etudes binchoises revue de la société d'archéologie et des amis du ...

catholique romain, sinon le bail sera regardé comme nul et les
propriétaires pourront reprendre les locaux comme bon leur semblera. -
5° Les frais occasionnés à cause de la passation au bail susdit seront à la
charge des locataires." (92) Deux documents annexes étaient adjoints à
ce texte; le premier par lequel le Père Wilpute s'engageait à restituer à
l'église le mobilier qu'il avait lui-même acheté pour la somme de 742
francs lors de la vente - et le second, signé H. Debuisseret, proposait le
rachat par la Ville, pour la somme de 48 francs, des stalles du chœur
qu'il avait acquises en la même occasion.
Sans se prononcer encore sur l'ensemble des conditions
susdites, le Conseil communal réaffirma sa décision de considérer
l'église des Récollets comme un simple oratoire, et déclara, en propres
termes, que "la pénurie de la caisse de la commune, la modicité de ses
revenus montant à la somme de 1.836 livres, la hauteur de sa dette, les
dépenses auxquelles elle est assujettie ne lui permettent pas de faire des
dépenses extraordinaires ni de salarier le prêtre qui seroit préposé, sous
quelque titre et dénomination que ce soit, pour y célébrer le culte",
ajoutant encore que les "frais de location et d'entretien de cette église et
de sa sacristie ne seraient, sous aucun rapport, à la charge de la Ville."
(93)
La question demeurait donc pendante, et la situtation se
compliquait encore compte tenu de l'incertitude qui pesait également
sur le sort du couvent. Celui-ci en effet, avait été mis en vente, ainsi que
les deux jardins qu'il comprenait, par le petit groupe des acquéreurs le
11 germinal an XI (1er avril 1803), à deux heures de relevée, en l'étude
du notaire Michel-Joseph Ardache. L'ensemble avait été divisé en sept
lots comportant chacun diverses conditions à remplir (murs à édifier,
portes à boucher, fenêtres à surélever). Personne ne se présenta pour
acheter le couvent, mais les deux jardins furent acquis, pour 600 et 465
francs, par Charles-Adrien Gailliez, marchand à Binche (94).
Comme les bâtiments du couvent n'avaient pas trouvé
d'acquéreurs, les propriétaires prirent alors, le 1er messidor an XII (20
juin 1804), la décision suivante :
"Considérant qu'il est du bien-être de la ville et des habitans en
particulier de laisser la dite maison et église intactes (sans
démembrement pour les parties non vendues) en l'état actuel, avons
requis les sieurs Adrien-Joseph Leclercq (95), François-Michel-Joseph-
Félix Battelet (96), Thomas-Joseph Duvivier (97) et Pierre-Joseph Simon
(98), prêtres exrécollets résidant actuellement en la dite communauté et
ci-présents, de vouloir continuer leur habitation au dit couvent (99) pour
y rendre le service de leur ministère au public ; à cette fin, nous avons
par ces présentes cédé et assuré la jouissance paisible et gratis du cidevant
couvent et église des dits Récollets du dit Binche, pour les parties
non vendues aux avant-dits prêtres ex-récollets ci-devant nommés ainsi
qu'à tous les Récollets de la ci-devant province de Flandre, et jusqu'à la
mort du dernier individu qui en étoit membre." (100)
Et les années passèrent sans autre problème, sauf en 1817 où la
Ville s'efforça, mais en vain, d'obtenir en location une partie du
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