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etudes binchoises revue de la société d'archéologie et des amis du ...

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les jardins <strong>de</strong> l'ancien couvent à Madame Veuve Gaillez, <strong>et</strong> à m<strong>et</strong>tre<br />

ceux-ci à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> l'établissement sco<strong>la</strong>ire (120).<br />

Les anciens acquéreurs enfin satisfaits signèrent alors, le 16<br />

août, une déc<strong>la</strong>ration sur papier timbré comme quoi ils consentaient à<br />

vendre pour 21.000 francs "les 173/216èmes, soit environ les 4/5èmes<br />

(121) qui leur appartiennent dans le couvent, église, cour <strong>et</strong> jardins <strong>de</strong>s<br />

Récoll<strong>et</strong>s à Binche, sous <strong>la</strong> condition que l'église <strong>du</strong> dit couvent servira<br />

constamment à l'exercice <strong>du</strong> culte catholique" (121).<br />

Le Gouverneur <strong>du</strong> Hainaut se chargea <strong>de</strong> toutes les formalités<br />

juridiques à accomplir, si bien que le 22 août 1822 pouvait paraître<br />

l'arrêté royal n° 112 "approuvant l'établissement à Binche d'une maison<br />

succursale <strong>du</strong> Sacré-Cœur <strong>de</strong> Jésus à Mons, <strong>et</strong> autorisant<br />

l'enregistrement au droit fixe <strong>de</strong>s actes trans<strong>la</strong>tifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>s<br />

bâtiments <strong>de</strong>vant servir à c<strong>et</strong>te succursale" (122).<br />

Le tableau qui ornait le maître-autel <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong>s Récoll<strong>et</strong>s<br />

avait été transporté, on le sait, à Mons en décembre 1797. On ne tarda<br />

pas à remarquer là-bas qu'il s'agissait non pas d'une toile originale <strong>de</strong><br />

Rubens, mais d'une simple copie. Aussi le tableau fut-il remis, après le<br />

Concordat, à <strong>la</strong> collégiale <strong>de</strong> sainte Waudru. Les Montais ainsi que les<br />

Binchois connaissaient <strong>la</strong> provenance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te toile, aussi le proj<strong>et</strong> se<br />

forma-t-il dans l'esprit <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bousies, <strong>de</strong> Mère Charlotte Harmignie<br />

supérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong> congrégation <strong>du</strong> Sacré-Cœur <strong>de</strong> Jésus, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s membres<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Régence <strong>de</strong> Binche, <strong>de</strong> ramener le tableau à son lieu d'origine, <strong>de</strong><br />

manière à ce qu'il puisse reprendre p<strong>la</strong>ce au somm<strong>et</strong> <strong>du</strong> maître-autel, le<br />

jour prévu pour l'instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s Dames <strong>du</strong> Sacré-Cœur dans l'ancien<br />

couvent. Les pourparlers aboutirent (123), si bien que le 27 mai 1822, le<br />

bourgmestre Nico<strong>la</strong>s Coquiart pouvait signer à Mons le reçu attestant<br />

qu'il avait "r<strong>et</strong>iré <strong>de</strong> Sainte-Waudru une peinture représentant La<br />

Naissance <strong>du</strong> Sauveur, ayant appartenu aux Récoll<strong>et</strong>s <strong>de</strong> Binche, pour<br />

<strong>la</strong> rendre à son ancienne <strong>de</strong>stination" (124).<br />

L'instal<strong>la</strong>tion officielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> succursale binchoise <strong>de</strong>s Dames <strong>du</strong><br />

Sacré-Cœur eut lieu le len<strong>de</strong>main, 28 mai 1822. On avait d'abord pensé<br />

<strong>la</strong> fixer à <strong>la</strong> Toussaint 1821, mais les premiers travaux d'aménagement<br />

ne l'avaient pas permis. M. <strong>de</strong> Bousies avait promis d'assister à <strong>la</strong><br />

cérémonie, <strong>du</strong> moins à titre privé, mais non sans faire remarquer, c<strong>et</strong>te<br />

fois comme Gouverneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Province, qu'il ne pourrait perm<strong>et</strong>tre que<br />

l'on porte processionnellement le Saint-Sacrement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> collégiale<br />

Saint-Ursmer à l'église <strong>de</strong>s Récoll<strong>et</strong>s, un arrêté <strong>du</strong> roi Guil<strong>la</strong>ume<br />

d'Orange défendant expressément <strong>de</strong> telles processions. M. <strong>de</strong> Bousies<br />

recommandait d'ailleurs "le plus <strong>de</strong> simplicité possible <strong>et</strong> telle qu'il<br />

convient à une instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> religieuses" (125).<br />

La recommandation <strong>du</strong> Gouverneur <strong>du</strong> Hainaut ne semble pas<br />

avoir été bien observée, si l'on en juge par les échos que nous ont <strong>la</strong>issés<br />

plusieurs documents d'époque (126), dont nous allons à présent nous<br />

servir pour décrire <strong>la</strong> cérémonie.<br />

"L'instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté <strong>de</strong> Binche fut <strong>de</strong>s plus<br />

solennelles. M. <strong>de</strong> Bousies, gouverneur <strong>du</strong> Hainaut, s'y était ren<strong>du</strong>. Les<br />

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