Terres d'Éveil - Free

conseille pas de vous y aventurer sans armes lourdes et la
volonté de vous en servir.
Glaive
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Si vous voulez vous déplacer en ville, achetez une moto et
conduisez suffisamment vite pour semer les flics ; ce n'est pas
plus compliqué que ça.
Kirra
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Sydney a une population d'environ onze millions d'habitants,
parmi lesquels on retrouve les proportions habituelles
de citoyens SIN et sans-SIN, d'esclaves corporatistes et de
punks du ruisseau. La ville reste fortement compartimentée –
l'est ne se mêle pas à l'ouest, ni le nord au sud, ni les métahumains
aux humains, ni les Asiatiques aux Caucasiens.
Autrement dit, un shadowrunner troll en vêtements de “travail”
est sûr de s'attirer des ennuis dans les avenues bordées
d'immeubles chic et de bars à yuppies. Si vous devez sortir,
choisissez avec soin la manière de vous habiller et de vous
comporter, sans quoi vous risquez de vous faire remarquer.
Harbor Bridge
Il existe à Sydney quelques coins particulièrement intéressants
pour les shadowrunners. Au premier rang d'entre
eux, on trouve le Harbor Bridge, ancien symbole de la grandeur
australienne, gravement endommagé par la tempête de
mana la première fois qu'elle a frappé la ville. Il est aujourd'hui
fermé, et la circulation a été déviée vers un tunnel qui
passe sous la rivière. Une nuit, une foule de personnes privées
de logement par la tempête renversèrent les barricades et
s'installèrent sur le pont. Au début, la ville choisit de les ignorer
– elle avait des problèmes beaucoup plus urgents ; les
squatters eurent donc tout le loisir de s'organiser et de fortifier
leur campement. Quand la ville se décida enfin à réparer
l'édifice, il était totalement sous le contrôle des squatters. Elle
essaya bien de les déloger, mais l'émeute qui s'ensuivit se
répandit dans le centre-ville et le laissa jonché d'éclats de
verre et de carcasses de voitures incendiées. Après quoi, la
ville décida qu'il valait mieux moderniser le tunnel et abandonner
le pont à son sort.
Le pont est désormais recouvert de toutes sortes de
cabanes en tôle, masures branlantes et autres abris de fortune,
qui s'accrochent jusque sous le tablier. Une flottille de barcasses
et de radeaux s'est progressivement accumulée autour
des piliers, formant un véritable village flottant en travers de
la rivière. Quelques fous furieux ont même construit leurs
baraques le long des piliers où ils les ont fixées par des rivets,
des bouts de ficelle, de la colle, tout ce qu'on peut imaginer.
Toutes ces habitations offrent une vue imprenable sur la ville,
mais régulièrement, l'une d'elles se détache et tombe sur le
village flottant où elle dessine un joli petit trou. Chaque fois
que la tempête revient, les squatters s'accrochent à tout ce
qu'ils peuvent comme la misère sur le pauvre monde ; le
calme revenu, ils n'ont plus qu'à reconstruire les cabanes
écrasées sous les débris ou emportées par la crue.
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Ils n'ont pas de sanitaires, évidemment, alors je vous laisse
imaginer l'état des lieux et le fumet qui se dégage du pont.
Terre d’Éveil 31