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certains quartiers, drainant l'énergie de leurs victimes et ne<br />
laissant derrière eux que des cadavres (ou pire, des personnes<br />
dépendantes qui reviennent encore et encore jusqu'à ce<br />
qu'elles décèdent).<br />
><br />
Et tout ça, sans parler des Contaminés. Car il y a des vampires<br />
et des gobelins dans les villes australiennes, même s'ils<br />
conservent généralement un profil bas et ne sortent qu'à la<br />
nuit tombée. On voit des wendigos et des dzoo-no-qua de<br />
temps en temps dans les régions sauvages, mais rarement<br />
dans les zones urbaines. Les banshees sont peu nombreux,<br />
même s'ils ne sont pas inconnus.<br />
Werner<br />
><br />
><br />
N'oublie pas les goules. Il y a des bandes de goules dans<br />
presque chaque ville australienne, qui se nourrissent de<br />
cadavres volés à la morgue ou au cimetière mais qui ne<br />
dédaignent pas un peu de chair fraîche à l'occasion. Beaucoup<br />
de sans-abri disparaissent sans même que l'administration<br />
ne fasse mine de s'en apercevoir (ces braves fonctionnaires<br />
apprécient sans doute d'avoir un peu de traitement de<br />
données en moins). Comme de nombreux pays, l'Australie<br />
offre une prime pour chaque goule abattue, et les shadowrunners<br />
du coin arrondissent parfois leurs fins de mois en partant<br />
à la chasse aux goules.<br />
Drifter<br />
><br />
><br />
Bon sang ! on n'est pas en train de parler de tourterelles, là,<br />
mais de créatures pensantes ! Quand je lis ce genre de propos,<br />
je me demande qui est le pire : les goules, ou nous ?<br />
Rose<br />
><br />
L'OUTBACK<br />
On en arrive maintenant au véritable foyer d'activité<br />
paranaturelle en Australie, les terres sauvages qui s'étendent<br />
au-delà des villes et des enclaves corporatistes. À cause des<br />
tempêtes de mana et autres dangers, les métazoologues ont<br />
à peine effleuré la surface du phénomène ; beaucoup d'espèces<br />
n'ont encore été identifiées et baptisées que par les<br />
Aborigènes, ou par d'éventuels explorateurs qui ont eu la<br />
chance de revenir vivants pour en parler. En conséquence,<br />
les spécimens (vivants de préférence) de faune et de flore<br />
locale intéressent beaucoup de monde, et contrebandiers et<br />
shadowrunners font de leur mieux pour répondre à la<br />
demande.<br />
Pratiquement tout ce qui vit dans l'Outback peut sentir<br />
approcher une tempête de mana et sait qu'il ne vaut mieux<br />
pas rester sur son chemin. La sélection naturelle a impitoyablement<br />
écarté les créatures qui n'en étaient pas capables.<br />
Cette survie sans cesse remise en question rend les habitants<br />
de l'Outback particulièrement chatouilleux ; les herbivores<br />
sont toujours aux aguets, et les prédateurs et charognards<br />
toujours affamés et en chasse.<br />
Il existe des variantes australiennes de nombreuses métacréatures,<br />
comme le basilic ou la chimère (en fait, de presque<br />
tout ce qui a des écailles). Il y a aussi des scorpions novas, tout<br />
aussi agressifs que ceux du désert de Mojave, et j'ai même<br />
aperçu une métamante dans l'Outback (de loin, heureusement),<br />
donc il doit y en avoir d'autres par là-bas. Enfin, l'Australie<br />
a aussi toutes sortes d'espèces qui lui sont propres.<br />
Comme je n'ai pas la place pour les décrire toutes, je me<br />
contenterai de vous en présenter quelques-unes parmi les<br />
plus marquantes.<br />
66<br />
Terre d’Éveil<br />
L'artnwerre<br />
L'artnwerre est une variante Éveillée du dingo, légèrement<br />
plus grande et au pelage plus clair. Il se déplace le plus<br />
souvent en meute. Des études récentes font apparaître que les<br />
membres d'une meute peuvent communiquer entre eux par<br />
télépathie, ce qui en fait de formidables chasseurs. Heureusement,<br />
l'artnwerre s'en prend rarement à l'homme, à moins de<br />
mourir de faim. Il n'attaque que les petits groupes à pied ou<br />
à cheval.<br />
><br />
On en trouve partout dans l'Outback, et c'est vrai qu'ils ne<br />
représentent pas une vraie menace à moins que vous ne<br />
soyez déjà dans la panade. Ils attaquent rarement l'homme –<br />
en tout cas, pas les adultes armés d'un fusil ; par contre, on dit<br />
qu'ils emportent parfois les enfants laissés sans surveillance<br />
aux abords des grandes villes. Ils deviennent dangereux<br />
lorsque le gibier se fait rare et qu'ils n'ont plus d'autre choix<br />
que de s'en prendre à l'homme. Leur nombre et leur sens tactique<br />
les rendent alors redoutables. Mais d'une manière générale,<br />
ils vous fichent la paix et détalent la queue entre les<br />
pattes lorsqu'ils se heurtent à une résistance solide.<br />
Xulu<br />
><br />
><br />
Les artnwerres suivent souvent les tempêtes de mana, en<br />
quête de proies déboussolées ou fraîchement tuées.<br />
Purina<br />
><br />
Le bunyip<br />
Bien qu'elle soit couramment admise par la majeure partie<br />
des métazoologues australiens, l'existence du bunyip n'a<br />
encore été attestée par aucun élément concret – sans doute<br />
en raison du faible taux de survie de ses observateurs. Aucun<br />
bunyip n'a jamais été ramené intact, et encore moins vivant,<br />
et les témoignages à son sujet sont pour le moins douteux.<br />
On estime généralement qu'il s'agit d'un grand marsupial carnivore.<br />
Une chose est sûre, le mot “bunyip” signifie “danger”<br />
même pour le voyageur le mieux averti.