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Et ce reste, c'était quoi ?<br />
Len<br />
C’t’une info qui n'est pas gratuite. Fais-moi une offre.<br />
Crypto<br />
Puisqu'il se fait prier, c'est moi qui vais cracher le morceau.<br />
L'alchera ne s'est pas contentée de ramener les lacs – elle a<br />
aussi fait revenir un ensemble de bâtiments sur les berges ; des<br />
bâtiments recouverts d'une sorte de coupole magique. Les<br />
archéologues se sont fait piéger à l'intérieur, et depuis, la Fondation<br />
Atlante réfléchit à un moyen de les délivrer.<br />
Counterpane<br />
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Ben tiens. Laisse-moi deviner, ces bâtiments, ce ne serait<br />
pas la résidence d'hiver de Superman ?<br />
Skeptic<br />
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Counterpane est trop modeste ; à cette échelle, ce n'est<br />
plus un groupe de bâtiments – on peut carrément parler de<br />
ville à part entière.<br />
Longfang<br />
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CHAMBERS PILLAR ET CASTLE ROCK<br />
Que se passe-t-il quand on prend un immense bloc de<br />
grès et qu'on l'érode pendant 350 millions d'années ? On<br />
obtient une manière de pic qui culmine à 60 mètres au-dessus<br />
de la plaine environnante. Baptisée Chambers Pillar par les<br />
explorateurs européens qui la prenaient comme point de<br />
repère, cette formation rocheuse est appelée Itirkawara par<br />
les Aborigènes. Itirkawara était un ancêtre gecko qui aurait été<br />
banni dans le désert pour avoir aimé une fille d'une tribu rivale<br />
et avoir tué pour être auprès d'elle. La fille est là également,<br />
à moins de 500 mètres, sous la forme de Castle Rock.<br />
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Bien sûr, Itirkawara est un petit malin, et il a trouvé un moyen<br />
de contourner son bannissement ; d'après la légende, la célébration<br />
de certains rites sacrés à une période bien précise les<br />
libérerait temporairement, lui et sa belle, et leur permettrait de<br />
passer un moment ensemble au lieu de se contempler bêtement<br />
par-dessus le sable.<br />
Wareen<br />
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C'est un rituel coûteux, mais ltirkawara sait récompenser<br />
ceux qui lui rendent service. Plus d'une personne a vu ainsi ses<br />
souhaits se réaliser, et ses rêves s'accomplir.<br />
Anangu<br />
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Ouais, et plus d'un naïf s'est fait embobiner et dépouillé par<br />
des coureurs de brousse qui lui avaient parlé de gentils esprits<br />
qui réalisent les souhaits. Je préfère m'en tenir aux esprits que<br />
j'invoque moi-même, merci bien.<br />
Pittman<br />
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LE RÉCIF DE LA GRANDE BARRIÈRE<br />
Techniquement, la Grande Barrière de corail ne fait pas<br />
vraiment partie de l'Australie, mais le Cap' voulait entendre<br />
parler des beautés de la nature australienne, alors allons-y<br />
quand même.<br />
Personne n'ignore que cette merveille est le plus grand<br />
récif corallien du monde (atteignant plus de 2 000 kilomètres<br />
de long), même si en réalité il se compose plutôt de 3 000<br />
petits récifs bout à bout. Près de 600 îles y sont disséminées. Le<br />
récif est le paradis des touristes : un temps toujours splendide,<br />
des plages de sable fin, des forêts enchanteresses, une eau cristalline<br />
et une faune très dynamique. La plupart des îles sont<br />
inhabitées, à la grande joie des pirates et des contrebandiers.<br />
À l'intention des incultes, rappelons que les récifs de<br />
corail sont engendrés par de petits créatures appelées polypes<br />
qui ressemblent à de minuscules boules de gelée avec des<br />
tentacules. Les polypes vivent en grandes colonies, dans des<br />
coquilles de carbonate de calcium (du grès) qu'ils produisent<br />
eux-mêmes et abandonnent derrière eux à leur mort. Les nouvelles<br />
coquilles se greffant aux nouvelles, on voit peu à peu<br />
apparaître de véritables forêts de corail, ébauchant toutes<br />
sortes de formes fascinantes. Les méandres du récif attirent de<br />
nombreuses espèces marines, qui viennent s'y installer ou<br />
chasser.<br />
Le récif lui-même héberge une faune d'une diversité<br />
incroyable : plus de 200 espèces d'oiseaux, 1 500 espèces de<br />
poissons et plus de 4 000 types de mollusques, par exemple.<br />
Avant l'Éveil, son écosystème fragile était gravement menacé.<br />
Car voyez-vous, le corail est très vulnérable aux modifications<br />
de l'environnement et à la pollution, et le récif était lentement<br />
mais sûrement en train de mourir sous l'effet du réchauffement<br />
planétaire, d'El Nino, de la fréquentation touristique et<br />
d'autres facteurs conjugués.<br />
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Le corail et les bateaux sont des ennemis naturels, Le passage<br />
d'un bateau peut endommager un récit par les turbulences<br />
qu'il engendre et encore plus par un choc direct ;<br />
quant au récif, naturellement, il peut éventrer une coque et<br />
l'envoyer rapidement vers le fond.<br />
Maritimer<br />
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On ne le répétera jamais assez. D'ailleurs, on trouve une<br />
foule d'épaves au fond du récif, dont plusieurs récentes, aux<br />
cales remplies de toutes sortes de choses passionnantes. Seulement,<br />
faites très attention quand vous plongez – le corail<br />
abrite de nombreuses créatures.<br />
Bottom Feeder<br />
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L'Éveil provoqua une explosion de nouvelles formes de<br />
vie dans le récif. En dehors de plusieurs espèces uniques de<br />
poissons et de mollusques, il fit apparaître des dos-de-cuir<br />
affamés, des dauphins des tempêtes imprévisibles, des<br />
ondines rapides, des tritons rusés, des serpents de mer retors<br />
et même des leshies malicieux dans les îles. Autant de nouvelles<br />
espèces qui compromettaient sérieusement l'équilibre<br />
écologique du récif. Pendant quelque temps, l'écosystème<br />
tout entier en fut bouleversé. Le gouvernement, peu désireux<br />
de faire l'impasse sur les revenus du tourisme, se refusa à en<br />
fermer l'accès : mais il reconnut aussi qu'il n'avait plus la capacité<br />
financière d'y assurer la sécurité des visiteurs, et commença<br />
à louer des “zones protégées” à des organismes privés.<br />
Quelques grands noms de la protection de l'environnement<br />
tels que Sierra, Inc. et le WorId Sealife Fund furent les premiers<br />
à se mettre sur les rangs, imités bientôt par des corporations et<br />
d'autres associations aux buts moins désintéressés.<br />
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L'Éveil a aussi transformé le récif en rêve humide de marchand<br />
de talismans. On y trouve des matériaux d'enchantement<br />
à la pelle ! Naturellement, leur collecte est rigoureusement<br />
interdite. Les garde-côtes ne plaisantent pas avec les<br />
contrevenants, mais ils ne peuvent pas être partout. C'est<br />
bien dommage, quand on voit les dégâts irréparables infligés<br />
au récif par le ramassage sauvage.<br />
Sprig<br />
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Terre d’Éveil 59