensable. Jusqu'ici,
le gouvernement tient bon, mais les corpos se montrent
de plus en plus insistantes – le chantage et autres méthodes
d'intimidation font désormais partie intégrante de leur stratégie
de négociation.
Skerrick
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En dehors des grandes villes, l'eau est un luxe. N'espérez
pas convaincre les habitants de vous céder une partie de leur
réserve ; en revanche, ils se montreront tout disposés à vous
racheter la vôtre ! En règle générale, l'eau est considérée
comme trop précieuse pour être gaspillée dans des douches
– dans les régions les plus désertes, on se nettoie simplement
en se frottant avec du sable.
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Les fortes odeurs corporelles sont un élément incontournable
de la vie dans l'Outback. Rien de plus grossier pour un
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