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etudes binchoises revue de la société d'archéologie et des amis du ...

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m<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>hors sans blesser toute espèce <strong>de</strong> décence, <strong>et</strong> violer même <strong>la</strong><br />

justice puisque ce religieux a acquis le droit d'y rester au prix <strong>de</strong>s bons<br />

qu'il a donnés pour s'y conserver un azyle". Une telle charge, remarque<br />

le doyen <strong>de</strong> Mons, n'est certainement pas <strong>de</strong> nature à valoriser un bien,<br />

d'autant plus "que le mo<strong>de</strong> selon lequel ce respectable vieil<strong>la</strong>rd<br />

continuerait à habiter son ancien couvent <strong>de</strong>vrait être réglé <strong>de</strong> manière<br />

précise, <strong>et</strong> qu'il faudrait savoir quel quartier il habiterait, car il ne serait<br />

pas décent qu'il restât, avec les <strong>de</strong>ux frères qui le servent, dans un<br />

dortoir occupé en même temps par <strong>de</strong> jeunes pensionnaires" (116).<br />

La l<strong>et</strong>tre <strong>du</strong> doyen <strong>de</strong> Mons n'eut qu'un eff<strong>et</strong> mitigé. Les<br />

propriétaires <strong>du</strong> couvent baissèrent leur prix, mais sans <strong>de</strong>scendre en<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 22.000 francs. A Mons, on continuait à trouver c<strong>et</strong>te somme<br />

encore exagérée, <strong>et</strong> l'on faisait valoir que <strong>la</strong> fondatrice n'accepterait pas<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> payer à moins qu'on ne <strong>la</strong> rabatte d'un tiers, d'autant plus qu'une<br />

autre maison lui était offerte gratuitement à Ath (117).<br />

Les membres <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> régence se rendirent alors à Mons,<br />

le 9 juin, pour conférer avec le doyen, <strong>et</strong> un compromis fut é<strong>la</strong>boré: si<br />

les propriétaires <strong>du</strong> couvent acceptaient <strong>de</strong> ramener leur prix <strong>de</strong> vente à<br />

20.000 francs, <strong>la</strong> propriétaire accepterait d'en payer <strong>la</strong> moitié. En<br />

compensation <strong>la</strong> Régence s'engagerait à pourvoir aux réparations<br />

indispensables.<br />

C<strong>et</strong> accord fut porté à <strong>la</strong> connaissance <strong>du</strong> Gouverneur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Province qui le modifia quelque peu, <strong>et</strong> qui fixa, le 4 août, les<br />

conditions principales qui <strong>de</strong>vaient, selon lui, être observées: 1. Le prix<br />

<strong>de</strong> vente <strong>du</strong> couvent (y compris son ameublement) ne pourrait<br />

dépasser 18.000 francs - 2. Le Père récoll<strong>et</strong> <strong>et</strong> les <strong>de</strong>ux frères occupant<br />

encore le Maison seraient logés dans un autre établissement - 3. Le<br />

jardin <strong>de</strong>vrait être agrandi.<br />

Mis au courant <strong>de</strong> ces conditions, les acquéreurs (118) y<br />

opposèrent, le 7 août, un refus très n<strong>et</strong>. Ils n'acceptaient pas <strong>de</strong> vendre<br />

<strong>la</strong> Maison pour moins <strong>de</strong> 21.000 francs, <strong>et</strong> faisaient état <strong>de</strong> l'acte qu'ils<br />

avaient signé, le 1er messidor <strong>de</strong> l'an XII, <strong>et</strong> par lequel ils prom<strong>et</strong>taient<br />

<strong>la</strong> jouissance <strong>de</strong>s bâtiments aux Récoll<strong>et</strong>s encore survivants.<br />

Tout semb<strong>la</strong>it donc définitivement per<strong>du</strong> lorsque le Bureau <strong>de</strong><br />

Bienfaisance <strong>de</strong> Binche vint redresser <strong>la</strong> situation en offrant, le 10 août,<br />

<strong>de</strong> verser <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 10.000 francs mais à condition que les Dames <strong>du</strong><br />

Sacré-Cœur acceptent <strong>de</strong> prendre dans leur établissement "<strong>de</strong>ux filles<br />

d'adoption nourries, b<strong>la</strong>nchies <strong>et</strong> habillées aux frais <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison". La<br />

fondatrice acceptait <strong>de</strong> son côté d'apporter 9.000 francs <strong>et</strong> <strong>la</strong> Ville les<br />

2.000 francs restants. Il fut convenu d'autre part que <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>s<br />

bâtiments appartiendrait, par moitié à <strong>la</strong> Ville <strong>et</strong> à <strong>la</strong> succursale <strong>du</strong><br />

Sacré-Cœur, celle-ci gardant l'usufruit <strong>du</strong> tout. Quant à l'église ellemême,<br />

<strong>la</strong> Régence consentait à en assurer les grosses <strong>et</strong> menues<br />

réparations, à condition qu'elle "serve à l'usage public <strong>du</strong> culte<br />

catholique". Les autres questions pendantes furent réglées à l'amiable.<br />

Le P. Thyrion jouirait gratuitement, jusqu'à sa mort, <strong>de</strong> quelques pièces<br />

isolées <strong>et</strong> pourrait assurer quelques services d'ordre religieux au sein <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> nouvelle communauté (119). La Ville s'engageait encore à ach<strong>et</strong>er<br />

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