Terres d'Éveil - Free

tissent des liens étroits avec les contrebandiers, les nomades
et même les tribus aborigènes, en évitant soigneusement les
conflits. Les Crows, les Scales et d'autres bandes patrouillent
parfois sur certaines routes ou autour de certaines communautés
pour assurer un semblant d'ordre – mais pas gratuitement,
évidemment.
>
Certaines corpos embauchent parfois des motards pour
des missions d'escorte et de protection. Je sais que la Fondation
Atlante a engagé les Crows dans au moins deux expéditions
archéologiques.
Shetani
>
>
Ouais, et on n'a revu aucune de ces deux expéditions. Tu
ferais toujours confiance aux Crows ?
Glaive
>
>
Qui a dit que c'était la faute des Crows si les pauvres gars
ne sont pas revenus ?
Heysen
>
>
En ce moment, les gangs sont à peu près en paix. Il y a
toujours des accrochages de temps en temps, mais une
guerre ouverte entre bandes serait trop meurtrière et les
motards préfèrent généralement s'arranger pour régler leurs
disputes à l'amiable. Ces derniers temps, leur principal ennemi
serait plutôt le crime organisé ; ça fait déjà quelque
temps que les Apaches et les Scales parlent de s'allier pour
s'opposer à la percée des triades et des gangs vietnamiens
sur leur marché.
Mace
>
LA VIE DANS LES GRANDES VILLES
>
Si vous décidez de visiter l'Australie, il y a de grandes
chances pour que vous commenciez par une des grandes
villes avant de plonger dans l'Outback. J'ai donc chargé Mission
de nous présenter brièvement les plus intéressantes. Les
tours de verre et les dalles de plastibéton vous sembleront
peut-être identiques à ce que nous avons chez nous, mais
n'oubliez pas qu'il s'agit d'un pays différent, qui a ses propres
règles.
> Captain Chaos
Posté le 12 juin 2062 à 05 :08 :21
Par Mission
Les villes australiennes se répartissent principalement sur
la côte est, près des meilleures terres et loin des tempêtes de
mana (en général). Les plus grandes ont absorbé leurs banlieues
pour former d'immenses conurbs qui s'étirent à perte
de vue, même si les habitations y sont moins denses que dans
les métroplexes des autres pays. Autour et à l'intérieur de
chaque plexe, on trouve un anneau d'agrizones, où l'on profite
du climat côtier pour faire pousser de la canne à sucre, du
blé et des légumes, y compris des biovariétés génétiquement
modifiées pour s'adapter au climat et aux besoins locaux. Ces
zones rurales sont souvent fermées et hostiles aux étrangers –
la plupart des Australiens préfèrent vivre aussi loin que possible
des tempêtes.
En raison des tempêtes de mana, il n'existe pas trente-six
manières de se déplacer en toute sécurité d'une ville à l'autre
en dehors de l'avion ou du bateau. Un train à grande vitesse
relie bien Adélaïde, Melbourne et Canberra, mais c'est tout.
Vous pouvez toujours vous risquer sur les routes, mais mieux
vaut rédiger votre testament d'abord.
>
À moins que vous ne teniez absolument à voyager dans la
plus grande discrétion, auquel cas la route constitue le
meilleur choix.
Jock
>
SYDNEY, AU COUR DE LA TEMPÊTE
Sydney est une ville en état de siège. Jadis, elle était le
centre nerveux du pays, florissante, hyperactive – en tout cas,
c'est ce que ses habitants se plaisaient à croire. Mais la tempête
de mana qui a pris ses habitudes autour de la ville depuis
2012 a modifié tout ça. Même si la ville n'est pas totalement
isolée du monde extérieur, il est toujours dangereux de s'y
rendre ou d'en partir, sans compter que, régulièrement, la
tempête s'approche et coupe toutes les voies d'accès pendant
une période de temps indéterminée ; certaines fois, même les
liaisons par radio, par satellite ou par câble sont interrompues.
Personne n'arrive à comprendre pourquoi cette tempête
de mana refuse de se dissiper ou de s'éloigner de la région. Il
n'y a aucune justification météorologique à cette constance –
en fait, du point de vue météorologique, un tel phénomène
est une impossibilité, en particulier s'il perdure pendant plusieurs
décennies. Au reste, la tempête a profondément perturbé
le climat de la région et Sydney est le siège de beaucoup
d'incidents atmosphériques étranges : chutes de grêles inopinées,
orages magnétiques qui font s'abattre la foudre sur la
ville, voire une tornade ou deux.
>
Il y a forcément un truc qui attire la tempête à cet endroit,
une sorte de “point focal” pour son énergie. Un truc qui la
maintient sur place, voire qui la nourrit, pourquoi pas ?
Silicon Mage
>
>
La tempête pourrait être le résidu d'un grand événement
passé ; un cataclysme, une catastrophe naturelle, je ne sais
pas. Le traumatisme lié à la tragédie pourrait susciter
d'étranges perturbations du mana, et même les alimenter.
Harrower
>
>
De fait, c'est à proximité de Botany Bay que la tempête
semble la plus forte. Vous croyez qu'il pourrait y avoir un rapport
avec la colonie pénitentiaire que les Rosbifs avaient installée
là ?
Khan
>
>
Botany Bay montre effectivement une proportion supérieure
à la moyenne d'interférences éthériques, mais n'a pas l'impact
traumatique qu'on constate sur d'autres sites témoins de
carnages ou de déferlements émotionnels de masse. Curieusement,
les spectre's de la tempête ne se montrent pas dans
les environs, ils semblent au contraire garder leurs distances et
hanter plutôt d'autres secteurs frappés par la tempête.
Mon opinion est que les tempêtes sont le symptôme d'un
événement d'ampleur cataclysmique qui aurait frappé toute
l'Australie il y a très, très longtemps, bien avant le début de
l'Histoire telle qu'on la connaît. J'imagine que Sydney a pu
jouer un rôle déterminant dans cet événement... Il faudrait
poser la question aux grands dragons, leur demander s'ils se
“souviennent” de quelque chose qui pourrait nous aider à
comprendre... quoique je doute qu'ils nous répondent si
c'était le cas.
Red Heeler
>
>
Je me suis laissé dire que, voilà quelque temps, certains
chercheurs auraient découvert tout un maillage de “lignes de
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