etudes binchoises revue de la société d'archéologie et des amis du ...

Faux-monnayeurs à Binche
(1797-1800)
Quelques documents d'archives
— 1797 (5 juin) : "17 prairial an V : Un membre instruit l'Administration
(centrale du département de Jemappes) qu'un habitant de Binch tient
une fabrique de gros sols dont il a mis une quantité prodigieuse en
circulation dans cette commune au point qu'on n'y voit plus de sols de
la république.
"Un autre individu, ancien garde de bois, demeurant près le
bois qui borde le chemin de Merbes-le-Château au mont Sainte-
Aldegonde, dit le même membre, fabrique des fausses pièces de six
livres de france. Après avoir développé l'énormité du crime des fauxmonnayeurs,
l'opinant démontre combien il est préjudiciable aux
intérêts de la république; il propose de donner communication de ces
désordres à l'accusateur public, avec invitation de faire faire les
recherches nécessaires pour découvrir et livrer à la justice les
fabricateurs désignés.
"Un membre demande au rapporteur quel est le nom des fauxmonnayeurs
dont il parle. Celui-ci répond qu'il ne peut pas en donner
le nom, mais il déclare que le commandant de la gendarmerie de Binch
le fera connaître au besoin. Il persiste dans ses conclusions."
(ARCHIVES DE L'ETAT A MONS, Fonds français, reg. 116, P 31 v°).
— 1797 (30 novembre) : Le 10 frimaire an VI, vers dix heures du soir,
François Marcoux, gendarme de station à Binch, arrête Antoine Souris,
cordonnier et colporteur, né et domicilié à Binche, ainsi que son fils,
alors qu'ils transportaient un panier et un sac de faux sols chez
Ferdinand Hamaide, voiturier, assurant habituellement le trajet Binche-
Mons et retour. L'adresse du panier portait : "à Monsieur Louage, rue
des dominicains, n° 505, à Lille", et l'adresse du sac : "au citoyen
Mauroy, à la Couronne, à Basècles, pour remettre chez Druet". Les sols
étaient séparés par des couches de paille. Il y en avait pour 91 livres
dans le sac, et 142 livres dans le panier. (A.E.MONS, Archives judiciaires :
Jugemens rendus sur déclaration du jury par le Tribunal criminel du
département de Jemmape, reg. VI, ff. 10-11).
—1798 (13 janvier) = 24 nivôse an VI : "Lecture est faite de la lettre du
directeur du jury d'accusation et Président du Tribunal correctionnel de
l'arrondissement de Mons qui nous informe qu'il a rendu le 14 courant
(3 janvier 1798) une ordonnance de prise de corps à la charge d'Antoine
Souris, marchand colporteur à Binch, et de Marie Boutefaux, sa femme,
accusés de mise en circulation de gros sous faux." (ARCHIVES
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